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    La Chevauchée fantastique
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    111 critiques spectateurs

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    NeoLain
    NeoLain

    4 971 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2014
    J'ai lu que certains reprochent pour ceux qui on vu le film, comme quoi il est ennuyeux, trop de bla bla et cause également de peu d'actions, peu de moment ou le tout boost certes, cependant une des rares scènes d'actions se profilant, je parle au moment ou les indiens cavalent comme des malades pour rattraper la diligence est d'une maitrise excellente, je vous rappelle que le film est de 1939, pour l'époque scusez du peu, j'ai accroché à fond. Ca tire, ça flèche à tout va, j'ai eu la sensation de me retrouver devant une des plus grandes scènes d'action pur et quasi non-stop comme dans Mad Max 2. Le final est tout aussi intense mais dans une subtilité plus appuyer. J'aurais voulu tout de même que le duel est plus d'impact encore sur les dernières secondes. Le tout de manque pas de romance, une romance légère tout fois et c'est pas pour être désagréable. Je souligne que je suis pas près d'oublier la première apparition de John Wayne, John Ford le film comme un super-héros et donne déjà "la" et "les" postures d'un immense acteur que l'on retrouvera dans tant de films.
    Eselce
    Eselce

    1 395 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 avril 2016
    C'est un film qui a vieilli, les dialogues et les scènes d'action sont fades, les personnages ont quelque chose mais nous intéressent, finalement, assez peu. C'est joué avec sérieux mais trop neutre à mon goût. Aujourd'hui, un film qui appartient à son époque et à ne pas ressortir à moins d'être un amoureux des vieux films américains.
    Sylvain P
    Sylvain P

    336 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 décembre 2010
    Le western typique, comportant toutes les images d'Epinal du genre. Un film passionnant, de toute beauté, avec des personnages typés, de l'humour et même une critique précoce du capitalisme. On se prend simplement à regretter qu'il ait été tourné en noir et blanc lorsque l'on traverse les rouges paysages de Monument Valley.
    ml-menke
    ml-menke

    40 abonnés 551 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2011
    Que belle maitrise que celle de John Ford ! On savoure son talent mais on remarque à côté toutes les petites imperfections comme le jeu outrageux des acteurs ou les effets lourds de l'époque pour faire comprendre les événements au spectateurs.
    Roub E.
    Roub E.

    955 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2017
    Mise à part qu'il est toujours gênant de voir ces vieux westerns ou des gentils blancs sont traqués par de méchants indiens, cette chevauchée se suit avec un immense plaisir malgré le temps passant. Le film n'a pas mal vieilli, il a des personnages plutôt bien écrits auxquels on s'attache ou on déteste rapidement mais qui ne laissent pas indifférent. Du coup cela fonctionne encore presque 80 ans après signe d'un bel ouvrage.
    Shephard69
    Shephard69

    334 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 septembre 2018
    Un film qui dégage une impressionnante et indéniable sensation de référence absolue dans le genre du western avec un éventail de personnages classiques du pistolero avide de vengeance à la prostituée au grand coeur mais aussi sa diligence, ses Indiens... Après une longue première partie qui met en place son canevas des relations entre les divers protagonistes faisant ainsi lentement monter la tension psychologique, une seconde moitié absolument captivante par la chorégraphie de ses scènes d'action. Ma quatrième incursion dans la filmographie de John Ford et une autre claque cinématographique au casting de choix de John Carradine à un tout jeune John Wayne mais déjà terriblement charismatique. Une grande oeuvre.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 août 2017
    John Ford est un géant du septième art. De ceux qui ont non seulement un style inimitable, mais aussi de quoi dire, et surtout de belles choses à dire. C'est, en somme, un artiste complet. « La Chevauchée fantastique » est un grand film par sa perfection formelle : cadrages magnifiques (que l'on parle de gros plans sur des visages ou de plans larges sur les paysages de Monument Valley), rythme (et montage) tantôt trépidant, tantôt calme et serein, bref maîtrisé à la perfection, merveilleux usage du son et de la musique, et bien sûr, mise en scène impressionnante de grandeur et d'évidence (cette rencontre, le soir, entre Dallas et Ringo, tous les passages dans et au dehors de la diligence, ou encore cette scène inoubliable à la fin du long métrage, qui clôt l'intrigue avec force mais retenue – scène que l'on ne risquerait pas de trouver dans un film actuel, surtout dit d'« action »). Oui, esthétiquement parlant, « La Chevauchée fantastique » est génial. Mais plus encore, ce qui est incroyable chez John Ford, c'est la richesse de ses scénarios et de ses personnages. Chacun d'entre eux est profondément fouillé, même s'il est assez archétypique (le bandit, le shérif, le banquier, le joueur, la prostituée, le médecin alcoolique,...), et surtout, brillamment (et le mot est faible) interprété ! Tous, je dis bien tous les acteurs sont ici excellents, des premiers aux seconds rôles. Mais ce qui frappe le plus, c'est la compassion qu'a Ford pour ses personnages, voire l'amour qu'il leur porte. Malgré leur passé trouble ou leurs défauts, les personnages de « La Chevauchée fantastique » ont toujours un bon fond (exceptés peut-être ce banquier égoïste ou ces dames de la bonne société un peu (beaucoup) trop hautaines pour sembler vraiment humaines...). On comprend rapidement qu'outre la joliesse picturale, ce qui intéresse John Ford c'est la mise en situation de ses personnages face aux aléas de la vie et aux exigences morales qui leur incombent. Notons aussi que Ford est tout aussi à l'aise dans le registre épique que dans le registre intimiste et l'intériorité de ses personnages. Si les scènes de batailles sont exceptionnelles, que dire de ces jeux de regards qui disent tout des relations entre les protagonistes ! Et le résultat est plus que réussi : on passe un fort agréable moment en la compagnie de ces femmes et de ces hommes réfugiés dans leur diligence brinquebalante. Un grand classique, qui réserve un moment de cinéma particulièrement rare et appréciable.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 juillet 2018
    Un western des années 30, j’avoue que j’y allais à reculons, n’étant pas un passionné de cette décennie ni de ce genre. Pourtant, j’y ai pris du plaisir et même si je ne suis pas le public idéal pour ce film, ça reste le meilleur western que j’aie vu jusque là. La grande scène d’action est une petite merveille qui n’a jamais été égalée (à ma connaissance) par les héritiers du genre. Le reste est agréable, grâce une galerie de personnages attachants et un humour qui a plutôt bien vieilli.
    belo28
    belo28

    69 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2011
    John Ford ou la plus belle forme du cinéma classique! Ou tout est simple, tout est construit selon les règles établies et archi connues mais ou tout fonctionne. Et un John Wayne qui est ici au début de sa collaboration avec Ford démontre l'étendue de son talent dans le role du cow boy!!
    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2008
    Le film qui rendit star John Wayne ! Rien que ça ça vaut le détour.
    D'après une trame très classique John Ford nous offre une histoire au scénario plus travaillé qu'il n'y parait (surtout pour un western de cette époque). Où le bandit n'est pas aussi méchant et où les voyageurs sont obligés de s'entraider.
    L'apparition de Wayne est une image culte et les cascades sur la dilligence n'ont rien à envier aux cascades aseptisées d'aujourd'hui.
    Chef d'oeuvre culte à revoir à volonté
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 220 abonnés 7 513 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 décembre 2010
    C’est grâce à La Chevauchée fantastique (1939) que John Wayne est véritablement devenu LA vedette que l’on connaît tous. Bien habitué du cinéaste pour avoir fait bon nombre d’apparitions dans ses films, notamment dans Rio Grande (1950) où il tient le rôle principal. John Ford ne tarda pas à lui confier d’autres rôles plus ou moins importants et ce, dans une dizaine d’autres films.
    La Chevauchée fantastique est un road-movie en diligence qui a l’intelligence de réunir au sein du même endroit, un médecin alcoolique, un représentant en whisky, une prostituée, l’épouse enceinte d’un officier, un banquier, un shérif et enfin, un hors-la-loi. Tout ce beau monde réuni dans la même diligence, avec laquelle ils doivent parcourir un long voyage vers l’Arizona, ce trajet qui devait être sans encombre va finalement s’avérer dangereux avec les Indiens aux alentours.
    De nombreux rebondissements, où les scènes d’action s’accumulent tout au long, le film de John Ford nous réserve bien des surprises. Nominé à sept reprises aux Oscars de 1940, le film n’en remporta finalement que deux (Meilleur Second Rôle & Meilleur Musique).
    A noter enfin qu’il existe un remake, réalisé par Gordon Douglas et intitulé La Diligence vers l'Ouest (1966).
    this is my movies
    this is my movies

    702 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2016
    Ce film est indéniablement un de ceux qui ont participé à construire la légende de l'Ouest sauvage américain. Film-référence du western, il n'en reste un vrai film de cinoche car J. Ford était avant tout un grand réalisateur tout court. Maître de l'action, il l'est aussi dans les dialogues et dans la direction d'acteurs. Le scénario opère une montée progressive de la tension tout en développant ses personnages et nous montrant peu à peu leurs diverses facettes. Les acteurs sont magistraux, J. Wayne en impose grave, les 2nds rôles sont truculents et quand il s'agit d'emballer le rythme, le film nous offre une course-poursuite incroyable, exécutée à une vitesse impressionnante et diablement rythmée. La fin s'étire un petit peu mais elle demeure l'aboutissement de tout le reste. Indiens belliqueux (menés par Geronimo), cavalerie qui arrive toujours à l'heure, duel au pistolet, poussière, violence tout y est et c'est bougrement bon. D'autres critiques sur
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    premier grand role de Wayne, des éclairages sublimes, un huis clos mené de main de maitre dans les décors sublimes de monument valley

    TV2 JUILLET 10
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2020
    A bien des égards, La Chevauchée fantastique est une étape historique dans le genre western puisqu’elle marque le début de son âge d’or après une longue traversée du désert au cours des années 1930.
    A la suite de l’échec de La Piste des géants en 1930, John Wayne a été cantonné, tout au long de la décennie, à des westerns de série B. De son côté, John Ford, qui avait déjà engagé l’acteur dans des rôles de figurants dans ses premiers films muets, n’a plus tourné de western depuis 1926 et son film Trois sublimes canailles. Pour autant, contrairement à Wayne, Ford ne traverse pas une période difficile de sa carrière puisqu’il réussit à s’adapter à l’arrivée du parlant et rencontre tout de même plusieurs succès cinématographiques, dont Le Mouchard (1935), qui lui offre d’ailleurs son premier Oscar du meilleur réalisateur. Mais en 1939, avec La Chevauchée fantastique, Ford renoue avec le western et propulse ce genre délaissé au premier rang, devenant l’un de ses cinéastes les plus emblématiques.
    Le scénario de Dudley Nichols, partenaire régulier de Ford, s’inspire de la nouvelle Stage to Lordsburg (1937) de Ernest Haycox pour donner vie à La Chevauchée Fantastique, même si le cinéaste révèle également l’influence de la nouvelle Boule de suif (1879, de Guy de Maupassant, qu’il a cherché à transposer dans l’univers western. Toutefois, davantage séduit par les personnages de la nouvelle d’Haycox que par son scénario, qu’il trouve mal construit, Ford se décide à l’adapter au cinéma, et ce en dépit de l’avis contraire de David O. Selznick (producteur d’Autant en emporte le vent la même année). Ce dernier est surtout hostile à l’idée qu’un réalisateur impose ses conditions, dans un contexte américain où, à l’inverse de l’Europe, la production et la réalisation cinématographiques sont contrôlées par des magnats du secteur, des studios et des producteurs puissants et fondateurs d’Hollywood. Mais heureusement pour lui, un autre producteur, Walter Wanter, est lui aussi prêt à tenter le pari.
    Ce premier grand western parlant de John Ford place la majorité de son intrigue dans les paysages désertiques et somptueux de Monument Valley, un site naturel dont tout le monde a déjà entendu parler aujourd’hui mais qui, à l’époque, était bien moins connu. Ainsi, La Chevauchée fantastique est le premier film à faire découvrir cet endroit de toute beauté grâce à ses scènes d’extérieur tournées en 4 jours seulement, conférant définitivement à ce cadre unique l’image de Ford et de ses réalisations. A ce titre, il existe un célèbre promontoire sur le site, le John Ford Point, rendu célèbre par La Prisonnière du désert, réalisé 17 ans plus tard.
    Pour Orson Welles, La Chevauchée fantastique est le parfait manuel de réalisation d’un film, à tel point qu’il déclara l’avoir visionné une quarantaine de fois durant le tournage de son légendaire Citizen Kane. Et il faut reconnaître que Ford offre ici une belle leçon de cinéma et de mise en scène. Cette dernière, précise et millimétrée, marque l’esprit avec des cadrages parfaitement maitrisés et des plans remarquables. Parmi eux, l’un des plus célèbres offre une entrée en scène inoubliable pour Ringo Kid, hors-la-loi interprété par John Wayne, dont le visage juvénile et l’allure triomphante sont dévoilés par un travelling avant renversant. Cette technique de mise en scène est d’ailleurs reprise plus tard, avec un plan qui passe brutalement de la diligence perdue au milieu du désert à des Indiens cachés au sommet des montagnes, prêts à attaquer le convoi. Enfin, pour conclure le sujet de cette mise en scène finement construite, n’oublions pas l’incroyable plan en caméra embarquée sur la diligence au moment de traverser le fleuve, qui nous fait plonger dans l’eau au côté des chevaux et du véhicule.
    Au-delà de ces qualités qui ne doivent pas être sous-estimées, Ford fait également preuve d’efficacité dans la manière de présenter ses personnages, et d’une grande sensibilité dans leur développement. En effet, le cinéaste a choisi de peindre une petite communauté humaine comme il les affectionne, montrant une tendresse particulière pour les parias et les excentriques. Dans la micro société qui prend place sur les sièges de la diligence, chaque personnage est rejeté par une société bourgeoise et puritaine que Ford lui-même semble mépriser. D’ailleurs, au moment de quitter Tonto, au début du film, alors que Dallas demande au docteur Josiah Bonne si elle n’a pas le droit de vivre comme tout le monde, ce dernier lui offre cette réponse sans ambiguïté et dont on aurait presque l’impression qu’elle sortirait des lèvres de Ford lui-même : « Nous sommes victimes d’une maladie sociale : le préjugé bourgeois ».
    Parmi cette galerie de portraits peinte avec empathie, seul le banquier est présenté sous un mauvais angle. Pour mieux comprendre ce traitement, il est utile de revenir un fait historique majeur survenu 10 ans plus tôt. En 1929, la Grande Dépression éclate et Ford est frappé par la misère et les milliers de chômeurs jetés à la rue. Sa sympathie pour les victimes de la société et des préjugés s’exprime donc dans toute sa vigueur au cœur de ce long-métrage, où la représentation du banquier ne peut qu’être peu flatteuse après les tristes évènements survenus. La dimension sociale de ce western fondateur n’est donc pas à écarter car elle est essentielle pour être au cœur de l’essence du film.
    Au cœur des personnages intégrés à cette micro société, en plus de Ringo Kid (John Wayne), il y a le Dallas, une belle et jeune prostituée chassée de la ville par la ligue de moralité puritaine et féminine de la ville. Lors du voyage, ce personnage attachant va révéler une grande bonté et un véritable courage, notamment lorsqu’elle aide Lucy Mallory à accoucher, une autre participante à ce voyage qui a pourtant fait preuve de discrimination envers l’ancienne prostituée.
    Si c’est finalement John Wayne qui est sur le devant de la scène et vole la vedette au reste de la distribution, c’est bien autour du personnage de Dallas que gravitent les regards et les principaux enjeux de l’histoire, de sa romance naissante avec Ringo Kid aux jugements des autres passagers, dont la méfiance atteint son paroxysme au cours d’une sombre histoire de placement à table. La place accordée aux femmes dans ce long-métrage, et de manière générale dans la filmographie de John Ford, est centrale, comme le remarque André Bazin, célèbre critique du cinéma, qui a écrit au sujet de La Chevauchée fantastique « Dans l’univers épique du western, toutes les femmes sont bonnes, c’est l’homme qui est méchant. Si méchant que le meilleur doit, en quelque sorte, racheter par ses épreuves le péché originel de son sexe ». Ford a toujours exprimé son amour pour les personnages féminins forts et volontaires, jusqu’à son ultime long métrage Frontière chinoise (1966), dont le titre original reprend cette haute considération (« 7 Women »).
    Dans cette diligence, si au début de l’aventure, les personnages ont tous des préjugés entre eux, leur union face aux dangers du voyage, dont la terrible menace indienne, finira par les rapprocher et faire disparaitre ces considérations basées sur la simple apparence ou le statut social. En somme, humaniste et tendre, Ford a ainsi voulu prouver, quatre ans seulement avant la publication du Petit Prince de Saint-Exupéry, que l’essentiel ne se voit pas avec les yeux, mais avec le cœur.
    Toutefois, malgré les incontournables atouts de cette production épique, il est nécessaire, mais pas injuste, de nuancer l’éloge dont a profité le film au fil des ans. Certes, son caractère fondateur et symbolique dans l’histoire du genre western est indéniable grâce à la mise en place des codes traditionnels qui définiront le genre cinématographique américain par excellence, alors en décrépitude au moment de la sortie de La Chevauchée fantastique (le shérif, la cavalerie, la diligence, ainsi que les Indiens et leur leader Geronimo), mais une faiblesse structurelle majeure doit être soulignée. En effet, le scénario est loin d’être particulièrement passionnant et s’achève dans un épilogue un peu tiré par les cheveux, où le shérif abandonne son prisonnier pour qu’il parte vivre la Dolce Vita avec son coup de foudre du voyage après avoir vengé son père et son frère.
    A sa sortie en salle, La Charge fantastique parvient à réunir les spectateurs en récoltant une recette honorable de près d’un million de dollars (pour un budget de près de 400 000 dollars), mais pour autant, les critiques ne sont pas forcément favorables. En Amérique, ce classique n’a pas tout de suite été apprécié, les spectateurs n’étant au départ pas très enthousiastes : on lui reproche notamment trop de psychologie et pas assez d’action. Néanmoins, lors de la cérémonie des Oscars 1940, Thomas Mitchell décroche le trophée du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation sincère et touchante d’un médecin ivrogne en quête de rédemption, et la musique est également récompensée. De son côté, John Ford, nominé dans la catégorie du meilleur réalisateur, ne fait pas le poids face au triomphe de la soirée, Autant en emporte le vent, véritable épopée marquante dans l’histoire du septième art qui rafle huit oscars, un record pour l’époque. Sur les sept nominations pour La Charge fantastique, deux sont récompensées, un score plutôt correct pour un long-métrage d’un genre qui est alors dans l’oubli. Mais c’est surtout grâce à son accueil européen que le film a acquis une telle réputation.
    1939 est une année marquante pour le cinéma américain, l’année qui débute l’âge d’or hollywoodien, une période d’une vingtaine d’années. C’est en cette année faste pour le cinéma que sortent aussi Seuls les anges ont des ailes, Autant en emporte le vent, Le Magicien d’Oz et Mr Smith au Sénat. Réalisé la même année que Sur la piste des Mohawks, autre belle production cinématographique de l’année, La Charge fantastique illustre un nouveau souffle de la part de John Ford dans le registre western, un nouvel élan dont les bénéfices se répercuteront aussi sur le genre cinématographique qui débute alors son glorieux âge d’or, en même temps qu’Hollywood. Avec ce succès, Wayne devient dès lors le comédien fétiche de Ford et entame définitivement sa carrière de grand acteur.
    Classé neuvième des dix meilleurs westerns de tous les temps d’après l’American Film Institute, inscrit à la prestigieuse bibliothèque américaine du National Film Registry, nul doute que La Charge fantastique démontre une importance historique et esthétique dans l’histoire du cinéma. Son influence marque des générations d’artistes, tant dans le septième art où Gordon Douglas tourne un remake, La Diligence vers l'Ouest, en 1965 ; que dans la bande dessinée, avec l’album La Diligence (1968), quarante-septième histoire de la série Lucky Luke par Morris (dessin) et René Goscinny (scénario), qui met également en scène certains ingrédients du film : une diligence transportant un échantillon de personnages de l’Ouest voyage de relais en relais et doit faire face à des indiens belliqueux. Toutefois, son scénario simple et sa conclusion hasardeuse, ainsi que la romance mielleuse et peu constructive des deux protagonistes principaux sont un frein à l’attribution du statut de « chef d’œuvre », quand bien même Ford a fait part d’une grande maitrise du cadrage et de la mise en scène à travers des plans historiques.
    Xyrons
    Xyrons

    678 abonnés 3 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    La chevauchée fantastique est un très bon film de John Ford. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, le film est divertissant et le scénario est travaillé et intéressant. De plus, les acteurs comme John Wayne, Claire Trevor ou encore Thomas Mitchell sont très convaincants dans leurs rôles. Bref, c’est à voir…
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