The Loved Ones est un de ces films dérangeants, captivants, terrifiants, et surtout audacieux. On ne peut s'empêcher de penser à Jennyfer's body, mais ce parallèle nous quitte vite : The Loved Ones est bien meilleur. Son petit format permet un parcours sans temps mort. Le début fait penser à un teen movie dramatique : Brent, le personnage principal, perd son père dans un accident de voiture alors que c'était lui qui était au volant. Culpabilité, adolescent dépressif qui se mutile... Cette dimension est néanmoins vite gommée par l'élément perturbateur. L'intrigue de The Loved Ones est originale derrière les conventions d'un teen movie, ce qui permet aux codes cinématographiques de se mélanger pour obtenir un cocktail explosif. Torture et psychopathes sont les deux mots les mieux à même de décrire le film. C'est un immersion dans l'antre d'une fille aux (très) fausses allures d'ange et d'un père aimant (un peu trop). Une relation complexe lie ces deux êtres, dérangeante elle aussi, presque incestueuse. Robin McLeavy (Lola) est incroyable pour son premier rôle : une dangereuse psychopathe que l'on a envie de baffer très très souvent. Xavier Samuel, remarqué surtout pour son joli minois dans Twilight, nous offre ici une prestation épatante ! Surtout qu'il ne parle pas pendant les 3/4 du film, ce qui rend l'intrigue encore plus passionnante. Il est d'ailleurs bon de remarquer que le dernier quart du film est, il me semble, muet : tant de force en ressort, tant d'intensité ! Ensuite, le gore occupe une place prépondérante dans le film qui utilise comme dit précédemment la torture. Certaines scènes sont difficilement regardables. Cependant, le gore est plus suggéré que montré, et heureusement, il n'en est que plus efficace ! Quand on voit ces scènes, on se dit : mais quelle bande de tordus ! Cependant, un élément me dérange et m'empêche de noter 5/5 : la seconde intrigue adolescente entre l'ami de Brent et Mia est pour le moins... inutile et ennuyeuse. Le rôle de Mia dans l'affaire n'est révélé qu'à la fin, tout ce qui précède est vraiment inutile. On attend que quelque chose en ressorte, que Mia soit un personnage centrale, ou que le couple vienne en aide à Brent, mais non, rien de cela. Pour ma part, c'est l'ombre au tableau. Mais ce qu'il faut retenir de The Loved Ones, c'est que c'est un film qui permet de montrer cette folie humaine que l'on soupçonne sans la prendre au sérieux car on ne la voit que dans les films. Et après avoir vu le film, une pensée lancinante envahit notre esprit : et si...