Après quelques courts-métrages, Sean Byrne réalise en 2009 The loved Ones. L'essai est transformé, haut la main. Ce n'est pas tant l'histoire de cette reine du bal qui transcende le film mais la façon dont Byrne nous la conte, avec talent et une touche d'absurde qui caramélise le tout. Et puis, il faut l'avouer, tout concourt à en faire un must.
Brent aurait pu être un ado insouciant s'il n'avait pas perdu son père brutalement. Au lycée c'est bientôt l'heure du bal et le jeune est invité par la timorée Lola. Or, Brent compte s'y rendre avec sa petite amie. Le genre de refus que Lola ne peut souffrir. La reine du bal va alors lui concocter une soirée...saignante.
Le pays du koala nous offre quelques pépites, Wolf Creek dans le survival, Tomorrow When The War Began pour le teen aventures et ce Loved Ones dans le genre du torture porn. Bien mieux que Saw et Hostel, la bobine de Byrne réussit là où les deux monstres sacrés précédents ont échoué (c'était un axe moins recherché, il faut le dire), faire un vrai travail d'écriture sur les personnages. Il permet une psychologie plus fouillée (les blessures de la psyché, les motivations ou les aspirations) qui donne de la consistance aux personnages (un ami épris, une jeune rebelle souffrant mais de quoi ?, une psycho charmante et son père incestueux). The Loved Ones est une merveille de film d'horreur, brutal et sans concessions. En outre, la réalisation est superbe, les plans d'ensemble du début contrastant avec le reste du film, Byrne réussit le mariage difficile entre scènes intimistes et sauvagerie et quel travail du directeur de la photographie Simon Chapman qui offre un visuel simplement sublime. Filmé dans un merveilleux scope, tendu, brillamment dirigé, c'est un incontournable. Gore, sans pitié et traversé d'un décalage fascinant, The Loved Ones est à placer dans la dvdthèque des films cultes. 4,5/5