Kiersch derrière la caméra ça n’annonce pas forcément des choses très bonnes pour le spectateur, même si la présence de la championne de Kick-boxing Kathy Long, celle de l’inénarrable Andrew Divoff et la petite apparition de Danny Trejo pouvait laisser espérer quelque chose de sympa. Le résultat reste faible.
En effet malgré toute la sympathie qu’on peut avoir pour Kathy Long elle est loin d’avoir l’efficacité cinégénique d’une autre actrice d’action, Cynthia Rothrock. Long se trimballe essentiellement comme un robot, ne sachant pas trop quoi faire en dehors des scènes d’action, lesquelles sont accomplies de façon très mécaniques. On sent la sportive, pas celle qui veut créer du spectacle, du coup le résultat est moyen. Il faut reconnaitre aussi que sans être très douée niveau jeu, Rothrock est tout de même moins monolithique que Long. En face Divoff donc, avec un look improbable, qui s’amuse en méchant mais reste en deçà de ses meilleures prestations. L’apparition brève de Trejo restera une consolation mineure, d’autant que le reste du casting est peu attrayant.
Le scénario est simple, et ce ne sont pas les quelques éléments de complexification (les histoires sentimentales de l’héroïne) qui viendront changer la donne. En gros Long vient débarrasser la ville des méchants ! Curieusement il n’y a pas énormément d’action. Le film se perd quand même pas mal dans les rapports de l’héroïne aux quelques gentils de la ville, et du coup les affrontements restent assez basiques et pas si nombreux que cela. Ça m’a un peu déçu car je n’attendais pas grand-chose d’autres de ce The Stranger que de l’action un peu bourrine, ce qu’il n’offre pas vraiment. Le film se prend en plus pas mal au sérieux, alors que c’est parfois un peu limite.
Sur la forme que dire… Des décors de ville perdue, une photographie sans grande recherche, une mise en scène basique. Kiersch n’est pas un génie, et il continue de confirmer ici avec un travail moyen, qui manque de punch lorsque l’action se met en place. Ce n’est pas très bien emballé. Il faut aussi souligner une bande son en retrait, qui aurait pu servir par exemple à donner du rythme aux fusillades, aux cascades, mais non.
The Stranger n’est donc pas vraiment très plaisant à voir. Ce n’est pas vraiment mauvais, mais on ne parvient pas à s’emballer. C’est trop approximatif, pas assez rythmé, pas assez généreux pour vraiment convaincre. Quant on n’a pas une histoire très originale et quant on a un petit budget, il faut essayer de faire preuve de bonne volonté, et divertir. Je ne me suis pas vraiment laisser entrainer. 1.5.