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kibruk
145 abonnés
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2,5
Publiée le 14 juillet 2010
Ce film a quelques points forts comme d'excellents acteurs et surtout une ambiance curieuse et inquiétante. Mais il a surtout un énorme point faible : son scénario qui manque terriblement de précisions. Une sensation de flou domine, comme si le réalisateur s'adressait à des spectateurs qui ont une bonne connaissance de l'histoire (inspirée d'un fait réel). Dommage, si le scénariste avait été un peu moins négligeant on pouvait être en présence d'un très bon film.
L’entrée en matière est directe et efficace, captivant notre intérêt dès les premières secondes. En effet, nous suivons un homme ordinaire réaliser une prise d’otage, sans être vraiment menaçant mais avec une certaine douceur, ce qui constitue un très curieux contraste avec la situation. Il s’installe assez rapidement une ambiance bizarroïde et inquiétante comme le dit si bien l’internaute cinéphile Kibruk. Jan Decleir campe à merveille son personnage au bord de la fracture sociale qu’on va découvrir par le biais de longs et multiples flashbacks, et on suit avec compassion cette lente et longue descente aux enfers qu’il subit. Pourtant il semble poursuivre un but, directement lié à l’entreprise Philips et leur production à grande échelle des postes de télévision écran large. Un but qui est en réalité un problème que lui seul aurait découvert et qui a suffisamment d’importance pour être pris en compte par le responsable interprété par Jeroen Krabbe, pour une fois assez inégal dans son jeu alors qu’il est pourtant un habitué des projecteurs hollywoodiens. Le flou est total et le suspense est ainsi maintenu. Cependant malgré un John Voerman inspirant grande compassion, le scénario s’enlise et on arrive ainsi jusqu’à la fin en se demandant si on a bien tout compris. La question est : qu’est-ce que ce consommateur qui réfléchit trop a découvert de si important ? Est-ce le simple fait que les industriels créent la demande au lieu d’y répondre ? Ce n’est un secret pour personne et c’est un fait pas nouveau… Alors les scénaristes se seraient-ils intéressés à un fait divers qui a défrayé la chronique ? Kubrik, précédemment cité, semble l’affirmer. Si c’est le cas, l’intrigue et donc les motivations ne sont pas suffisamment précises pour finir d’accrocher le spectateur. A moins que le personnage ne soit atteint d'une schizophrénie non diagnostiquée... Dans les deux cas, l’interprétation de Jan Decleir est très intéressante et semble juste dans la peau de quelqu’un qui n’a plus rien ni personne et qui s’accroche désespérément au peu qui lui reste tout en consacrant son temps à réfléchir sur des choses pas forcément importantes. Le fait est que ce longé métrage se révèle décevant. Aussi je vais me faire un peu plus sévère sur la notation que les deux prédécesseurs qui ont laissé un avis, en donnant une note de 1,5 afin de dissuader de regarder ce film ceux qui n'aiment guère perdre leur temps devant ce genre de production.