Un film particulier qui peut déplaire, surtout par les erreurs d'interprétations (attitudes risibles). Il n'empêche qu'il y a un coté attachant à l'histoire, mêlant amour forcé et passionnel, un doux mélange qui fait tout l'intérêt à ce petit drame. Les choix du réalisateur restent discutables sur bien des points mais le fil de l'histoire se tient, surtout la fin. Un film quand même assez moyen 2.5/5 !!!
Artistiquement très réussi - la photographie et les décors sont particulièrement soignées -, ce long métrage qui possède une histoire bien étrange mériterait clairement d'être découverte par un large public. Surtout si on y ajoute à cela une mise en scène poétique qui est d'une grande sincérité ainsi qu'une interprétation bien épatante d'Isild Le Besco et Nahuel Pérez Biscayart. Une vraie surprise provenant d'un cinéma français qui en a tout de même bien besoin.
J'avais détesté « La Fausse suivante » de ce même Benoît Jacquot, sommet de nombrilisme et d'ennui. C'est ainsi d'autant plus content que je suis sorti de ce « Au fond des bois » étonnant, certes tout sauf aimable, mais doté d'une vraie personnalité et réussissant à de nombreuses reprises à créer un malaise profond. C'est avant tout le sujet qui en est la cause : cette relation des plus troubles entre une jeune bourgeoise et un garçon des bois pas franchement clair (et inspiré d'une histoire vraie d'ailleurs) sent d'emblée le souffre et cela est palpable à chaque instant. Jacquot a qui plus est l'intelligence de ne pas l'affadir, nous proposant au contraire certaines scènes particulièrement choquantes, mais toujours cohérentes, restant dans l'esprit d'un film qui préfère de loin suggérer qu'imposer. Ainsi chacun pourra avoir une vision différente de cet incroyable fait divers, mélangeant les genres avec bonheur (on est pas loin du fantastique parfois) et pouvant s'appuyer sur le talent de deux comédiens remarquables (Isild Le Besco et Nahuel Perez Biscayart). Et que dire de ce dénouement singulier, où les réflexions et interrogations se bousculent tellement dans notre esprit que nous ne savons en définitive que penser. Tant mieux, car c'est bien ce qui fait la richesse de ce « Au fond des bois » intense et même parfois impressionnant. Osez l'expérience...
Il est parfaitement regrettable de voir certaines oeuvres bénéficier d'une tel potentiel se ramasser lamentablement la tronche par terre. Car ce "au fond des bois" (qui aurait aussi bien pu s'intituler "au fond du trou") avait pourtant de beaux atouts pour lui malgré cette prétention caractéristique des films bien de chez nous réalisés un oeil dans l'objectif, un autre sur le nombril. Joséphine est une jeune fille de bonne famille, visiblement tourmentée par un profond désir de se faire "fouiller à fond" malheureusement incompatible avec sa vocation de croyante pieuse. Cette dernière rencontre Timothée, vagabond pourvu d'un sourire à faire faire un infarctus à un représentant de chez Colgate, dont la sauvagerie manifeste et les doigts crasseux suscitent en elle un trouble comment dirais je...euh...troublant. Or ce que Joséphine ne savait pas (tout comme son père, bobo avant l'heure) c'est que Timothée était une sorte de sorcier malveillant, capable d'asservir les jeunes femmes afin d'assouvir ses pulsions bestiales d'éjaculateur précoce. Malgré la dérision affichée de ma prose, c'est une déception réelle que d'avoir vu ce sujet en or dévoyé par le snobisme d'un réalisateur, visiblement plus intéressé à filmer le cul de son actrice ( premier plan d'Isild le besco à poil, 5 minutes montre en main après le début du film) plutôt que d'avoir exploité à la fois le coté fantastique et thématique du sujet. D'autant plus frustrant face à la beauté de l'image (la lumière est sublime), du soin apporté au son et aux cadrages (des paysages superbement filmés) et même à la qualité d'interprétation des acteurs ( Nahuel Perez Biscayart intriguant, Isild le besco pour une fois en adéquation avec un rôle justifiant son hystérie larvée!). Hélas, si la première demie heure laissait présager du meilleur, c'est au final le pire qui nous est servit par une conclusion bancale censée sublimer l'ambigüité du propos (qui confine plus à l'histoire de cul classique de la bourgeoise s'adonnant avec culpabilité à ses pulsions sexuelles qu'à une réelle réflexion sur la manipulation). Déception donc face à tant de convenance thématique, d'une catégorie de réalisateurs n'essayant même pas de dépasser le cadre intellectuel si cher à nos "zélites" branchés, du cercle très fermé de l'intelligensia décadente, hélas très haut placée sur l'échelle de la tartuferie des décideurs...
Un film très étrange sur la relation ambiguë de cette jeune fille de médecin et ce vagabond magnétiseur qui va l'entraîner dans une escapade grace à son pouvoir. Isild Le Besco est parfaite et la reconstitution de l'époque très correcte par Benoït Jacquot mais j'ai surtout été impressionné par la prestation de Nahuel Pérez Biscayart...
Sur la réalisation rien à dire c'est plutôt bien fait. Au niveau de l'histoire on a l'impression de ne pas avancer dans cette dialectique du maitre et de l'esclave, juste cette impression désagréable de retrouver les effluves douteuses du film Le Parfum. Au niveau acteurs belles performances des 2 principaux même si j'aimerait voir au moins une fois Isald Le Besco dans un registre différent.
Un drame malsain et envoûtant, suffocant et magnétique dans lequel les acteurs vont de paire avec une ambiance environnante électrique. On ne sait jamais où l'on va, le suspense s'accroît et la tension sexuelle atteint son apogée au bout d'une trentaine de minutes à peine. Dommage que la dernière demie heure fasse retomber la pression alors qu'elle aurait du la décupler.
Un fim horrible. Incoyable, malsain, speculatif. L'histoire n'est pas plausible, le ¨héros¨masculin horrible. Non il n'y a rien de bon. J'aurai du lire la critique des autres spectateurs. J'ai du sortir apres trois quarts d'heure au deuxieme viol. On se met a douter de la crédibilité des critiques professionels du cinéma qui ont l'air d'admirer et apprécier une telle oeuvre.
Passionnante radioscopie d’une chronique judiciaire, c’est l’une des grandes réussites de Benoît Jacquot. À la frontière du fantastique et de la reconstitution historique, cette œuvre dérangeante confirme le talent de tragédienne de Isild Le Besco qui trouve son meilleur rôle à l'écran.
Un film étonnant sur la passion dévorante et non assumée. Dans une époque où le désir ne doit pas exister chez une femme, obligée de le refouler plutôt que de l'assumer. La violence de ce qui en découle frappe autant que l'émotion que dégage ces deux personnages. Les interprètes sont fascinants: Isild Le Besco est plus sobre que d'habitude, mais c'est surtout Nahuel Perez Biscayart qui magnétise le plus. Un langage étrange, des yeux hypnotiques, et un jeu d'acteur surprenant. Cérébral, certes, mais passionnant.
Le film est étrange et la musique est belle. L'attirance est là, la magie, la passion et parfois la dépendance aussi. La relation, qui lie ces deux êtres que tout sépare, est créée par cette curiosité mutuelle et on se retrouve partagé entre le désapprobation pour cette homme "des bois" qui abuse de cette jeune femme et la beauté du partage entre deux personnes qui n'avaient que peu de chance de se rencontrer.
il y a quelque chose "d'Adjani décalée" dans Isild le Besco ! Magnifique rôle, lumineux, solaire même, d'un talent digne des plus grandes actrices ! Mais pourquoi faut-il que ce genre de films soient toujours distribués d'une manière discrète, voire confidentielle ? Autant j'avais été un peu déçu de sa prestation dans son "introspection" indienne, autant l'on retrouve ce sens de l'engagement total que tout acteur/actrice devrait laisser transparaître, comme une "mise à nu" que certains voient au 1er degré, comme une marque de fabrique facile, au fil de ses films, et qui, à mon sens, ne l'est aucunement ! Continue comme cela, Isild, il y a tellement de "soupes commerciales" que cela fait du bien de voir enfin un film où l'expression et le talent artistiques priment...et souvent dérangent !
J'ai eu quelques difficultés à accrocher et à ressentir un grand intérêt mais il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un film particulier, original qui ne laisse pas indifférent.