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    Au fond des bois
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    64 critiques spectateurs

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    DarioFulci
    DarioFulci

    103 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2010
    Un film étonnant sur la passion dévorante et non assumée. Dans une époque où le désir ne doit pas exister chez une femme, obligée de le refouler plutôt que de l'assumer. La violence de ce qui en découle frappe autant que l'émotion que dégage ces deux personnages.
    Les interprètes sont fascinants: Isild Le Besco est plus sobre que d'habitude, mais c'est surtout Nahuel Perez Biscayart qui magnétise le plus. Un langage étrange, des yeux hypnotiques, et un jeu d'acteur surprenant.
    Cérébral, certes, mais passionnant.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2012
    En 2005, Benoît Jacquot a lu dans Libération une chronique de l'historienne du droit Marcela Iacub qui racontait le procès à la fin de second empire de Thimothée Castellan, accusé d'avoir enlevé Joséphine Hughes "à la moralité parfaite" et de l'avoir forcée à le suivre avec l'aide de l'hypnose. L'enjeu du procès était simple : vu que les témoignages montraient que Joséphine ne s'était pas enfuie alors qu'elle le pouvait, pour prouver le viol, il fallait que le jury reconnaisse le pouvoir du magnétiseur. Ce qu'il fit, condamnant Castellan à 12 ans de prison. L'honneur de Joséphine était sauf, et les partisans de l'hypnose triomphèrent.

    On comprend ce qui a pu fasciner Benoît Jacquot, qui avait déjà traité de l'hypnose en 1997 avec "Le Septième Ciel". Un quatrième fois consécutive, après "A tout de suite", "L'Intouchable" et "Villa Amalia", il raconte l'histoire d'une femme qui part et rompt brusquement avec toutes ses attaches. De ses trois films, c'est du premier que "Au fond de Bois" est le plus proche, en ce qu'il met aux prises une jeune fille de bonne famille et un voyou. Mais dans "A tout de suite", Lili accompagnait Badda par amour, alors qu'ici, le mystère qui entoure la raison ayant poussé Joséphine à suivre Castellan est le sujet même du film.

    Benoit Jacquot explique ainsi son intention de traiter la question de savoir si Joséphine a agi de gré ou de force : "Dans le film, le gré et la force sont intimement mêlés, tressés, enchevêtrés ; ils sont rendus aussi ambivalents que possible, d'une manière qui, pour moi, devait être presque vertigineuse". Ce vertige est parfaitement rendue par la mise en scène : une photographie très soignée dans des dominantes bleutées, le jeu si particulier d'Isild Le Besco qui collabore avec Jacquot pour la cinquième fois, et la place de la musique. Benoît Jacquot a demandé à Bruno Coulais de composer un concerto pour violon qui s'inspire de Berg, et contrairement à la tendance actuelle qui exige qu'une B.O.F. souligne avec redondance l'action du film, ici la musique semble guider le récit.

    La maîtrise formelle de la mise en scène peut se résumer au choix des costumes. Quand elle apparaît la première fois à Thimothée lorsqu'elle se rend à la messe au milieu des femmes en noir, Joséphine porte une robe d'une blancheur virginale. Grimpé dans un arbre, il l'épie dans son salon avec son père, vêtue d'une robe rouge. C'est vêtue de cette même robe blanche qui se souille au fur et à mesure qu'elle part sur les routes avec son ravisseur. De retour à son domicile, elle porte une robe bleue, de la même couleur que l'uniforme de prisonnier de Castellan.

    Comme de nombreux réalisateurs, Benoît Jacquot parle aussi du cinéma, une autre forme d'hypnose : "Le tournage doit être le moment pour le cinéaste où il doit y croire, l'instant où les acteurs doivent eux-mêmes y croire et faire croire dans un état qui est plus ou moins hypnotique et somnabulique." Malgré un scénario improbable entre la fascination de Lucy pour Dracula et "Le Juge et l'Assassin", cette croyance se sent à l'écran et parvient à exercer l'envoûtement espéré.

    Critiques Clunysiennes
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    jeremie747
    jeremie747

    44 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 octobre 2010
    Benoît Jacquot s'inspire ici d'un fait divers réel et étonnant. Au XIXè siècle, la fille d'un médecin de campagne est enlevée par un drôle de vagabond aux talents d'hypnotiseur. En terme d'action, il n'y a pas plus que cela : ces deux jeunes gens qui déambulent dans la campagne et qui baisent à la lumière d'un feu de camp, sans que l'on sache très bien s'il s'agit d'un viol ou d'un jeu. C'est ici que le film devrait trouver sa substance, dans le mystère qui entoure la question du consentement de la jeune fille. Est-elle vraiment hypnotisée ou prétend-elle l'être ? Se ment-elle à elle-même ou joue-t-elle la comédie pour pouvoir retrouver le cocon de la bourgeoisie sans risquer l'opprobre après sa petite escapade canaille ? Malheureusement, rien dans le jeu des acteurs ou la mise en scène ne réussit à transmettre ce trouble et le réalisateur, en prenant parti à la fin du film, détruit ce qui aurait pu rester de mystère dans son intrigue. D'un point de vue formel, il se contente de filmer en gros plans interminables le visage d'Isild le Besco, certes particulier mais surtout incroyablement inexpressif (et pour lequel il semble éprouver une fascination qu'on est loin de partager), puis celui de son ravisseur, plutôt plus intéressant. La beauté de certaines images, conçues comme des tableaux, et quelques idées intéressantes (notamment la langue étonnante, mélange de patois, d'espagnol et de latin, du vagabond) ne changent rien à l'affaire, on s'ennuie ferme.
    Benito G
    Benito G

    667 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 octobre 2010
    Je ressot vraiment septique de ma séance. Malgres des paysages sublimes et un jeu des acteurs pour le moins interessant (pour les rôles principaux, car pour les seconds rôles ; on sent que le "truc" n'y ait pas). L'histoire sans être original pourrait s'avérer interessante, angoissante... Mais le film, loin d'être correctement abouti, passe par des longueurs (assumées) et des séquences parfois inutile (mais sans lesquel, le film ne serait que de très courte durée). Pas de grande surprise en fin de compte. La trame est à la base interessante. LA jeune fille est ellle réellement hypnotisé? Est elle face à un charlatan? Le film va nous mettre face à divers interrogations (que certains interpreteront assez "fantastiquement", tandis que d'autre essaieront d'être plus terre à terre). Il est sur que l'on ne ressort pas indemne de la séance. Mais ait ce par ce que l'on a vu (apres un début assez long à se mettre correctement en place) ou par son histoire assez intriguante si l'on réfléchit bien et que l'on analyse les diverses possibilitées. Pour ma part, je n'ais pas réussi (malgres le jeu des rôles principaux tout a fait remarquable, puisque que chacun de ses deux rôles n'est pas dés plus simple à interpréter tellement le film en est ; sans être ennuyeux. Mais assez étrange) à être transporté, à rentrer dansl 'histoire. Pas de vraie rebondissement, ou de twist surprenant. On suit doucement cette histoire ou l'on se demande parfois ce que le réalisateur a voulu nous faire passer. Un film à part entière qui ne sera certainement pas apprécié de tous. PErsonnellement, je suis vraiment septique et guère convaincu par l'ensemble. Quelques bon points, mais pour la majorité ; on est bien loin de quelques choses de prenant (surement du à la mise en scène et à la réalisation qui même si elle représente parfois des paysages dotés d'un beau décors ; ne font jamais un film sans un travail en profondeur). Une déception donc, et je pense que je ne serait pas le seul. PAs étonnant, de n'avoir pas grandement entendu parlé de ce "film".
    JCOSCAR
    JCOSCAR

    116 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 octobre 2010
    Au fond des bois est un film singulier car il n'y a pas d'explication dans ce drame où un mandiant s'éprend d'une jeune bourgeoise qui le suit comme aimantée... une relation de nature sauvage, boueuse, une passion étrange, dérangeante, dont nul ne connaîtra le fin mot.
    LittleDreamer
    LittleDreamer

    60 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2010
    Bon film, on reste accroché presque jusqu'à la fin. Surtout très bonne prestation de Nawel Perez, et bonne aussi d'Isild Le Besco, quoiqu'un peu parisienne... les autres acteurs étant plutôt mauvais, cela fait tomber un peu le niveau, mais bon, en est en France, c'est habituel... le montage aussi aurait pu être plus abouti, le rythme est inégal. Dommage car l'image est très belle, comme la musique d'ailleurs, très efficace.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 octobre 2010
    Ce film réussit alors le pari de devenir aussi magnétique que son personnage masculin principal. Pourtant il se dote de défauts comme beaucoup de répétitions ou quelques scènes inutiles qui cache la véritable teneur du film. Mais ce long-métrage aura fait son effet sur la longueur, et c'est bien là l'essentiel.
    tixou0
    tixou0

    700 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 octobre 2010
    Après la remarquable adaptation du contemporain "Villa Amalia" de Pascal Quignard (avec une excellente Isabelle Huppert) Benoît Jacquot revient au film en costumes (la scène est ici en 1865) et à Isild Le Besco (6 ième collaboration). Esthétiquement, c'est une réussite indéniable, mais cette histoire de séduction de la Belle par la Bête (ou l'inverse, ou les deux) laisse perplexe. Qu'a voulu montrer Jacquot (qui est aussi coscénariste) ? Une sorte d'amour monstre à la Pauwels dans une campagne arriérée où la sorcellerie est encore de mise ? Le sort de Joséphine était alors effectivement tout entier entre les mains de Timothée, le "magnétiseur". Mais il existe une autre piste, esquissée à la fin : la jeune fille a un lourd atavisme côté maternel, et à y regarder de plus près apparaissent chez elle certains signes cliniques de ce que Charcot, justement en 1865/1866, commence à étudier dans ses célèbres "Leçons" : l'hystérie.... Deux étoiles seulement pour cette longue errance "Au fond des bois", trop descriptive donc et sans point de vue clair du réalisateur. De plus, si le physique singulier d'Isild Le Besco colle admirablement au personnage qu'elle incarne (et compense son jeu monolithique), le jeune Argentin qui joue Timothée est extrêmement agaçant au niveau diction - même s'il s'exprime dans un mélange de son cru (occitan sans doute, mâtiné de français et même de latin) son personnage est supposé parler intelligiblement ; Nahuel Perez Biscayart, lui, ne sait pas articuler !
    Thierry M
    Thierry M

    161 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 octobre 2010
    1 etoile pour les 2 comediens principaux, le film est singulier, suel les 20 dernieres minutes sont passionantes.
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    43 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 octobre 2010
    Dans cette histoire d'une jeune fille de bonne famille qui part suivre un vagabond illettré et crasseux dans la France du 19è siècle, Benoît Jacquot pose une question sans y répondre: la passion charnelle relève-t-elle de l'envoûtement ? Son film se complait dans une ambiguïté très trouble, que les scènes de sexe entre viol et consentement viennent renforcer avec parfois quelques maladresses. Si le résultat est d'une force indéniable, l'absence de point de vue peut se révéler déroutant. Isild Le Besco, parfaite dans l'intériorité et la pâmoison, est moins convaincante dans les scènes d'hystérie. Nahuel Perez Biscayart se contente de rouler des yeux et de nous infliger un charabia franco-occitant totalement incompréhensible. Un film imparfait, dérangeant, mais qui ne laisse pas indifférent.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    28 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2010
    Après les sortilèges des jungles Thailandaises, nous voilà attirés et perdus au fin fond des bois bien de chez nous, dans une admirable chasse au Dahu (la question d'élucidation du degré de complicité, de consentement de Joséphine. Qui mystifie qui ?). Ensorcelant, drôle, vif, servi par des comédiens stupéfiants, précis, jusqu'aux plus petits rôles ; Isild Le Besco, objet de tous les désirs, parfait miroir opaque sur lequel projeter fantasmes, échos psychanalytiques et références cinéphiliques ; extraordinaire Nahuel Perez Biscayart, païen à souhait, faune fascinant au babil occitano-joycien. Un grand film d'une richesse jouissive, au scénario remarquablement écrit ; sélectionneurs de festival du monde entier, vous êtes passés à côté d'un bijou. Prix du scénario 2010 d'office !!
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 114 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 août 2011
    Un drame malsain et envoûtant, suffocant et magnétique dans lequel les acteurs vont de paire avec une ambiance environnante électrique. On ne sait jamais où l'on va, le suspense s'accroît et la tension sexuelle atteint son apogée au bout d'une trentaine de minutes à peine. Dommage que la dernière demie heure fasse retomber la pression alors qu'elle aurait du la décupler.
    Pascal I
    Pascal I

    758 abonnés 4 121 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 février 2012
    Un film particulier qui peut déplaire, surtout par les erreurs d'interprétations (attitudes risibles). Il n'empêche qu'il y a un coté attachant à l'histoire, mêlant amour forcé et passionnel, un doux mélange qui fait tout l'intérêt à ce petit drame. Les choix du réalisateur restent discutables sur bien des points mais le fil de l'histoire se tient, surtout la fin. Un film quand même assez moyen 2.5/5 !!!
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 octobre 2010
    Difficile de donner un avis autorisé sur Au fond des bois, le dernier Benoît Jacquot quand : 1. On n'est pas en forme et on s'assoupit une bonne dizaine de minutes. 2. Les ricanements de certains spectateurs n'aident pas à prendre le film au sérieux.
    Isild Le Besco qui roule des yeux et joue nue la moitié du temps est horripilante. Quant à son petit camarade, Nahuel Perez Biscayart, il s'exprime dans une sorte de sabir occitano/latin qui rend quasi incompréhensible ses répliques.
    De quoi s'agit-il au juste ? De l'enlèvement d'une jeune fille de bonne famille par un homme des bois et de leur passion charnelle, qui tient autant du viol que de la relation consentante. Ce n'est pas très clair, cette affaire. Il utilise ses dons de magnétiseur pour séduire la fille et, en même temps, cette dernière pourrait bien être atteinte d'une forme d'hystérie. Le plus gênant, dans tout ça, est l'absence de point de vue de Jacquot dont la mise en scène est descriptive, dans une belle lumière et une atmosphère presque médiévale. Ah oui, les costumes sont très bien.
    Il y a 2 ou 3 scènes ridicules et gênantes avec Isild à 4 pattes, entre autres. On pense parfois à L'enfant sauvage de Truffaut ou au Gaspar Hauser de Herzog, mais juste un peu. La plupart du temps, on ne pense pas.
    Une oeuvre fruste (et non pas frustre, comme on entend dans le film) qui frustre.
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2010
    étrange et sensuel, ce film envoute et représente un cinéma français d'extréme qualité. Isid Le Besco est possédée et magnifique !
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