Votre avis sur Au fond des bois ?

4 critiques spectateurs

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3,0
Publiée le 21 mai 2017
C'est le 1er film de B. Jacquot que je vois et je dois dire qu'il m'a souvent rappellé pourquoi j'évite autant que possible ce genre de cinéma : I. Le Besco joue incroyablement faux la plupart de ses répliques, entre naturel et répliques forcées (parfois dans le même plan), les dialogues sont parfois insipides, elle crie pour réveiller le spectateur et puis, à côté de ça, elle ose des trucs incroyables qui l'impose comme une actrice à la présence physique phénoménale. A part ça, les acteurs autour sont plutôt bons, on suit cette équipée sauvage avec un certain intérêt, la musique de B. Coulais lui donnant encore plus d'ampleur tout en accentuant le côté dérangeant de la chose. Côté mise en scène, j'ai par contre découvert un cinéaste qui soigne ses images, pense bien ses cadres et le département des costumes a réussi une incroyable prouesse, celle de faire ressentir le côté sale et naturel des haillons portés par les acteurs, avec une belle sensation de réalisme au niveau des étoffes. Intéressant toutefois pour ceux qui aiment le genre, pas vraiment convaincant pour ma part. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
3,5
Publiée le 22 novembre 2015
Un très beau film de Benoit Jacquot. Basé sur un beau texte de Marcella Yacoub, philosophe iconoclaste et douée, qui avait écrit le livre très intéressant sur DSK. On retrouve le thème de l’enfant sauvage et de l’adolescent abandonné qui vit seul dans la nature . Mais ici Timotée est doté de pouvoirs surnaturels, d’un magnétisme hypnotique qui lui permet de prendre possession des individus. En l’occurrence il tombe amoureux de la jeune fille d’un médecin des pauvres, la très belle Isild Le Besco. Il l’enlèvera contre son gré après l’avoir violé. S’en suit alors une sorte de Road movie dans la France rurale de 1860. On est dans le Vercors ou les Cévennes, superbes paysages, et les deux héros vont croiser, des paysans, des manœuvres, des colporteurs, des petites gens . Ils vivent de rapine et d’eau fraîche. Tout cela est magnifiquement reconstitué et Benoit Jacquot réalise la performance de nous restituer ce que pouvait être la vie dans ces campagnes reculées, avant l’ère de la communication. On est encore presque au moyen âge. Le récit est intéressant, ils n’y pas de temps mort, de nouvelles aventures surgissent à chaque étape. Le couple est attaqué. Il y a bien sûr une attirance sexuelle forte entre les deux amants. Au début Timothée abuse de Joséphine, mais au fil du temps qui passe elle s’émancipe, elle aspire à la liberté, sa sexualité s’épanouie et elle devient consentante et même pro-active. Elle s’aperçoit pourtant que tout ceci est sans futur, et après une dénonciation il est arrêté. Sans l’accabler, elle va mettre en avant le viol et le magnétisme auquel elle ne pouvait résister. Il sera condamné à 12 ans de prison, mesure acceptable. Elle aura un enfant de lui et viendra lui présenter en prison, Tout cela est filmé avec brio et intelligence, les personnages sont bien profilés. Le père en médecin des pauvres, athée et libéral est excellent .Le gendarme chef joue tout en finesse, le jeune Nahuel Biscayart est excellent, réalisant une incroyable composition. Et bien sûr Isild le Besco tient là un de ses plus beaux rôles, peut-être le meilleur, ayant gagné en maturité , mais avec un corps toujours aussi charnel et sensuel . Elle ressemble à un tableau de Renoir, et toutes les scènes de nus sont magnifiques. Très belles reconstitutions historiques aussi. A noter la superbe musique de Bruno Coulais, composition originale, classique /contemporaine envoutante, qui colle parfaitement au récit. Un des meilleurs films de Benoit Jacquot, qui n’a pas rencontré le public qu’il méritait, dans la lignée de son excellent « A Tout de suite », avec déjà Isild le Besco.. A ne surtout pas rater en VOD
2,0
Publiée le 26 octobre 2020
Ce film n'est pas unique dans le cinéma français il appartient à une longue tradition d'histoires se déroulant au XIXe siècle. Dans la grande tradition de films tels que L'Enfant Sauvage de Truffaut, Le Juge Et L'Assasssin de Tavernier et quelques autres œuvres mineures. Au Fond Des Bois dérange peut-être certains mais il ne s'améliore pas beaucoup c'est bizarre qu'il n'ait pas obtenu de PG 12 alors qu'il contient du viol et de la nudité. Le problème du film est qu'il ne consacre pas assez de temps au pourquoi ?. Les deux comédiens pas très attirants ne sont pas mal pour autant mais dans le cas de la fille ils ne montrent pas assez d'ambiguïté. Après un certain temps elle semble apprécier son compagnon et il semble qu'elle trouve cela assez romantique ce que les dernières séquences renforcent. Le garçon sauvage peut posséder des pouvoirs magnétiques à la Raspoutine mais ils ne sont guère nécessaires que pendant un certain temps. La représentation du milieu de la fille laisse aussi à désirer. Le père, le bon médecin pourrait être trop possessif et il aurait pu élevé mieux une fille sexuellement réprimée. Le film consiste essentiellement à errer et à avoir des relations sexuelles dans de beaux paysages ce n'est pas mal mais ce n'est pas un film à voir deux fois...
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 5 novembre 2019
C'est en effet hypnotique. je n'ai pas le temps et je n'ai pas pu arrêter. Pourtant je suis normalement critique et je m'ennuie vite. C'est beau, l'acteur masculin est super fort, on y croit. Il est vrai que la fin tombe mal, une deception. Mais autrement, c'est fort je trouve.
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