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Roub E.
985 abonnés
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4,0
Publiée le 16 mai 2019
Un super film policier et surtout un drame avec un grand Jean Gabin. Côté mise en scène et la technique c’est superbe alors que le film a 80 ans. Ce qui est problématique c’est l’utilisation d’acteurs aux intonations franchouillardes pour jouer les habitants de la casbah d’Alger. C’est surtout choquant pour l’inspecteur Slimane ou le rôle de la gitane ou ce qu’on pourrait qualifier de « Blackface »est grossier. En dehors de cela c’est excellent et le final est magnifique.
Du grand classique, avec une histoire d'amour enrobée dans un mélange de policier et de carte touristique. Jean Gabin, impérial comme toujours, là encore R.A.S. Mais voilà, c'est chiant voire très chiant, et les gesticulations des uns et des autres sont tellement théâtralisées qu'on n'a pas envie d'y croire. Et cet espèce de fatalité digne des tragédies grecques, qui donne l'impression que le héros est quoi qu'il fasse prisonnier de son destin, me déplaît fortement.
En ce moment, tout en prenant soin de ne pas les enquiller les uns derrière les autres (la cinéphagie n'étant pas mon délire), j'ai à coeur de revisiter tous les grands classiques (à l'exception des "Bas-fonds") dans lesquels Jean Gabin a tourné pendant les années 30. Parce que me laissant des souvenirs assez vagues, j'ai voulu poursuivre avec ce fameux "Pépé Le Moko", voyant un gangster, reclus dans la Casbah d'Alger et tenant les flics en échec depuis deux ans. D'où vient la force du film ? De l'histoire en elle-même ? Non, parce que l'on sait d'avance comment tout cela comment va se terminer, que tels des personnages de tragédie grecque, les personnages seront quoi qu'il advienne soumis à une fatalité qui leur est propre. À l'histoire d'amour ? Non plus, ce genre de romance étant monnaie courante dans ces années d'avant-guerre. Alors d'où ? Du décor, oui du décor. Grâce à la mise en scène de Duvivier, il apparaît clairement que l'ennemi numéro un de Pépé n'est pas Gaby, ou Régis ou Slimane, mais bel et bien la Casbah dans laquelle il est retranché. "Pépé Le Moko", c'est ça. Ou quand le décor est la menace première et non ceux qui vivent (ou vivotent) dedans.
Un classique du cinéma français des années 30. Gabin en gangster au cœur tendre devant la caméra de Julien Duvivier. L’ambiance du film, des dialogues qui vannent bien, la Cashbah d’Alger reconstituée en studio, une interprétation et une image parfois floue d’époque.
Evidemment un classique immédiat, instantané, du cinéma français de l'entre-deux guerres. C'est déjà un témoignage incroyable de la vie de la casbah d'Alger à l'époque coloniale, un univers cosmopolite, bigarré, un "maquis" comme il est dit au début du film. C'est aussi une histoire bouleversante de l'amour d'un homme pour ses origines, plus que pour une femme. Pépé ne supporte pas la casbah : il est parisien. Il y est enfermé comme une oiseau dans une cage. Tout ce qu'un homme désire, il l'a, mais le souvenir de son pays le détruit. Image rappelée par l'émouvant passage où Fréhel, immense chanteuse réaliste de l'entre-deux, interprète les larmes aux yeux "Où est-il?". Enfin, les seconds rôles sont parfaitement au diapason de l'interprétation magistrale de Gabin. On dit souvent que le jeu des acteurs était trop théâtral à l'époque : pas de ça ici. Duvivier réalise ici un magnifique film populaire, ancré dans son époque, mais définitivement intemporel.
interprétation des acteurs plutôt bon une histoire policière pendant laquelle il se passe pas beaucoup de choses intéressante l'histoire en elle-même est plutôt bonne même si elle met en vedette un criminel ça nous intéresse on a du mal à être captivé malgré tout et les dialogues laisse parfois à désirer sinon le reste est plutôt pas mal le film nous divertit c'est là le but d'un film quelle que soit sa durée et nationalité Jean Gabin n'est-il pas un peu trop jeune pour jouer le rôle qui doit tenir dans ce film ? on voit que c'est un très vieux film quand il s'agit des scènes de bagarre où maintenant à notre époque on a fait largement mieux et donc ça se voit tout de suite lorsqu'un coup ou une gifle et porter pour de faux et passe largement à côté de la personne concerné mais il faut remettre les choses dans son contexte ce n'était pas la même époque et c'était déjà très bien pour cette époque-là point le film n'est pas un grand film mets-nous diverti et on passe plutôt un bon moment.
Pépé le Moko s'inscrit dans les plus beaux films français, c'est à dire ceux réalisés dans les années 30 et 40. Jean Gabin tient sans doute son plus beau rôle dans la peau de Pépé, jeune truand réfugié dans la Casbah d'Alger qui va s'éprendre d'une jeune parisienne en vacances. Que ce soit l'intrigue, les acteurs, la photographie, la mise en scène ou la musique, tout confère à rendre ce film assez délicieux. Je ne me lasse pas de voir ce beau film français.
Pépé le Moko malfaiteur calfeutré et protégé dans un labyrinthe sécuritaire lui ôtant tous repères sensibles redécouvre l’art d’aimer et ses procédures suite à une vision sublime. Un appât rapatrié sur site par un inspecteur de police revanchard.
Un malfrat condamné au placard éternel se fragilise jusqu'à l’extrême en se libérant d’une enveloppe environnante méfiante et agressive fabriquée par des accompagnateurs poisseux, paresseux, possessifs, sales, toujours prêt à trahir pour se répandre à l’aide d’un paroxysme émotionnel vers un sacrifice amoureux faisant d’une bête aux abois un homme reconstruit par l'attirance.
Un beau film sur le réveil des sens dans un environnement carcéral protecteur mais isolant une ressource d'un patrimoine quitté précipitamment que l'on redécouvre à deux le temps d’un souffle.
Ce film, parmi les meilleurs réalisé par julien Duvivier, est l'exemple type de ce cinéma arrivé à sa pleine maturité et qui va se nourrir des apports cultuels de chacune des nations qui contribue à l'époque à la construction de cet édifice complexe qu'est le 7ème art... Influencé par le cinéma américain tout autant qu'il a contribué à son niveau à lui ouvrir l'horizon vers de nouvelles perspectives, "Pépé le Moko" emprunte son esthétisme à Von Sternberg, dans le soin apporté aux décors et à la lumière, ainsi que dans la vision fantasmée d'une casbah remplie d'ombres et de lumières, quelque part entre l'exotisme sensuel de "Shanghaï Express" et la mélancolie brumeuse de "Docks of New york". Se nourrissant de cette influence incontestable, "Pépé Le Moko" introduit par ailleurs ce qui deviendront les thématiques du film noir américain, femme fatale et destin tragique compris... Ce faisant, le film introduit une idée forte sur le Cinéma, internationaliste et sans frontières, où chacun, en dehors du lieu où il est né, ne s'exprime en fin de compte qu'avec un même langage contibuant, en utilisant ce qui a été et en apportant une pierre à l'édifice de ce qui sera, à la construction d'un art complexe et vivant.
Une des rares apparitions au cinéma de la chanteuse Fréhel qui joue une chanteuse oubliée du public et qui interprète la chansons nostalgique "Où est-il donc ?", instant émotion. Il y a des scènes qui manquent de vraisemblances, on frôle trop souvent la tragédie grecque comme ce final grandiloquant. Mireille Balin est trop peu expressive tandis que Gabin est survolté dans un personnage de caïd qui perd pied. Ce film est un mixte parfait entre polar exotique et drame romantique il est juste dommage que le scénario manque un peu de nuance.
Pépé le Moko (1937) est un célèbre polar mettant en scène Jean Gabin & Mireille Balin. L’intrigue nous emmène dans les recoins sombres et cachés de la casbah d'Alger. Les polices française et algérienne sont à la recherche d’un célèbre malfaiteur Français qui s’y cache depuis un certain temps. Julien Duvivier adapte le roman homonyme de Pierre Ashelbe et nous restitue un passionnant polar, à l’intrigue mêlant drame et romance. Les dialogues sont « savoureux », un mélange d’argot et de vieux français, ajoutez à cela d’excellents acteurs. A noter enfin, qu’il existe une version parodique et deux remakes Américains : Algiers (1938) & Casbah (1948).
Au début j’étais pas convaincu. Ensuite Jean Gabin est arrivé, j’étais content. Et enfin j’étais pas convaincu.
Y’a vraiment rien de mémorable : ni le scénario, ni la mise en scène, ni les comédiens (et oui, même Jean Gabin), ni la photo, ni le montage, ni le son.
La dernière scène est cool. Mais finalement comme toutes les dernières scènes de film.
Sur un scénario très faible, tant sur le récit « policier » que sur l’histoire d’amour, ce film, à la confluence du film noir, de la comédie à la Française et du mélo, parvient à générer charme et intérêt. Grâce à la reconstitution (plus fantasmée que réelle) d’une ambiance, celle de la Casbah d’Alger ; grâce aux dialogues de Henri Jeanson, typiques d’une époque et débordants de bons mots ; et grâce à la façon dont Duvivier filme certaines scènes, entre baroque et expressionisme.
C'est un film français plutôt culte que je n'avais encore jamais vu. Le film qui date de 1937 a bien vieilli, le son est bon, mais l'image est parfois flou, de plus on entend le bruit de fond en permanence venant des équipements je suppose. On dira que c'est ce qui donne son charme au film aujourd'hui. Jean Gabin est encore très fringant dans son rôle de voyou caché dans la Casbah d'Alger. C'est un plaisir de le voir comme ça. On a aussi droit à plein de petites choses typiques de l'époque, la chanson du film notamment, le gramophone, etc... Les personnages très caricaturés donnent à l'histoire son intérêt et la fin est prédictible mais bien réalisée.
La face poisseuse de l'imaginaire colonial français (avec la casbah d'Alger en cul de sac en marge de la loi d'exilés et de proscrits) et un drame parfaitement construit. Avec la distance on s'amuse de tics cinématographiques. Les jeux de lumières sur les visages et les bijoux... font un peu devoirs appliqués de cinéphiles amateurs de films expressionnistes. Les prouesses drolatiques des dialogues d'Henri Jeanson annoncent celles d'Audiard. Mais autrement on a toute la magie envoûtante de la grande époque du cinéma français des années trente-quarante. Voir et revoir...