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    Pépé le Moko
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    3,9
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    70 critiques spectateurs

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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 décembre 2015
    Film resté dans les mémoires, il a un intérêt plus historique que réellement lié à son scénario. Un témoin fascinant ce ce que devait être Alger à cette époque, mais sans réel caractère et où les acteurs jouent finalement assez mal. Un film qui hérite du succès de l'histoire qu'il a choisie, indéniablement exotique pour les spectateurs parisiens d'avant la Seconde Guerre mondiale.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    Un classique indémodable où l'on retrouve toute une époque colonialiste, avec ses tics de langage détestables ("les nègres"), sa caricature du milieu autochtone (l'inspecteur Slimane est rusé mais lâche) et du milieu mondain parisien en voyage, mais aussi une casbah de carton-pâte plus vraie que nature, des truands magnifiques, des grandes gueules, une femme fatale digne du meilleur cinéma américain, bref un univers envoutant où Gabin, Charpin, Gabrio, Saturnin Fabre sont inoubliables tout comme les superbes Mireille Balin et Line Noro.
    Et, cerise sur le gâteau, Fréhel pousse la chansonnette, comme toujours, étonnante de vérité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 janvier 2009
    10 etoiles pour ce film que j'ai trouve
    genial,du debut a la fin,une atmosphere
    que l'on ne trouve que dans les films des annees trente
    la belle epoque
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 novembre 2008
    Julien Duvivier c'est souvent vu taxé d'être un cinéaste de moyenne qualité, reposant souvent sur de petites facilités. Le jugement est aussi prompt qu'il paraît en partie erroné. «Pépé le Moko» (France, 1937) prouve une certaine inventivité, semblable à celle de Grémillon, qui préfigure la vivacité scénaristique du «Casablanca» de Curtiz. Le patron d'un syndicat du vol, craint dans le foyer profond de la casbah d'Alger, tombe un jour amoureux d'une femme de la métropole française. Pour les beaux yeux de Mireille Balin, le personnage de Jean Gabin met en péril sa richesse et arrive jusqu'à en mourir. Après avoir vu la fin tragique de «La belle équipe» remplacée, Duvivier accomplit ici pleinement la mort de son personnage et ancre durement son film dans la mouvance du réalisme poétique français. L'aspect labyrinthique des ruelles d'Alger et l'explosion formelle des courses poursuites dans la foule préfigurent un baroque américain dont Welles sera l'éminent représentant. L'énergie des plans que contiennent en eux mêmes les acteurs et leur mise en symbiose dans un montage vif contraste l'académisme furieux du propos. Basé sur l'archaïque opposition du colon avec les colonisés, concrétisé par une distribution séparée de l'espace, où les colons occupent un lieu refusé aux colonisés, le film borde cruellement une idéologie colonialiste où les algériens sont réduits au rang de métèques, de traîtres et de faire valoir tandis que les français de souche ont droit aux émotions et aux passions. Cette distinction aux élans racistes, que l'on pourrait justifier par un simple partage des rôles, révèle une idée colonialiste profonde puisque ce partage se base sur les nationalités et les «races» (bien que le traître algérien L'Arbi soit interprété par Marcel Dalio). L'innocence politique de l'époque, à l'orée de la seconde guerre mondiale, excuse en partie la bêtise du récit, d'autant plus que vient s'imprimer, au-devant de ce racisme insouciant, une frénésie formelle.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2022
    Un gangster se réfugie dans la casbah pour échapper à la police. Un film noir flamboyant et cruel, aux dialogues savoureux, porté par un sublime Jean Gabin. Un classique du cinéma français.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    284 abonnés 2 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mars 2020
    Grandes gueules à l’œuvre et regards de braise pour une histoire oscillant du policier classique à la romance tragique. Ce Pépé le Moko peut compter sur un casting parmi les meilleurs de l'époque, Gabin cannibalisant l'image à son profit. Duvivier parvient quand même à rétablir un certain équilibre, au gré d'un scénario qui tient plus par les développements psychologiques des personnages que par la complexité de l'intrigue, du genre assez sommaire. Les dialogues fusent autant que les balles, et le film déroule sur un rythme soutenu sans jamais ennuyer.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2024
    Duvivier investit la casbah d'Alger, que les auteurs présentent comme cosmopolite, dangereuse, grouillante, une ville dans la ville qui favorise la clandestinité des truands qui s'y réfugient. Pépé le Moko en est un (en réalité, plutôt un gentil mauvais garçon) qui vit là en caïd depuis deux ans, insaisissable et échappant toujours aux rafles de la police algéroise. On verra cependant, spoiler: lorsque Pépé s'éprend d'une belle parisienne en goguette, attisant sa nostalgie de la métropole,
    que cette casbah protectrice est aussi une prison.
    Jean Gabin compose avec brio son personnage typique d'avant-guerre, un dur, un séducteur, un homme du peuple promis à la fatalité. La perspective mélodramatique du sujet et les péripéties, modestes, de l'intrigue spoiler: (essentiellemnt les trahisons de quelques figures glauques ou indics)
    déterminent peut-être moins l'intérêt du film que sa brillante distribution ou que l'humour d'Henri Jeanson, dialoguiste de la pègre duquel un Michel Audiard s'est peut-être inspiré. Saturnin Fabre et Dalio, Charpin et Gabriel Gabrio sont des seconds rôles qui font la richesse du cinéma français de l'époque. Expatriés nostalgiques ou autochtones, déshérités ou fugitifs, ces résidents de la casbah forment une communauté pittoresque, sinon authentique.
    Y Leca
    Y Leca

    33 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2022
    Mélo romantique et exotique haut en couleurs avec une superbe reconstitution de la casbah d'Alger, une belle photo et des dialogues parisiens, piquants et naturels. Tous les acteurs, Gabin et Balin en tête sont au top. Noter Charpin dans un contre- emploi.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Si je devais parler des points positifs de ce classique du cinéma français, je dirais d'abord qu'il dispose d'une réalisation efficace, d'interprètes convaincants (en particulier Gabin) et d'une fin magnifique. Le problème, c'est qu'à cause de pas mal de longueurs je n'ai pas vraiment adhéré à l'histoire.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mai 2018
    Un malfaiteur trahi par l’amour.
    On écoute avec plaisir les dialogues élégants et fleuris. Le romantisme est tout aussi charmant grâce à l’exotisme et au mystère de la ville.
    Un Gabin torturé comme dans cette scène où il court fou dans la ville et en même temps charmeur comme un parisien élégant et distingué.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juillet 2022
    Julien Duvivier, quand on parle du cinéma d’entre deux guerres, passe souvent à la trappe ; Carné et Renoir semble avoir cannibalisé le cinéma français. Il est bien le numéro 3 ; mais être numéro 3 dans une époque faste comptant de grands talents vaut mieux que d’être leader d’une morne période. Et Duvivier n’est pas que « La belle équipe » ; il est l’homme de nombreux grands films.
    Gérard Crespo : « Guidé par l’inspecteur Slimane, la police tente désespérément de mettre la main sur Pépé le Moko, un célèbre et dangereux malfaiteur caché quelque part dans la casbah d’Alger. Fuyant une nouvelle fois la police, Pépé rencontre une magnifique jeune femme du nom de Gaby, et en tombe amoureux.
    Julien Duvivier retrouve dans ce film Jean Gabin qu’il avait notamment dirigé dans La bandera, auquel Pépé le Moko emprunte son romantisme noir mais aussi son inscription dans un cinéma colonial alors en vogue. La Légion n’est guère présente ici, pas plus que dans Le grand jeu (Jacques Feyder, 1934), mais le rôle central exercé par les policiers français (René Bergeron, Paul Escoffier) illustre clairement le contexte politique et administratif, la casbah d’Alger leur apparaissant comme une zone de non-droit, labyrinthe codé et tribal qui leur échappe et sur lequel la domination occidentale s’exerce avec difficulté. Le début du film est d’ailleurs fascinant, semi-documentaire sur la casbah avec voix off insistant sur le dédale de ses ruelles et sa population bigarrée. Pourtant, les producteurs du film n’ont pas osé faire appel à des acteurs arabes, hormis quelques figurants. L’inspecteur Slimane, qui mène d’ailleurs un double jeu, est incarné par Lucas Gridoux, Français d’origine romaine, et si Inès (Line Noro), l’amie jalouse de Pépé, a une apparence orientale, son prénom a été francisé et il aurait été inconvenant, à l’époque, de montrer un couple mixte à l’écran. En fait, Julien Duvivier et ses scénaristes ont transféré le pittoresque de Montmartre et Pigalle dans ce quartier musulman, mais c’est précisément ce décalage qui fait la saveur du film : les seconds couteaux (Gabriel Gabrio, Gaston Modot), le grand-père lettré (Saturnin Fabre), le mauvais garçon (Roger Legris) concurrencent de verve et d’excentricité, bien aidés par le dialoguiste, Henri Jeanson : « Tu peux jurer sur la tête de ton père, il a été guillotiné ! », lance Pépé au mouchard Arbi (Marcel Dalio).
    Et quand l’indicateur Régis (Fernand Charpin, échappé de Pagnol) constate le fiasco de l’arrestation du truand, il remarque que « ce n’est pas une descente de police mais une dégringolade ». Cet humour de scénariste tempère la cruauté des situations. Car Pépé le Moko est aussi un très bon film policier (d’aucuns le comparent à Scarface) et un drame romanesque (l’idylle avec Gaby). C’est aussi, accessoirement, un film musical. Jean Gabin y pousse brièvement la chansonnette sur un air de Vincent Scotto ; et Fréhel, dans le rôle d’une chanteuse oubliée (ce qu’elle était dans les années 30), y interprète Où est-il donc ?, refrain nostalgique qui évoque le Paris de sa jeunesse. On ne saurait mieux résumer l’état d’esprit du film que par cette citation de Jacques Siclier qui y voyait « l’installation officielle, dans le cinéma français d’avant-guerre, du romantisme des êtres en marge, de la mythologie de l’échec », tendance qui se confirmera avec Le quai des brumes. On reste aujourd’hui frappé par la narration sans failles de Pépé le Moko, sa perfection plastique et le charisme exercé par son couple de stars : Jean Gabin y consolidait son mythe et Mireille Balin en demi-mondaine amoureuse a la classe d’une Marlene Dietrich. L’œuvre fut l’objet de deux remakes américains nommés Casbah, réalisés successivement par John Cromwell (1938) et John Berry (1948). »
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    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2019
    Si « Pépé Le Moko » offre une comparaison immédiate avec « La Bandera » à cause de la géographie « coloniale », celle ci tourne court, car à part Gabin dans le rôle principal du mauvais garçon, et une tragédie amoureuse, mais très différentes, les autres points communs sont inexistants. Banale histoire d’amour dont la fin est d’une logique implacable. L’audace de la relation de la « La bandera » semble oubliée, la magnifique berbère (Annabella) étant remplacée par une gitane (Line Noro), au physique plus quelconque. Quant au rusé inspecteur maghrébin, Slimane, il est interprété par un français, Lucas Gridoux (parfait au demeurant). Loin des grandes envolées lyriques, ce film assez concentrationnaire (les séquences se passent très majoritairement dans la casbah et surtout dans des pièces), enchâsse (au vu des bijoux je me laisse aller) une relation amoureuse à trois dont au moins une des protagonistes restera dans l’ambigüité de l’appât de ses atours. Mais lesquels ? Julien Duvivier et Henri La Barthe, l’auteur du roman, développe un scénario qui fait la part belle à la ville, à commencer par une remarquable mise en place, presque documentaire. Par la suite, le film est truffé de scènes de qualité, parfois drôles, parfois désespérées, avec les dialogues de Jeanson qui font mouche. C’est le premier véritable film noir du cinéma français, avec sa galerie de personnages, à commencer par le grand père, mais aussi la brute au grand cœur, le joueur de bilboquet, le môme, les compagnes et les indics. Il renferme plusieurs séquences remarquables, en particulier, pour les plus marquantes, l’assassinat au son d’un piano mécanique et, vers la fin, Mireille Balin et la sirène du bateau qui offrent un plan d’une beauté désespérante. En regardant par moments du côté du « Scarface » d’Howard Hawks, le film évite la violence de « Public Enemy » de William A. Wellman. Le réalisateur, comme dans « La belle équipe » réalisé un an plus tôt, fait preuve de maîtrise dans sa direction d’acteur, même si la toute dernière scène ne fonctionne pas (Jean Gabin comme Line Noro). Un grand film, mais son manque d’audace dans le triangle amoureux et quelques (rares) ratés, empêchent « Pépé le Moko » de se hisser au rang de chef d’œuvre.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 781 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Le film probablement le plus connu de Duvivier date d'avant-guerre avec des musiques qui ont parfois mal vieillies. Dommage car il est marqueur d'une époque et prélude l'ambiance de Casablanca. Il ne faut pas juger la position colonialiste avec les yeux d'aujourd'hui, mais plutôt essayer de se remettre dans l'ambiance de cette époque. Il est intéressant de se rappeler que la casbah restera un bastion jusqu'à la bataille d'Alger vingt ans plus tard. Sans longueur, c'est un film alerte, dominé par la présence imposante de Gabin, en truand flamboyant, romantique, rien à voir avec le solitaire Samourai, mais un chef de bande sans barrière qui sait qu'il mourra un jour de mort violente. Et qui tombera dans les filets spoiler: de beaux yeux d'une parisienne comme lui, au terme d'une irrésistible confrontation avec quelques gens de la bonne société prêts à s'encanailler dans des lieux de perdition "exotiques".


    Il y a autour de Pépé une foison de personnages secondaires croqués avec talent. DVD mars 20
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2012
    C'est un film que j'ai depuis bon nombre d'années mais je ne l'avais jamais vu et par un hasard il me prend la soudaine envie de le voir, et je dois dire que j'ai apprécié, j'aurai dû le voir plus tôt. De Duvivier je n'ai vu que des Don Camillo lors de ma tendre jeunesse, et je n'en garde pas forcément un souvenir extraordinaire, d'un truc sympa mais sans plus, enfin je ne vais pas juger un réalisateur sur un souvenir qui date de plus de 15 ans, enfin toujours est-il que ce Pépé le Moko est un bon film et ceci pour plusieurs raisons, bien sûr il y a Gabin, mais je dirai plutôt que c'est dans cette atmosphère qui se dégage du film on est vraiment à Alger, la présentation de la Casbah est vraiment belle, on arrive à sentir ces sentiers sinueux, ces escaliers, ces toits qui communiquent tous ensemble, ces rues qui peuvent se révéler être des coupes gorges. Bref il y a un véritable effort qui a été fait sur l'ambiance du film et ça c'est vraiment plaisant.
    L'autre point fort est pour moi la qualité des dialogues, c'est un régal, c'est drôle, juste, et c'est un plaisir pour les oreilles d'entendre ces voyous s'insulter.
    Le tout combiné à une belle histoire, assez universelle, une très belle fin, une mise en scène comme je le disais qui arrive à faire sentir cette ambiance algérienne, je pense qu'on a tout pour faire un film éminemment sympathique.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mai 2020
    La police est aux trousses de Pépé le Moko (Jean Gabin). Reclus dans l'inextricable entrelacs des rues de la casbah d'Alger, protégé par ses lieutenants, il y est inexpugnable. La police ne pourra l'arrêter qu'en l'en faisant sortir. Quand l'inspecteur Slimane découvre que Pépé s'est entiché d'une belle parisienne de passage, Gaby Gould (Mireille Balin, qui fut à la ville la maîtresse de Gabin), il pense avoir trouvé le moyen de l'attirer hors de la casbah et de l'appréhender.

    "Pépé le Moko" est un film mythique. Deux ans plus tôt, avec "La Bandera" du même Julien Duvivier, Gabin était devenu une star. Dirigé par Jean Renoir ou Marcel Carné, spécialisé dans les rôles de dur au cœur tendre, il allait enchaîner les films d'anthologie - "La Grande Illusion", "Le Quai des brumes", "La Bête humaine", "Le jour se lève" - avant que la Seconde guerre mondiale et son engagement dans les Forces françaises libres n'interrompent temporairement sa carrière.

    Mais "Pépé le Moko" ne vaut pas seulement par son interprète principal. C'est aussi un film emblématique du "cinéma colonial", un genre à part entière qui fit florès dans les années trente et qui donnait à voir aux spectateurs métropolitains une France coloniale fantasmée et manichéenne avec son lot de beaux légionnaires, de fiers chefs de guerre et de vénéneuses moukères.

    "Pépé le Moko" ne s'embarrasse pas d'authenticité qui a été entièrement tourné en studio. Adaptant un médiocre polar, Julien Duvivier n'y fait pas oeuvre d'anthropologue. Si le film est marquant, c'est moins par ce qu'il montre de la vie en Algérie française dans les années trente que par son atmosphère de film noir : héros désenchanté à la virilité blessée, rédemption impossible, destin tragique…

    Plus de quatre vingt ans ont passé et "Pépé le Moko" a bien vieilli. Le racisme inconscient qu'il charrie met aujourd'hui mal à l'aise. Certes les dialogues de Henri Jeanson sont brillants ; mais le jeu outré des seconds couteaux ne passe plus. Et les langueurs du scénario font trouver le temps bien long.
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