Derniers Avis : Les Temps modernes - Page 7

Aliénation mentale, burn out, productivité des entreprises... décidément le film de Charlie Chaplin, les Temps Moderne est autant d'actualité en 2015 qu'il ne l'était lors de sa sortie en 1936. On retrouve dans ce film notre personnage muet préféré dans une énorme usine où son travail consiste à serrer des boulons à une cadence infernale toute la journée. Cette tâche ingrate et répétitive va le pousser à bout et le contraindre à quitter son travail. A la rue et sans travail alors que les machines commencent à remplacer les ouvriers, Chaplin se retrouve sans ressource. On suit alors son parcours entre petits jobs et séjours réguliers en prison. Sa rencontre avec une jolie orpheline lui donne envie de trouver un travail stable pour lui permettre de vivre dans une belle maison et pouvoir s'acheter tout ce dont il rêve.

Des sujets toujours d'actualité qui nous rappellent que chez Charlie Chaplin le rire n'est jamais innocent mais dénonce de façon systématique les travers de notre société.

Un chef d'oeuvre. Comme quasiment tout Charlie Chaplin. Paulette Godard est parfaite. Et la scène du patin à roulette dans le magasin me fait toujours autant rire! Quel génie!

Les temps modernes ! Un succès de Charlie Chaplin . Un film muet mais qui ne manque pas de nous faire rire . spoiler: Lors de la scène finale , la ou Charlot doit chanter une chanson improvisée vu qu'il a perdu le papier que Paulette Goddard y a donné (sur ce papier était inscrit , la chanson que Charlot doit chanter ) , on entend la voix de Charlot pour l'une des premières fois dans un film de Chaplin , c'est un régal !

Très bon film

Charlie Chaplin a toujours été un visionnaire, il voyait déjà le futur dans son conscient, il le transmettait au travers de ses films, bien avant que nous le vivions.

les temps modernes nous montrent une réalité sur le monde du travail.
ou comment charlot a vu et vecu notre vie de travail acharnée. indémodable.

Un film a voir ou revoir, car cette vision du passé est notre réalité future.

Un des joyaux du cinéma. Une précision d'horlogerie dans l’enchaînement des gags et des scènes. Un rythme des images qui colle parfaitement au message. La légèreté et la vitalité qui se dégage du couple Chaplin-Paulette Goddard est juste irrésistible. Peut-être juste quelques secondes un poil trop mélo-dramatiques ici ou là ; mais c'est l'imperfection du maître justement: son trop grand coeur qui s'exprime. Un Chaplin au sommet de son art.

Quand Charlie Chaplin s'attaque au taylorisme, cela donne une critique pertinente, parfois forte (la prison serait plus douce que le travail en usine...) dans les premières minutes mais elle ne tient pas forcément sur toute la longueur. En effet, quelques passages à vide viennent un peu handicaper le rythme.

Chaplin continuait dans la veine sociale et critique qui avait fait son succès avec Les Temps Modernes, une nouvelle satire à l'efficacité comique évidente dès les premiers plans (scène culte s'il en est). C'est toujours une merveille de précision et de rythme que nous offre Chaplin, déroulant sa partition inusable aux côtés de Paulette Goddard (compagne de l'époque) qui s'avère être une partenaire de choix. Le film recèle sans doute moins d'émotion que d'autres chefs-d’œuvre du maître, mais c'est toujours très largement au-dessus de la moyenne en matière de gags et de rires.

Un bon film drôle dans l'ensemble, le talent comique de Charles Chaplin est incontestable. J'ai passé un bon petit moment devant ce divertissement. 12/20

Fascinant, 70ans après on se rend compte que ce petit bonhomme avait tout compris. Tout compris du cinéma déjà, avec sa façon se mêler drame et critique sociale avec la comédie, sa façon de réaliser.
Tout compris surtout du monde dans lequel il vivait, et l'influence de ce monde sur l'Homme. Et si le film traverse aussi bien les époques c'est grâce à ces deux points, qualité cinématographique d'une part, et vision du monde. Chaplin nous entraine dans le monde des années 30, le début (plus vraiment fait) du travail à la chaine, de l'automatisation, le chômage, l'asservissement de l'homme, la perturbation mentale qui en découle, son aspiration à une vie meilleure qui passe forcément par un travail qu'il va détester.
Le nombre d'images qui reste en tête est incroyable. Un chef d’œuvre atemporel !

Les Temps modernes est un grand film en noir et blanc. L'acteur principal est un grand comédien américain: Charles Chaplin. Le film est une critique de la société en general (mais c'est la société américaine en particulier) et la vie laborale des ouvriers quand l'industrie est arrivée. La réalisation est impeccable, c'est un film pour tout public. Le film est muet mais il y a de la musique pendant le film. Le succès de ce film vient d'un acteur très talenteux qui est aussi le réalisateur et le musicien. Le gens, en general, ont pu s'identifier avec ce petit bijou!

Vouloir classer « Les temps modernes » dans l’œuvre de Chaplin est une gageure tellement celle-ci regorge de chefs d’œuvre. Quand il sort en 1936 le film est sans aucun doute celui où le réalisateur/acteur affirme le plus ses convictions politiques renforcées depuis son long voyage en Europe de l’année 1931 où il rencontra nombre de personnages influents tels Gandhi ou Einstein qui partageaient ses craintes sur l’utilisation non maitrisée du progrès technique dont l’effet le plus néfaste serait un asservissement contraire à l’émancipation promise et attendue. Au sein de la puissance encore en devenir qu’étaient les Etats-Unis du début du XXème siècle, le capitalisme triomphant avait vite trouvé dans des penseurs comme Frank Taylor ingénieur de formation l’occasion de pervertir le progrès technique en définissant le facteur humain comme accessoire d'un processus destiné à maximiser les rendements et les profits au service de la minorité agissante qui cherche toujours à dominer les masses. Charlie Chaplin qui avait connu la misère des faubourgs de Londres dans ses jeunes années était très sensible à ces mutations dont il pressentait qu'elles n'avaient rien de bon. Ses engagements politiques un peu trop marqués lui attireront des ennuis le poussant à l'exil définitif en 1952 alors que la Guerre Froide battait son plein. L'entame du film assimilant les hommes se rendant à l'usine à un troupeau de moutons montre clairement de quel côté se situe Chaplin. Mais si on regarde bien un mouton noir s'est glissé au sein du troupeau d'ovins et ce mouton va nous montrer qu'il ne faut pas grand chose pour dérégler la machine. C'est une leçon de "vivre libre et amoureux" que va nous proposer Charlie Chaplin qui avait un temps songé à adopter le parlant pour son film mais qui avait heureusement vite abdiqué pour en revenir à son mode d'expression favori, le mime. Accompagné de Paulette Goddard sa dernière trouvaille et muse il s'amuse à déjouer les pièges tendus par le système sans jamais vouloir en promouvoir un autre, se contentant tout simplement de refuser l'embrigadement. Chaplin est bien sûr très acerbe, toujours à la limite de la censure notamment quand il montre les ravages de la drogue, mais ce qui frappe avant tout c'est son indicible grâce qui fait que toutes ses pitreries nous submergent d'allégresse devant tant de légèreté et de mutine candeur. Avoir Charlot en face de soi c'est comme regarder son chat renverser votre bol de café mais qu'on est incapable de gronder car si majestueux. En homme orchestre qu'il était, Chaplin a aussi composé une sublime musique qui n'est pas pour rien dans la magie du film. C'est sûr, le cinéma devenu parlant on ne retrouvera jamais plus un génie tel que lui. Mais il nous reste toute son œuvre que l'on peut revoir sans jamais se lasser. Vous êtes triste et désabusé de l'humanité, regardez vite un film de Chaplin et vous penserez que rien n'est encore perdu. "Les temps modernes" d'une brûlante actualité quand Internet a remplacé la machine était d'une prémonition qui n'a malheureusement pas été suffisamment entendue et relayée.

Après Metropolis, il me paraissait logique d'enchaîner avec les Temps Modernes. Également considéré comme un grand classique du cinéma, celui-ci explore aussi les excès de la société capitaliste (américaine cette fois), et de l'industrie rationalisée ne faisant plus des hommes que de simples rouages dans un système dont ils ne peuvent appréhender les limites, ni le sens. Cependant, le traitement du problème est ici différent, tout comme le pays d'origine, d'où l'intérêt de se pencher sur ce film.

Charlot est l'un de ces ouvriers, et va faire l'objet d'une expérience visant à montrer les fonctionnalités d'une machine ayant pour vocation de considérablement réduire le temps de pause des ouvriers, et ce dans le but de diminuer leur temps d'oisiveté et donc, d'augmenter leur productivité. L'expérience finira par échouer et Charlot va se trouver mené à vivre de nombreuses péripéties, lors desquelles il fera la rencontre de la "gamine". C'est ainsi qu'ils vont nous faire découvrir la société américaine des années 30, une société industrialisée, avec de la richesse, mais aussi de nombreuses difficultés, dues au krach de 1929.

Cette aventure à la fois touchante et burlesque peint un tableau riche d'enseignements et montre qu'à l'époque déjà, les problématiques du temps de travail, de la productivité et des droits sur le plan social, étaient soulevées par la crainte de la dérive d'une telle société. Parsemé d'allégories et rempli de situations souvent cocasses mais révélatrices, ce film est à la hauteur de sa réputation et a vraiment tout d'un classique, et il mérite d'être vu, rien que pour cela.

Parler de problèmes sociaux, tout en faisant rire, c'est juste énorme et tout ça sans parler, que dire de plus ?

Dernière apparition du personnage mythique de Charlot, "Les Temps Modernes" demeure un chef d'oeuvre intemporel de la comédie burlesque muette. Pour son sixième long-métrage l'icône Charlie Chaplin s'est clairement dépassé et propose une oeuvre aux multiples thématiques intéressantes qui dénoncent les conséquences du capitalisme. Ouvrier dans une usine dont le patron teste de nouvelles techniques visant à améliorer la productivité, Charlot perturbe la chaîne de montage par sa distraction. Rendu fou par la cadence infernale des machines, il est hospitalisé. Libre, il fait la rencontre d'une jeune orpheline, tombent amoureux et partent en quête d’un travail pour sortir de la misère. Plus de soixante dix ans après sa sortie, "Les Temps Modernes" continue de déchaîner les passions et de séduire par ses innombrables qualités. Le principal mérite du film étant de proposer une critique acéré de notre société durant l'essor du taylorisme. Le long-métrage dénonce de façon pertinent tous les aspects néfastes de cette consommation de masse à savoir l'exploitation des ouvriers, les différents conflits sociaux, la pauvreté, la précarité, la famine, le vol et la criminalité. Le film parvient également à montrer la rudesse des conditions de travail des ouvriers, obligés de répéter maintes et maintes fois le même geste harassant pour nourrir leur famille. D'ailleurs les séquences en corrélation avec les ouvriers servent magistralement de support au comique de cette farce burlesque où les situations, les mimiques et les gestes sont hilarants. A la caméra, Charlie Chaplin ne chôme pas et propose une réalisation en tout point irréprochable avec une mise en scène au cordeau, des jeux de lumière réussis et une musique sublime à la fois enivrante et onirique. Devant la caméra, charlot excelle et réemploi avec brio toutes ses mimiques un peu grasses pour susciter le rire chez le spectateur. En dénonçant la crise économique de 1929, le génie Charlie Chaplin réalise avec "Les Temps Modernes", une satire sociale hilarante et intelligente qui n'a pas pris la moindre ride.

Avec Les Temps Modernes, Charles Chaplin amorce un virage contestataire qui lui vaudra bien des problèmes dans son pays d'adoption. Il faut dire que cette satire sociale déguisée en comédie burlesque montre des vérités qui font mal: industrialisation déshumanisante, aliénation des ouvriers, précarité de l'emploi... 80 ans après, le constat reste malheureusement d'actualité. Mais au delà du fond engagé, c'est le génie de la mise en scène qui emporte tous les suffrages. On assiste à un défilé non stop de séquences légendaires et désopilantes. En 1936, le cinéma parlant commence déjà à s'imposer. Pourtant Chaplin reste en grande partie fidèle au muet, n'introduisant qu'un minimum de voix, dont la sienne lors d'une chanson aussi culte qu'incompréhensible. Mais force est de reconnaitre qu'une grande partie de l'impact comique de ce film provient justement du travail de mime incomparable de cet immense artiste. Comme quoi, un soupçon de conservatisme peut parfois avoir du bon.