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Un visiteur
2,0
Publiée le 7 mars 2011
Un docu fiction qui ne fait pas dans l'angélisme, il montre la difficulté de vivre dans une communauté fermée et si on étend un peu le propos la difficulté de changer son mode de vie. Ca reste assez particulier comme excercice de style et difficile à juger.
Bon certes, il est intéressant de s'immerger dans cette communauté de gens du voyage mais il aurait fallu un scénario plus épais que ça et une mise en scène plus travaillée (filmer les mains des personnages dans un gros plan affreux pendant qu'ils discutent). Il reste les dialogues assez marrants qui révèlent un pan de culture et les "gueules" des personnages mais ça ne suffit pas à faire un bon film.
Voilà un bien curieux film, qui démarre comme Strip-tease avant d'atteindre une dimension de conte. Entre documentaire et fiction, La BM du seigneur nous invite au cœur d'une communauté yéniche près de Beauvais. Là, règne la loi des hommes et de la famille. Les problèmes se règlent par la parole et par les poings, et la carabine n'est jamais bien loin... Alors qu'on se croit simple spectateur d'une existence qui n'est pas la nôtre, Fred, l'un des protagonistes du film, franchit la porte du simple documentaire, et nous entraîne dans une fiction aux accents mystiques, faite de questionnements et de sens de la vie. La religion, discrètement présente depuis le début, prend ici des allures surnaturelles, représentation qui n'est pas du goût de tout le monde, et isole Fred d'une bonne partie du groupe. La caméra de Jean-Charles Hue réussit à être discrète alors même que l'on voit une image et un cadre travaillés. Il en va de même pour une direction d'acteurs qui n'en est pas une, ceux que l'on voit à l'écran n'étant précisément pas acteurs, alors même qu'ils finissent par interpréter une fiction. Constamment subtil, intrusif mais respectueux, l'art de filmer du réalisateur nous implique davantage qu'on ne l'imagine. La BM du seigneur, c'est une autre manière de voir et de faire le cinéma, une démarche riche et curieuse, fragile et indispensable.
Marginal, le film l'est out autant que la communauté Yéniche qu'il montre. Sorte de projet hybride entre docu et fiction, le film déballe sous le regard du spectateur un portrait d'homme en même temps que celui d'un personnage avec une certaine fonction sociale. La BM du seigneur est éminament un film sociologique puisqu'avec une grande finesse il parle de beaucoup et sans jamais tomber ni trop dans un naturalisme béa ni dans une fiction appauvrie en authenticité. Jean Charles Hue réussi donc entièrement un pari risqué. Chapeau bas
Docu fiction ce film m'a interressé et surtout intrigué pour ce que les gens "normaux" ne peuvent pas approcher dans le cercle tres fermé des gens du voyages.L'histoire en elle meme n'est pas accrocheuse et il y a peu d'action.Cependant les plans ,cadrages et meme les images sont bien tournées et réalisées , il y a un coté artistique dans les prises de vue.Sinon a part la curiosité "d'apprendre" ce peuple , le film reste moyen
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 18 octobre 2021
Non pas vraiment fameux ce film les dialogues m'ont semblé lourds de redondance. Le scénario est assez vide de trame et je n'arrivais même pas à comprendre de quoi ça parlait. Car ici même les personnages sont à peine travaillés. On ressent bien la volonté de faire quelque chose de réel une approche similaire à celle d'un documentaire. Mais je n'ai vraiment pas décelé d'enjeux par conséquent difficile de trouve un véritable intérêt au film. Sinon la photographie est tout de même jolie et certaines lumières naturelles donnent lieu à de belles images. Bref un film qui m'a semblé manquer d'une structure narrative d'intrigue et d'enjeux certains...
Mi-fiction mi-documentaire, "La BM du seigneur" est à première vue un film ennuyeux. Mais après l'avoir mis en route, on sent que le film sera original. On découvre une nouvelle ethnie qui est très touchante et attendrissante, un language difficile mais interessant, et une vie médiocre comparé à certaines populations. La réalisation et très bonne, au final on retient un film plaisant.
O.K c'est tout vu en bien ou mal ce film est un ovni, on est au-delà du documentaire ou de la fiction qui parvient à toucher au vrai, quelque part entre les deux, sur la route, dans une caravane, pas la notre, la leur. Et c'est la forme. Alors on s'en fout un peu. Le fond c'est un homme, qui peut être mais alors tout le monde, et le vide spirituel, le manque de quelque chose, Dieu, la foi. Vide du consommateur devant téléfoot avec son macdo à emporter, ou vide de l'ascète au milieu du désert, un seul et même besoin, qui plante sa graine depuis toujours ou arrive un jour à l'improviste au détour d'un coin quotidien, même pour repartir après. Ça laisse une trace de toute façon même si on veut l'oublier, comme ce film qui est...Oui, spirituel. Concentré de religiosité? Non, d'homme, au-delà de son humanité, car il nous est livré avec tout ce qu'on ne peut imaginer et ce qu'on ne saura jamais. En bloc. Chapeau l(es) 'artiste(s), les bonhommes !
Entre témoignage sociologique et fiction ; 'La BM du seigneur' sait nous bringuebaler entre l'un et l'autre côté sans que l'on n'en soit perturbé. Le témoignage, c'est avant tout, la vie de Frédéric Dorkel qui après s'être persuadé d'avoir assister à une apparition divine décide de se repentir, de changer de chemin et d'acquérir une nouvelle vie, sage et respectueuse ; sans violence, sans vol. Une vie honnête. Mais où et comment trouver d'autres moyens de subsistance lorsque l'on a toute sa vie vécu d'une seule et même manière. La question va se poser et Frédéric tiraillé entre l'appel du seigneur et sa famille ne saura tout à fait y trouver de réponses satisfaisantes... Une bonne mise en scène, talentueuse et appliquée, permet ensuite de s'immerger totalement dans le monde des Yéniches, peuple européen voyageur, relativement violent et peu portée vers la culture ou la musique. Cette immersion est parfaitement réussie a travers différents points ; le langage cru et authentique, les rapports masculins dans la violence et la bêtise, l'absence quasi totalitaire de la femme ( c'est à dire qu'elle n'a qu'un rôle très secondaire ), la rivalité et les trahisons entre les membres.. Un milieu où les concessions et la gentillesse ne sont pas les maitre mots. Pourtant ; il y a aussi cette sorte de fraternité qui ne laisse pas insensible. Finalement, ce film est d'une grande objectivité maintenue à flot par une narration fluide et rarement ennuyeuse. Un bon film, traité avec originalité et maitrise.
Le parti pris du réalisateur de faire un film à la lisière du documentaire,avec des vrais gens du voyage jouant plus ou moins leur rôle,dans leur univers,est intéressant.Les "acteurs" sont géniaux,leurs personnages,leur univers sont captivants et l'histoire,le fond est trés intéressant mais,grand mais! j'ai été grandement freiné dans ma compréhension des dialogues par l'accent(du centre de la france?)mélé à l'argot de ces gens du voyage...pour moi c'était incompréhensible par moment et ca m'a fait passer à coté de choses très importantes pour la compréhension du film,ce qui est bien dommage!!!Ainsi,sous prétexte que c'est du francais on ne sous titre pas,et les gens comme moi passent à 8000 du coeur du film juste parce qu'ils ne comprennent pas l'accent et ce "patois" la...j'ai trouvé ca nul,ca rend le film innaccessible et c'est dommage car il mérite vraiment qu'on s'y intéresse!!!
Bon ça n'est pas filmé ni sonorisé par Emir Kusturica mais « La BM du seigneur » fait partie de ces expériences cinématographiques pas banales que l'on prend un certain plaisir à vivre. Intégré à l'univers Yéniche, Jean-Charles Hué propose une fiction teintée de documentaire sur ce mode de vie si particulier. L'aspect reportage en immersion fait que l'on rentre très bien dans le quotidien de ces gens que l'on connaît finalement peu. Le côté fiction est un peu léger mais offre quelques bonnes scènes de discussions viriles et sincères autour des thèmes de le spiritualité et de l'honneur. Pour des amateurs, les acteurs s'en sortent vraiment bien et l'image s'avère correcte. Par contre, concernant le son, c'est parfois laborieux avec certains passages difficilement audibles, question technique qui ne vient pas du fort accent « gitan » auquel on s'habitue très rapidement. Hein mon copain !
Rarement vu quelque chose d'aussi radical... Pas tant dans la façon quasi clinique de filmer cette tribu d'ex gens du voyage immobilisés entre une piste d'aéroport et une autoroute près de Beauvais. C'est surtout dans l'intention. Après avoir vécu parmi eux une quinzaine d'années durant, Jean-Charles Hue revient planter sa caméra juste sous leur nez, histoire de montrer ce que peuvent être les borderline de notre civilisation. Bagnoles, pack de bière, propos bredouillés, la moitié du temps incompréhensibles, avec des codes aussi obscurs que les embrouilles qui font irruption à tout moment dans le quotidien de cette communauté : le portrait est dur. Même les femmes chez qui on se prend à guetter un semblant de recul sont à peine plus présentables. La seule prise de position, car il y en a une, c'est ce gros type qui ne cesse de prendre l'éblouissement des phares d'avions qui atterrissent pour des signes de dieu, et qui renvoie à une humanité tournée vers l'espoir. // J-C. Hue a probablement dû leur faire visionnner son film une fois achevé. Est-ce qu'ils ont rigolé en se voyant à l'écran, ou est-ce qu'ils ont réalisé ? Je n'ose même pas y penser. C'est possible d'ailleurs qu'ils aient eu un regard distancié, puisque hors caméra bcp d'entre eux veulent quitter leur caravanne aujourd'hui. Ajoutons qu'iIl a quelques communes qui bricolent à leur intention des bouts de politiques, notamment pour la scolarisation des enfants, tandis que les autres se servent du populisme ambiant pour prendre des arrêtés d'expulsion, et on comprend à quel point la démarche est forte, loin en tout cas de ces vagues et bien commodes considérations ethnologiques sur les "Yéniches" qui ont sévi un peu partout. >(second post après avoir été signalé comme "antisémite" par un membre bien intentionné de allociné)
Un film sensationnel, mené à bien par de très bons acteurs amateurs et dirigés d'une main de maitre par Jean Charles Hue. Un côté quasi documentaire qui donne à voir une population qu'on caricature et qu'on amalgame trop souvent : celle des voyageurs.
Enfin un film qui sort de l'ordinaire. La BM du Seigneur est souvent brutal mais montre sans détour la manière de vivre de cette communauté et leurs relations parfois tendue entre les différents habitants.
Un film comme on en voit peu, je vous le conseille.