"Love Story" génération 2.0
(avec sad ending en commun - l'accident bête).
"Romantique" ? Que non ! Si c'était une parodie, on en rirait. Mais c'est du "sérieux", du "vécu", pour midinettes (grand "premier amour", chez les riches en plus - supplément de rêve - car si tout oppose les jeunes amants, c'est seulement côté niveau scolaire : un cancre qui, à 20 ans, n'a toujours pas décroché le bac, et une brillante élève). Les dialogues atteignent des sommets dans le ridicule ("je t'aime jusqu'aux étoiles"..), avec musiquette surlignan- gnante. Les séquences "je suis un écorché vif" du "héros" Zach Cicatrice (enfin,"Scar" - un nom prédestiné et so chic..) sombrent dans le même grotesque - comme celles de l'héroïne, Sarah, "explique-moi qui était mon père" (avec sa génitrice). "Dramaturgie" à 0 surprise - les heurs et malheurs de ces petits jeunes gens friqués ne provoquant aucune émotion, aucune empathie, en dépit d'un matériau tentant (sur le papier). Martin Cannavo, 32 ans, joue un post-ado de 20 ans, Zach - pas du tout crédible au physique (mannequin à la ville, il joue un...mannequin - quelle imagination). Sa partenaire, Esther Comar, supposée ado de 18 ans, a dépassé les 25 ans, bien qu'un peu plus fraîche à l'oeil.... Pas de jeunes acteurs à "caster" dans la tranche d'âge visée au scénario ? Ou bien des copains à placer ?...
Marie-Castille Mention-Schaar (ouf !), productrice se risquant à la réalisation, réussira mieux son 2e coup, avec "Bowling" (incursion provinciale chez les prolos)....