Une catastrophe cinématographique où se succèdent les pires clichés et les pires platitudes qu'on ait jamais filmées. Déjà, le décor bourgeois, aseptisé et la vie étriquée de ces petits êtres sans envergure que l'on essaie de faire passer pour des adolescents passionnés. Des dialogues ampoulés touchant au ridicule qui fonr penser à une parodie des pires comédies romantiques diffusées sur Téva. Une bande son qui surligne les moindres effets: "là, il faut être triste", "là, attention, c'est très, très grave", "là, c'est la passion, admirez comme ils s'aiment", "là, on danse, on est heureux". Des acteurs qui ont oublié d'avoir du talent (que vient faire Vincent Perez là-dedans? Se souvient-il de la carrière qu'il a?). La mise en scène et la photo se veulent léchées, propres; ça donne juste un air pompeux au moindre plan. Le montage est pathétique et on se demande pourquoi les scènes s'enchainent sans logique ni lien.
Et des clichés à enfiler comme des perles: un mannequin ténébreux, dénué du moindre charme, rebelle à deux balles qui fait des photos sur des motos (on se croirait dans un épisode de Beverly Hills), une bonne élève niaise sans univers ni personnalité, des familles bourgeoises comme on en voit plus avec son personnel asiatique pour bien montrer le niveau de vie, une meilleure amie malheureuse car c'est une Marie-couche-toi-là, etc... Au bout d'une quart d'heure, on a compris comment ça finirait mais on s'en cogne totalement vu l'intérêt et l'émotion que réussissent à inspirer ces personnages miteux.
Le tout forme un film sans enjeu, sans envergure qui ressemble à un épisode de Sous le Soleil dont le budget aurait été multiplié par 5. On se demande comment un scénario pareil, soutenu par des dialogues qui ont l'air d'avoir été écrits par une jouvencelle de 12 ans en manque d'amour, a pu trouver un financement et a pu être soutenu par une équipe de production sans qu'à un moment, dans un élan de lucidité, personne ne se rende compte de l"indigence du résultat lamentable et pitoyable.