Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours
http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/01/ma-premiere-fois.html
Espérant séduire le public qui avait fait le succès de "LOL", "Ma première fois" (titre bien glauque qui pourrait être complété par: "Comment mon hymen s'est déchiré") est un échec total, qui ne rate aucun des clichés possibles et inimaginables sur les romances adolescentes. Les dialogues sont d'une platitude désespérante et les acteurs (on leur pardonnera le fait qu'ils débutent) débitent des phrases ridicules et toutes faites telles que: "Je t'aime... jusque dans les étoiles". Il est regrettable de voir tout le pognon qui a été mis dans ce film (preuve en est les plans d'hélicoptères dégueulasses sur le château qui sert d'internats aux "personnages", si tant es qu'il y en ait). Car oui, les personnages sont tous beaux, ultra-friqués (mais riche niveau CAC 40 hein -avec argenterie, manoir à la campagne et 350m2 sur l'île Saint-Louis,) et tellement caricaturaux: le jeune BG mal dans sa peau -mannequin et artiste à ses heures perdues, et incompris par son papa (il en est de même pour la fille -toujours en survêt Abercrombie, qui a des problèmes avec sa mère; et oui, être ultra-riche, c'est dur!), et qui arrive, avec un appareil numérique à tirer de l'argentique. Miraculeux. Tout comme le fait que ce film ait pu se faire.
La mise en scène est une immondice pure: Marie-Castille Machin-Truc a recours aux pires procédés pour tenter -en vain, de faire venir une émotion absente du scénario et du jeu des comédiens (pas dirigés). Images en fondus enchaînés sur une musique clichée ou des chansons anglo-saxonnes ridicules (vidéoclip), déclinaisons de figures milles fois vus (baiser sous la pluie, sexe dans une chambre pleine de fleurs -le pitoyable summum niais du film, adieux sous la pluie sur un pont de l'île de la Cité et j'en passe... ). Ce désastre filmé donnerait envie de décerner à "LOL" un César, un Oscar, une Palme d'Or, et donne également envie de se refaire tout les films avec Franck Dubosc 40 fois (comparé à ça, le plaisir est immense!). A vouloir imiter de trop près les films américains de ce genre (ah oui j'oubliais, mention pour les noms des personnages, très crédibles aussi) et jouer sur leurs plates-bandes, le film ne devient que ce qu'il mérite d'être: un navet intersidéral (sûrement un des pires films français de 2012).
J'ai sûrement oublié beaucoup d'autres éléments qui ont fait naître ma répugnance pour ce film, pardonnez-moi, mais au bout d'une heure, ça devient vomitif. Faire un film de ce genre, c'est vraiment prendre les spectateurs (qui ici se limitent aux pré-ados de moins de 16 ans) pour des con(ne)s. Alerte au film de merde.