Bon déjà j'aime bien le sujet du film, on pouvait attendre une romance, parlant de l'adolescence, de ce désir fou qui vient nous prendre, de cet appel du désir charnel, mais en même temps ça a une certaine beauté, une saveur, le goût de l'interdit, de la nouveauté etc. Bon en fait il n'y a rien de tout ça. Pour ceux qui veulent aller voir ce film, allez voir elle n'a dansé qu'un seul été, qui est un bijou, sur ce même thème de l'amour fou, virginal, et qui ne dure pas, comme l'indique le titre, et surtout ce film possède un des plus beau plan de sein nu que j'ai pu voir au cinéma, étant érotique, sans être vulgaire, bref du génie.
Alors le film (le navet plutôt) commence tout de suite par une scène catastrophique, où le mec se remémore avec une voix off pompeuse son amour pour Sarah. "Oh tr0 romantik".
Bon je ne suis pas (encore) misogyne, mais bon c'est typiquement un film de bonne femme ce truc, qui est une productrice, qui fait si j'ai bien suivi, son premier passage devant la caméra, hey ben, ça se voit. Non parce que l'amour éternel, blablabla, il n'y a que toi dans ma vie, vient on fait l'amour pour la première fois avec des bougies partout, vient on se fait des mamours c'est trop mignon, c'est typique d'une bonne femme élevée avec des contes de fées sans intérêt, (ou du moins qui n'ont pas compris la "morale" derrière Blanche Neige, et croyez-moi, la morale, elle n'est pas gai).
On retrouve la fille première de la classe, le mec trop D4rk, j'ai l'impression d'avoir un scénario de comédie musicale, sauf que là c'est traité hyper sérieusement. C'est juste atroce.
Et mon dieu on se tape deux plans aériens, mais j'ai ris, je suis certain que la bonne femme a flingué son budget pour les mettre, alors que ça n'apporte rien, bon passons. La mise en scène est nulle, et le pire c'est la photo qui se veut chiadé alors que j'ai juste l'impression de voir une pub pour un parfum. Désolant.
Bon alors j'ai deux points positif, il y a un peu de nu, (si peu, si peu), et à un moment, il y a un petit moment de vérité dans ce film, un truc pas passé à la guimauve, on entend le son d'un oiseau, ce qui n'a sans doute pas été fait exprès par la réalisatrice, pendant que la mère de la jeune pucelle lui parle. Et là j'ai senti quelque chose, il y a avait un peu de nature dans cette daube. Mais bon ça dure 2 secondes.
ça aurait pu être un beau film sur l'amour de jeunesse, mais non, bon je ne demande pas à tout le monde de faire aussi bien que Bresson dans les 10 premières minutes d'au hasard Balthazar, mais quand même. Il faut tenter d'évoquer quelque chose de profond et subtile, qui n'est pas sur-appuyé par de la musique de merde pour faire djeunz.
Et ce qui est catastrophique, c'est voir à quel point ils sont déconnectés de la réalité. On a le prof de philo qui balance son sujet en début de cours, comme une image d’Épinal que l'on pourrait avoir de la philo. Et l'ambiance n'est pas du tout une ambiance de lycée, c'est rien du tout, c'est totalement faux. Je veux dire j'ai vu un film qui s’appelait 17 filles l'an passé, et qui arrivait à retranscrire ce que c'était que l'adolescence, les idées folles, les discussions entre copines etc, bien sûr ce n'est pas Pialat, avec son passe ton bac d'abord, mais il y a quelque chose. Là c'est le néant, c'est une sorte de Sous Twilight (c'est dire déjà à quel point c'est bas) à la française et avec encore moins d'idées. Bon là il n'y a pas un message sur l'abstinence qui déchire (enfin pas l'hymen en tous cas), mais ce côté vieux jeu de l'amour éternel, oh mais diantre quoi, quelle atrocité.
Je pense qu'elle n'aurait pas pu faire pire, même en le faisant exprès. De plus si je ne me trompe pas Kechiche va adapter un livre de Bégaudeau sur ce sujet, je pense que la Mention-Schaar ne peut qu'aller se rhabiller, et à son âge il faut arrêter les niaiseries, ça va lorsqu'on a 15 ans. (à noter ma critique était bien plus incisive à la base, mais qu'elle a été virée, me voilà contraint de pratiquer l'autocensure)