Jennifer, une jeune et jolie femme s’installe dans un chalet, loin du tumulte des grandes villes pour y écrire son premier roman. Mais rapidement, elle ne va pas passer inaperçu auprès des bouseux du coin qui révèleront en chacun d’eux, leurs plus bas instincts. Jennifer sera violée par chacun d’entre eux et laissée pour morte. Mais elle n’a pas dit son dernier mot…
Comme toujours lorsqu’un remake voit le jour, on a tendance (et moi le premier) à crier au scandale car dans 99% des cas, les remakes ne sont jamais à la hauteur de nos espérances. Mais force est de constater que ces dernières années, le dernier remake de rape and revenge en date (La Dernière maison sur la gauche - 2009) était une sacrée réussite. Comme avec le précédent, on a affaire à une relecture d’un classique du genre, l’une des pierres angulaires du sous-genre cinématographique, à savoir le film éponyme (1978) de Meir Zarchi.
A la réalisation on retrouve l’inconnu Steven R. Monroe, un habitué des téléfilms et qui, contre toute attente, réussit pleinement à nous satisfaire et nous entraine au cœur de l’horreur. Lentement mais surement, le réalisateur prend le temps de poser les bases plutôt que de bêtement nous plonger au cœur de l’horreur d’entrée de jeu. Une réalisation soignée et qui se démarque de l’œuvre originale tout en lui restant fidèle. Si la version de Meir Zarchi choquait par sa violence physique, cette fois-ci, on sent la volonté de Steven R. Monroe de vouloir lever le pied et pencher plus vers la violence psychologique
(en rabaissant l’héroïne en lui parlant comme à un animal).
Le réalisateur en profite aussi pour étoffer son histoire en y rajoutant des personnages, dont le plus emblématique est le shérif
(un bon père de famille qui cache une véritable ordure sadomasochiste).
A l’image de la version originelle, on se retrouve avec des ploucs toujours aussi abjectes et infâmes, véritables ordures de la pire espèce face à une pauvre fille venue se ressourcer au grand air. Cette dernière subira la pire nuit de sa vie, un viol collectif avec des sévices corporelles et psychologiques qui réveilleront en elle, une redoutable justicière avide de vengeance. La dernière partie donnera à voir notamment, sous la forme d’un vigilante movie, la façon avec laquelle l’héroïne va faire amèrement regretter à ces salauds de lui avoir manquer de respect. Digne d’un "torture porn", on a droit à tout un tas de tortures aussi originales que jouissives (on ne va pas se mentir, après l’avoir vu souffrir, il est jubilatoire de la voir se défouler). Et le réalisateur n’y va pas de main morte
(visage liquéfié par de la soude caustique, énucléation par des corbeaux, arrachage de dents, émasculation a la cisaille, sodomisation au fusil à pompe, …).
Une agréable surprise (dans le sens où l’on s’attend toujours à être déçu de la part d’un remake), une relecture qui, plus de 30ans après, s’avère être à la hauteur de nos attentes, ne dénaturant pas l’oeuvre d’origine, dérangeante, diablement jusqu’au-boutiste et dont la prestation de la ravissante et impressionnante de Sarah Butler (dont c’était son premier long-métrage) ne nous laisse pas indifférent.
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