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Vinnie
80 abonnés
20 critiques
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2,5
Publiée le 22 juillet 2019
Lasse Hallstrom aime la romance ; le cinéaste revient avec ce nouveau film au titre étonnant, Des Saumons dans le désert, traduction plutôt approximative du titre original tiré d'un livre de Paul Torday, Salmon Fishing Yémen, Partie de pêche au Yémen. Le réalisateur suédois s'attache cette fois les services d'Ewan McGregor et Emily Blunt pour camper les premiers rôles de cette comédie romantico-dramatique au fort relent de sable chaud.
Si le titre français se veut un tantinet racoleur, poisson et désert étant des mots intrinsèquement oxymoriques et a fortiori tape-à-l'oeil, le film, lui, n'est pas du tout de cet acabit. L'histoire est relativement simple mais assez insolite pour en soulever l'originalité. Un richissime Cheikh Yémenite passionné de pêche souhaite introduire des saumons dans son pays. L'homme fait appel à une chargée d'affaires légèrement névrosée, Harriet Chetwode-Talbot (Emily Blunt) et un scientifique spécialisé en pisciculture aussi farfelu que timide, le docteur Alfred Jones (Ewan McGregor). D'abord réticent à se lancer dans le projet, estimant que c'est un caprice d'homme riche ne sachant que faire de son argent, Alfred est obligé d'accepter sous peine de se faire renvoyer, pouvoir de l'argent oblige.
A partir de ce postulat, Hallstrom tisse une oeuvre attachante qui tient sa force dans la profondeur psychologique de ses personnages plus que dans son scénario. Celui-ci souffre de moments de flottement et de certaines longueurs, notamment une longue exposition pour nous présenter tous les protagonistes dans leurs routines et leurs contextes. En ce sens, le cinéaste n'est pas homme à miser sur une virtuosité de mise en scène ; optant pour la sobriété, les mouvements de caméra sont peu nombreux par exemple, Hallstrom livre une copie propre mais sans vraiment de partis pris personnels, ce qui empêche le film de s'élever plus haut que son ambition de comédie romantique gentillette. Toutefois, la vraie force du film est donc dans ses personnages. Emily Blunt campe la pétulante Harriet, jeune fille à la fois sensible et enjouée. Sa personnalité contraste avec celle du docteur Alfred Jones, scientifique chevronné mais timide et maladroit, une sorte de mix entre Dr Jerry et Mister Love et le Dr Emmett Brown de Retour vers le futur. McGregor excelle dans ce registre et forme, avec Emily Blunt, un duo attachant, drôle et complémentaire, la sensibilité exacerbée de l'une venant en aide au pragmatisme guindé de l'autre. Le couple rappelant également celui formé par David Duchovny et Gillian Anderson dans la série TV X-Files, sauf que cette fois, les rôles sont inversés, la femme est ouverte et croit à l'impossible tandis que l'homme, enfermé dans son scepticisme scientifique refuse de tomber dans l'idéalisme à outrance et rejette toute idée de « faisabilité » du projet. Cette idée de Foi donne place à des échanges savoureux entre Jones et le Cheikh, campé avec force et conviction par la star Egyptienne Amr Waked. A noter la prestation absolument truculente de Kristin Scott-Thomas dans le rôle de Bridget Maxwell, une journaliste autoritaire, despotique et tranchante. Malheureusement trop peu présente à l'écran, l'actrice franco-britannique vaut tout de même à elle seule le visionnage du film tant son personnage se révèle un contrepoint formidable à l'intrigue principale apportant une touche comique et facétieuse indéniable.
Le scénariste Simon Beaufoy, déjà auteur de Slumdog Millionnaire et 127H pour Danny Boyle, continue encore dans ses thèmes concernant la Foi et l'abnégation et il faut dire que Des saumons dans le désert, bien que souffrant d'une certaine naiveté inhérente au genre ne sombre pas dans la guimauve ostentatoire. On voit que le cinéaste a fait attention de ne pas tomber dans les clichés (bien qu'il n'a pu en éviter quelques uns mais on lui pardonnera cela étant donné la qualité globale du long-métrage).
Le dépaysement sera total pendant ce film qui nous entraine des luxuriants paysages Ecossais avec ces lacs magnifiques aux déserts arides du Yémen mais néanmoins troublants de beauté.
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2,5
Publiée le 20 octobre 2018
Curieuse histoire que ces « saumons dans le dèsert » où un richissime scheik voulait faire un petit miracle, une chose à la gloire de Dieu pour rapprocher les tribus! Mais on se demande si ce projet fou n'est pas à la gloire de l'homme ? Subtile distinction! La frontière est si mince [...] L'orgueil dèmesurè d'un scheik pour une pêche aux saumons au Yèmen selon le rèalisateur Lasse Hallström, avec Ewan McGregor, Emily Blunt et Kristin Scott Thomas (pas de saumons requis). L'un de ces innombrables films romantiques où tout semble possible et que l'on pourrait qualifier d'invraisemblable, mais que le mètier de Hallström sait rendre surprenant! Un coup de foudre, une disparition, les hasards du destin! Hallström joue à fond la carte des bons sentiments , au scènario bien naïf et improbable! spoiler: Introduire des saumons dans les rivières du Yèmen ou le retour du soldat de guerre portè disparu sont des miracles qui laissent quand même perplexe! Reste que cette romance qui nous ferait presque croire à l'impossible se laisse voir grâce au charme de ses interprètes et à ses beaux paysages! Et le ministre dans tout ça ? En vie, hèlas! On ne peut pas tout avoir Bridget Maxwell! On pourrait le virer ce ministre ? Redèployer ses nombreux talents ailleurs ? Oui mais quel ministère ? La pêche ? Parfait...
C'est du Lasse Hallström, alors forcément, c'est gentil. La réalisation est gentille, le scénario est gentil, les personnages sont gentils, le ton général est gentil... Bref, vous l'aurez compris, pas de cynisme ou de piquant, juste un petit film sans histoire, pas foncièrement désagréable d'ailleurs, quelques dialogues prêtant à sourire et le duo Ewan McGregor - Emily Blunt s'en sortant honnêtement. Après, j'ai beau ne pas avoir réellement de reproche à lui faire (d'autant que je ne me suis en définitive pas plus ennuyé que cela), « Des saumons dans le désert » reste ce genre de titre sans grande saveur et ne nous laissant quasiment pas le moindre souvenir une fois terminé, si ce n'est le très beau cadre extérieur, correctement exploité. Dommage, il y avait sûrement quelque chose à faire de cette idée de départ aussi originale qu'étonnante.
Lasse Hallström poursuit son petit bonhomme de chemin à Hollywood où ses films sans atteindre les sommets du box-office sont rentables et surtout dans l'air du temps qui veut que lorsque la crise sévit, les producteurs goutent servir de belles histoires à leur public. Hallström est passé maitre dans le domaine, faisant parfois montre d'un ton un peu trop lénifiant. Ayant choisi pour cette comédie romantique de travailler en Angleterre (le film est produit conjointement par la BBC et Lions Gate), il nous sert un de ses très bons crus où l'ensemble des acteurs anglais du casting se renvoient la balle avec cette sonorité altière qui donne ce charme si particulier au fameux humour anglais. Le scénario inspiré d'une nouvelle de Paul Torday, écrivain et homme d'affaires britannique est certes un peu loufoque dans son propos initial mais il est solidement charpenté par Simon Beaufoy ("Slumdog Millionaire"), notamment lors d'un incipit de haute volée qui place immédiatement le film sur de bons rails. Les acteurs tous formidables n'ont plus dès lors qu'à assurer, ce qu'il font sans problème, d'Ewan McGregor à Emily Blunt en passant par une Kristin Scott Thomas hilarante en attachée de presse hystérique du Premier ministre anglais. Un bon moment à passer devant une comédie finement ciselée comme on aimerait en voir plus souvent dans notre cinéma français qui se prétend pourtant expert dans le domaine.
Scénario juste super original tiré d’un livre, c’est vraiment très bien joué de la part du trio d’acteurs : Ewan McGregor, Emilie Blunt et Kristin Scott Thomas. Ce n’est pas le film de l’année, ni le scénario vraiment passionnant mais comme c’est bien joué ça se laisse assez bien regarder même si on se doute étrangement de comment ça va finir !
On passe un bon moment avec cette comédie anglaise dont l'humour oscille entre l'understatement so british et la grosse blague façon Mr Bean, en tout cas à 100 pieds au dessus de la comédie française qui se promène actuellement entre "au théâtre ce soir" (le Prénom) et le trash grolandais (Le grand soir). Quelques scènes particulièrement réussies (inénarrable K.S.Thomas!) mais le film finit par se noyer dans un improbable Yémen d'opérette qui affaiblit considérablement le rythme. Lasse Hallström, le réalisateur, a du mal à remonter le courant et termine sur une conclusion archi-prévisible qui transforme une petite bombe critique du réalisme politique en aimable bluette sentimentale.
Lasse Hallström c'est pas le réalisateur du siècle hein, je sais pas, j'ai vu pas mal de ses films, même parmi certains qui sont considérés comme ses meilleurs (par exemple Ma vie de chien) mais j'aime pas. Et là Des saumons dans le désert... je sais pas, j'adore Ewan McGregor comme acteur mais depuis quelques temps je comprends pas ses choix. Ca se voit quand même que le film va pas être un chef d'oeuvre ou même particulièrement intéressant. Pourquoi accepte t-il ce genre de truc ? Passée l'originalité de cette idée de base (déjà expliquée dans le titre), on a pas grand chose à se mettre sous la dent. Y a le personnage de Kristin Scott Thomas qui est assez marrant et qui apporte une petite touche de dérision dont le film a bien besoin, mais tout le reste n'a pas beaucoup d'intérêt malheureusement.
La romance étant trop prévisible, un peu trop simple, nous sommes vite lassés par cette comédie qui est pourtant dotée d'une belle histoire, d'une belle mentalité et dont le final n'est pas inintéressant. Malheureusement, le rythme en dents de scie et ce romantisme ambiant, trop mis en avant au dépend des difficultés qui auraient pu amener plus de profondeur, de drame, nous laisse un drôle de goût dans la bouche, un goût d'inachevé !!
Si les à-côtés et le contexte dans lequel se déroule le film offre de bons moments, le propos du film est extrêmement prévisible et fonctionne sur un canevas aussi vieux que le monde, usé, sur-usé, désab-usé, qui finit par enfermer le spectateur dans une cage dorée. Et ce ne sont pas les incursions - très furtives - des dangereux terroristes qui relèveront la sauce ! On était bien parti et finalement on tourne en rond...
Ce film est incroyable. Satisfaire les caprices d'un super-riche sans se poser de questions ? pas de problèmes. Faire jouer un neuneu à Ewan McGregor ? c'est possible. Filmer le saut d'un saumon numérique au coucher du soleil avec une musique émouvante et sans second degrés ? c'est ici que ça se passe. Avec son scénario de roman à l'eau de rose bas de gamme, ses clichés à la "Feux de l'amour" et son culot à refuser de voir que tout le film est une immense plaisanterie ridicule, Lasse Hallström frappe une fois encore très très fort. Et un navet de plus pour Emily Blunt, et un pour la filmo de McGregor. Certainement un des plus mauvais films de ces derniers temps.
Étrange comédie romantique relativement dépaysante et originale sur le fond (l'histoire vaut son pesant de sardines), mais terriblement plate et froide sur la forme (quand elle ne frise pas le ridicule avec cette attaque à la canne à pêche...) où les acteurs semblent un peu s'ennuyer. Pas un mauvais film, mais une atmosphère trop a l'image du protagoniste principal, un anglais distant qui peine à montrer ses émotions. Avec un peu plus de chaleur humaine on avait un petit film sympa. On restera sur notre fin avec un petit film regardable, sans plus.
J'ai trouvé ce film très intéressant, alors qu'au départ, l'idée de mettre des saumons dans le désert parait n'être qu'un caprice d'homme riche, au fur et à mesure de l'histoire, on se prend à croire en ce miracle, et même si l'histoire principale est plus l'histoire d'amour, j'ai pris plaisir à suivre les aventures de ces poissons dans le pays du sable.
Tout, ou presque pouvait assurer un moment de cinéma sympathique. Hélas rien ne se passe ici. C’est plat, triste et attendu. Le duo Emily Blunt/Ewan McGregor fonctionne à peu près bien malgré d’excessives complications. Amr Waked est parfait, Kristin Scott Thomas tout autant avec quelques réparties qui se veulent mordantes mais qui n’arrivent pas à sauver le film d’un certain ennui http://cinealain.over-blog.com/article-des-saumons-dans-le-desert-104753929.html
Un film qui abuse de sa forme de conte pour nous imposer une niaiserie sans borne et des situations toutes plus grotesques les unes que les autres... Le casting cinq étoile est littéralement gâché par le scénario et les dialogues. Bourré de bondieuseries et de ronds-de-jambes bienpensants, Des Saumons dans le désert a ainsi conduit le personnage d'Ewan McGregor a s'intéresser à l'introduction des saumons anglais en milieu hostile pour le plaisir égoïste d'un riche personnage (morale peu défendable que le film défend pourtant !), à arrêter un terroriste en lui lançant un hameçon dessus (quelle séquence neuneu...), à trouver l'amour (malgré un concurrent - le mari, tout de même - qui s'efface d'un coup de baguette magique pour laisser libre champ à toutes les minauderies possibles...) et à un final très arrangeant sur l'histoire des saumons... Vraiment, si Lasse Hallström, qui avait fait de somptueux films comme Gilbert Grape par le passé, n'est plus capable de nous offrir un contenu pour les plus de six ans, autant qu'il prenne sa retraite et nous laisse avec le souvenir de ses bijoux du temps ancien. Mais l'on se frappe le front de voir une simple journaliste houspiller par mail le ministre (tout juste si elle ne l'insulte pas, et le grand dadais en retour qui lui répond gentiment... Du grand n'importe quoi) ou encore les animations des poissons venir d'une autre décennie... La musique n'aide pas à se sentir ailleurs que dans un conte de fées pour enfants, ce que reste Des Saumons dans le désert, qui nous gâte les dents et donne mal au ventre par son excès de guimauve.