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Votre avis sur Stoker ?
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Park Chan Wook est, sans aucun doute, le réalisateur asiatique qui a le mieux réussi son passage à Hollywood (ne me parler pas de Kim Jee Won...). Histoire sanglante et palpitante (quoiqu'un peu ennuyante vers le milieu), acteur grandiose, question intelligente sur l'existence et une mise en scène grandiose et virtuose à la hauteur de ce que peut nous donner le réalisateur. Ces mouvements de caméras, ces gros plans sur les visages ou des objets, bref une excellente maîtrise sans oublier la beauté de l'image, fantastique. C'es violent, sombre et bon. Mais malgré toutes ces qualités, ça ne m'a pas complètement emballé. J'avais un peu de la peine à voir où le film voulait aller... Assez dérangeant. J'espère qu'ils reviendront en Asie, je veux revoir du "Old Boy", "2 Soeurs" ou "J'ai rencontré le Diable"!
Stoker est un film qui suscite bien vite l'intérêt par son synopsis contant une histoire familiale dérangeante, comme dans Old Boy du même réalisateur sud-coréen, mais voit son excellente mise en scène perdre de l'intérêt à cause du scénario qui s'avère être assez peu intéressant et trop prévisible. Autant de nombreux films (notamment ceux d'Hitchcock) sont parvenus à surprendre grâce à leur scénario au background très fouillé et à leur manière de suggérer, autant Stoker est trop démonstratifs dans ses plans, le film est presque une simple avalanche de métaphores et de symboles mis les uns à la suite des autres. Si on regarde un peu plus profond, il s'interroge en fait sur l'origine et la transmission du mal, et c'est là son principal intérêt : si Charles est vite perçu comme un personnage malsain, un certain suspense plane sur India, qui s'avère au final être encore plus malsaine que lui, et la scène finale le montre d'autant plus tout en clôturant brillamment le film. Mais tout ça pour un scénario finalement simpliste, c'est quand même assez dommage.
L'intrigue est certes prévisible mais tellement bien portée par un brillant trio d'acteurs qu'on se laisse entrainer dans ce thriller dérangeant et glaciale avec une très belle photographie.
Étrange, ambiance lourde, lent , mais à voir.
Quelques petites incohérences peut être, mais je vais aller vérifier tout ça avant de dire des bêtises
Quelques petites incohérences peut être, mais je vais aller vérifier tout ça avant de dire des bêtises
Yves G.
Park Chan-Wook suit le chemin des grands réalisateurs non-américains et vient tourner à Hollywood
Il fait jouer Nicole Kidman que je tiens pour la plus grande actrice vivante - ex aequo avec Charlize Theron (je sais : j'ai des gouts très banals) - et qui semble pour une fois à coté de la plaque.
Mia Wasikowska, méconnaissable, confirme son talent.
Le réalisateur coréen filme un drame hitchcockien qui rappelle "The shadow of a doubt" : après la mort de son père, India voit débarquer chez elle un oncle taiseux qui séduit sa mère et l'attire mystérieusement.
Mais il parsème cette intrigue très classique de scènes outrancières à la limite du gore, à l'image d'un final qui hésite entre le grotesque et le génial.
Chassez le naturel, il revient au galop !
Il fait jouer Nicole Kidman que je tiens pour la plus grande actrice vivante - ex aequo avec Charlize Theron (je sais : j'ai des gouts très banals) - et qui semble pour une fois à coté de la plaque.
Mia Wasikowska, méconnaissable, confirme son talent.
Le réalisateur coréen filme un drame hitchcockien qui rappelle "The shadow of a doubt" : après la mort de son père, India voit débarquer chez elle un oncle taiseux qui séduit sa mère et l'attire mystérieusement.
Mais il parsème cette intrigue très classique de scènes outrancières à la limite du gore, à l'image d'un final qui hésite entre le grotesque et le génial.
Chassez le naturel, il revient au galop !
Un thriller morbide et angoissant qui porte l'accent sur une jeune adolescente, en quête d'identité suite à la mort de son père, et sur la relation quasi-incestueuse que cette dernière va entretenir avec son oncle, un homme aux multiples secrets...
Dans une ambiance glauque et feutrée, l'histoire de la famille Stoker nous est contée avec un esthétisme impeccable...
Dans une ambiance glauque et feutrée, l'histoire de la famille Stoker nous est contée avec un esthétisme impeccable...
Sophistiqué et morbide. Le début est vraiment lent, voir poseur. Mais quand les sentiments se dévoilent et la mécanique crapuleuse se met en branle alors le pitch devient vraiment impressionnant. La réalisation artistique est évidemment le point fort de ce huis clos pervers.
Dik ap Prale
La dangerosité magnifiée dans les mains d'un expert. Des personnages solides malgré l'épaisseur du trait, on est vite pris au piège de cette ambiance délétère. Le souffle instrumental et la conception du découpage est magistralement mis en oeuvre par un montage hors pair. Si le dénouement est bien à la hauteur d'un scénario bancal transcendé exhaustivement, de tout ça on ne retiendra que l'objet rare qu'il représente et le goût avéré du un plan/une idée.
Voilà un thriller bien étrange. Il fait partie de la famille des psychopathes! Des vrais psychopathes, pas pour rire, hein! Du même niveau que le silence des agneaux, voyez-vous. Donc, ça tue, c'est inquiétant, imprévisible. Et on ne trouve le leitmotiv que le plus tard possible pour bien faire monter la tension et éveiller l'attention du spectateur. De ce côté là, c'est réussi. De même que le jeu des acteurs est très bien. Mais il y a ce côté un peu surnaturel qui fait qu'on n'adhère pas au film. Qu'on ne s'y plonge pas. Il manque un je ne sais quoi. Tant pis!
Pour les amateurs de thriller de psychopathes...
Pour les amateurs de thriller de psychopathes...
Stoker est un véritable bijou d’inventivité visuelle et de mise en scène. La greffe entre le conte de fées et le thriller pervers est la grande réussite du film, et le charme vénéneux de Mia Wasikowska n’y est pas pour rien. Le grand drame du film, c’est que cette magnifique machinerie soit mise au service d’un scénario faiblard, remake aux petits pieds de « L’Ombre d’un doute ». Les auteurs ont supprimé toute la dimension mentale qui faisait la grande force du film d’Hitchcock (l’oncle pervers convoqué par une jeune fille moins innocente qu’il n’y paraît), ainsi que sa satire au vitriol de la société américaine (derrière le puritanisme de façade, c’est la foire aux instincts les plus primaires). Ne demeure qu’un jeu de quille cynique mais vain, où les personnages de l’oncle et de la mère sont réduits à la caricature et où le récit se fait très programmatique. Malgré toute la palette expressive du cinéaste, le film ne génère finalement aucun trouble. Stoker est cette aberration : aussi novateur dans sa forme que très sage dans son propos (contrairement à celui d’Hitchcock). Demeure le personnage de la jeune fille, le seul qui sorte de la mécanique stérile du scénario, le seul donc qui intéresse le cinéaste : bloc d’ambiguïté, cette figure troublante d’une féminité à la fois innocente et perverse exerce une belle fascination, toute comme la mise en scène du cinéaste coréen.
Le passage des réalisateurs coréens à Hollywood peut légitimement laisser quelques craintes. En 2013, trois des plus talentueux de leur génération ont fait ce pari : Kim Jee-Woon, dont on a vu le (désastreux) résultat et son Dernier Rempart avec Schwarzy, Bong Joon-Ho, avec son Transperceneige pas encore sorti, et donc Park Chan-Wook et ce Stoker.
A vrai dire des 3 c'est celui que j'attendais le moins, et pourtant jusque-là c'est celui qui m'a le plus surpris. Enfin partiellement. On avait vu Old Boy, qui avait reçu le Grand Prix à Cannes, au sein de cette trilogie sur la vengeance, il y avait eu quelques autres films ensuite et puis celui-là. D'un côté je suis vraiment content, qu'avec une équipe quasiment entièrement américaine (à part son fétiche directeur photo), Park Chan-Wook nous montre, enfin au grand public, l'étendue de son talent. Quand c'était en Corée du Sud, avec des acteurs, une équipe, du pays, bon on pouvait se dire ça vient de là-bas, c'est comme ça, et puis c'est tout. Là non il vient prendre Kidman, qui n'est pas n'importe qui, et il signe un film d'une forme sublime, du début à la fin, et tout le monde le voit, je trouve ça réellement bien.
La forme donc, c'est l'atout indéniable du film. Effectivement ça peut agacer certains, parfois ce n'est pas hyper subtil c'est vrai, voire too much, mais moi j'adhère tout le temps. La simple transition entre la brosse à cheveux de Kidman et les herbes sauvages, c'est le truc que je trouve fantastique, ça suffit à me combler.
Au-delà de ça le réalisateur parvient, pendant une grosse heure, à instaurer une ambiance vraiment intéressante, entre un côté mystérieux/malsain et une forme très esthétique, le mélange des deux m'a comblé. On a droit à plusieurs scènes qui touchent au sublime, je pense celle au piano, très longue, entre l'évolution du placement des deux personnages, la musique jouée qui s'intensifie, la caméra qui repart et qui revient, qui tourne, la scène - pour ce que c'est - est extrêmement longue mais c'est passionnant, j'ai trouvé ça super scotchant.
Bon eh bien ce qu'il reste, et qui est pour moi le "seul" défaut du film, c'est le scénario. Car au début du film, je parlais de cette ambiance mystérieuse, où l'on se pose plein de questions, on est attiré par l'histoire, et finalement c'est dommage car si l'histoire tient la route jamais sa "solution", son dénouement, ne pourra combler cette attente du début, à moins vraiment qu'il y ait une fin exceptionnelle, ce qui n'est pas le cas ici. Cela dit l'histoire est correcte, elle n'est pas mauvaise, mais je ne la trouve pas à la hauteur de la mise en scène, du mystère, de l'ambiance du début, vraiment spéciale, qui s'annihile vers la fin.
A vrai dire des 3 c'est celui que j'attendais le moins, et pourtant jusque-là c'est celui qui m'a le plus surpris. Enfin partiellement. On avait vu Old Boy, qui avait reçu le Grand Prix à Cannes, au sein de cette trilogie sur la vengeance, il y avait eu quelques autres films ensuite et puis celui-là. D'un côté je suis vraiment content, qu'avec une équipe quasiment entièrement américaine (à part son fétiche directeur photo), Park Chan-Wook nous montre, enfin au grand public, l'étendue de son talent. Quand c'était en Corée du Sud, avec des acteurs, une équipe, du pays, bon on pouvait se dire ça vient de là-bas, c'est comme ça, et puis c'est tout. Là non il vient prendre Kidman, qui n'est pas n'importe qui, et il signe un film d'une forme sublime, du début à la fin, et tout le monde le voit, je trouve ça réellement bien.
La forme donc, c'est l'atout indéniable du film. Effectivement ça peut agacer certains, parfois ce n'est pas hyper subtil c'est vrai, voire too much, mais moi j'adhère tout le temps. La simple transition entre la brosse à cheveux de Kidman et les herbes sauvages, c'est le truc que je trouve fantastique, ça suffit à me combler.
Au-delà de ça le réalisateur parvient, pendant une grosse heure, à instaurer une ambiance vraiment intéressante, entre un côté mystérieux/malsain et une forme très esthétique, le mélange des deux m'a comblé. On a droit à plusieurs scènes qui touchent au sublime, je pense celle au piano, très longue, entre l'évolution du placement des deux personnages, la musique jouée qui s'intensifie, la caméra qui repart et qui revient, qui tourne, la scène - pour ce que c'est - est extrêmement longue mais c'est passionnant, j'ai trouvé ça super scotchant.
Bon eh bien ce qu'il reste, et qui est pour moi le "seul" défaut du film, c'est le scénario. Car au début du film, je parlais de cette ambiance mystérieuse, où l'on se pose plein de questions, on est attiré par l'histoire, et finalement c'est dommage car si l'histoire tient la route jamais sa "solution", son dénouement, ne pourra combler cette attente du début, à moins vraiment qu'il y ait une fin exceptionnelle, ce qui n'est pas le cas ici. Cela dit l'histoire est correcte, elle n'est pas mauvaise, mais je ne la trouve pas à la hauteur de la mise en scène, du mystère, de l'ambiance du début, vraiment spéciale, qui s'annihile vers la fin.
Le film est très sombre, très noir mais joliment filmé.
Dès le lancement du film , on est quelques peu dérouté car on apprend que le patriarche est décédé suite à un accident à partir de là, on voit apparaitre des bizarreries comportementales et des ambiguïtés entre la mère, sa fille et l'oncle.
Par ailleurs, les actions et les réactions sont totalement à l'opposé de ce qu'on a l'habitude de voir ou faire. Ces ambiances malsaines font que les spectateurs sont scotchés à l'écran en attendant la fameuse scène qui déclencherait la fury.
Autre originalité du film, c'est qu'on a l'impression que celui-ci se déroule dans les années 70 tellement les manières mais également les tenues vestimentaire nous font pensés à une famille de cette époque. des personnages
Dès le lancement du film , on est quelques peu dérouté car on apprend que le patriarche est décédé suite à un accident à partir de là, on voit apparaitre des bizarreries comportementales et des ambiguïtés entre la mère, sa fille et l'oncle.
Par ailleurs, les actions et les réactions sont totalement à l'opposé de ce qu'on a l'habitude de voir ou faire. Ces ambiances malsaines font que les spectateurs sont scotchés à l'écran en attendant la fameuse scène qui déclencherait la fury.
Autre originalité du film, c'est qu'on a l'impression que celui-ci se déroule dans les années 70 tellement les manières mais également les tenues vestimentaire nous font pensés à une famille de cette époque. des personnages
Tonton flingueur
Après la mort de son père, India, une adolescente, voit débarquer un oncle dont elle ignorait l’existence. Il s'installe chez eux. Rapidement, la jeune fille se met à soupçonner cet inconnu.
Charles (Matthew goode) en fait un peu trop dans le genre beau gosse énigmatique, on soupçonne très vite le psychopathe. La mère (Nicole Kidman) est toujours élégante mais devient cireuse. Elle est mûre pour le musée Grévin. India (Mia Wasikowska) est une jeune comédienne très douée. Elle déambule , observe, se trouble et s'enrage avec passion et talent.
L'intrigue est assez bien construite et la fin est surprenante.
Chan-Wook nous livre un thriller, quand même, un peu académique.
Après la mort de son père, India, une adolescente, voit débarquer un oncle dont elle ignorait l’existence. Il s'installe chez eux. Rapidement, la jeune fille se met à soupçonner cet inconnu.
Charles (Matthew goode) en fait un peu trop dans le genre beau gosse énigmatique, on soupçonne très vite le psychopathe. La mère (Nicole Kidman) est toujours élégante mais devient cireuse. Elle est mûre pour le musée Grévin. India (Mia Wasikowska) est une jeune comédienne très douée. Elle déambule , observe, se trouble et s'enrage avec passion et talent.
L'intrigue est assez bien construite et la fin est surprenante.
Chan-Wook nous livre un thriller, quand même, un peu académique.
En acceptant de tourner "Stoker", un film en forme d'hommage au cinéma de Hitchcock et scénarisé par Wentworth Miller, (le héros de "Prison Break" qui se reconvertit brillamment), Park Chan-wook, réalisateur sud-coréen du cultissime "Old Boy", prenait le risque de tomber dans le piège de la machine à biller. En effet, nombreux sont les réalisateurs étrangers s'exportant aux US qui se sont pris les pieds dans les rouages des tout-puissants studios (John Woo ou encore Tsui Hark pour citer des cinéastes asiatiques), ne pouvant pas imposer leur choix de mise en scène face à des producteurs beaucoup trop portés sur les résultats au box-office. Fort heureusement, Park Chan-wook réussit à imposer une œuvre puissante et perturbante pour son premier coup d'essai sur le sol américain. "Stoker", c'est un film dont le début rappel fortement le classique du grand Hitch, "L'Ombre d'un doute", pour mieux s'en éloigner au fil des minutes à coup de scènes chics et chocs et de révélations terrifiantes. Porté par un trio d'acteurs géniaux composant l'essence de l'histoire (on retiendra surtout le magnétisme placide de Mia Wasikowska), le film du metteur en scène sud-coréen est un conte malsain sur la nature du mal magnifié par une réalisation aussi classe que dérangeante. Si la première partie du film manque quelque peu de rythmes, c'est pour mieux poser les bases d'un second acte virtuose et hypnotique que l'on ose à peine croire tant les ficelles du politiquement correct des grands studios ont été sectionnés. Un Hitchcock à la sauce "Dexter" qui dose ses moments de violence et de tension avec subtilité et maestria.
Etrange expérience, on retrouve l'ambiance d'un "We need to talk about kevin", une famille où règne une atmosphère très particulière, une maison sans lumière ressemblant à une prison. Le film est vraiment bien construit, un suspense à la Hitchcock, c'est prenant. Ceci étant, il y a tout de même quelques bizarreries dans le scénario, certaines réactions sont vraiment étonnantes, cela m'a un peu bloqué pendant la deuxième partie.
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