Bon film avec une atmosphère particulière, j'ai beaucoup aimé le travail du son et l'image qui est très belle. L'histoire de cette jeune fille qui devient adulte est intéressante mais manque de surprise, le film n'évite pas quelques clichés et a un scénario un peu trop prévisible. Les acteurs sont bons et le propos du film est intéressant.
Premier film américain de P. Chan Wook réalisait avec maestria. L'intelligence des cadres et de la mise en scène vient prouver que le mélange asiatique et américain fabrique de sacrées merveilles. Véritable thriller érotique, qui fait monter la sauce crescendo, où les vêtements ne tombent pas comme des mouches pour nous donner cet érotisme, pudeur asiatique oblige. Il joue donc avec nous et nos émotions à ce point. Le film donne toujours cette impression que tout peut basculer à n'importe quel moment, appuyé par le regard inquiétant de M. Goode sur M. Wasikowska. Deux personnages « parfaits » proche de la poupée en porcelaine. Aucun défaut. Peau lisse et jeune. Et le triangle malsain qui s'éveille à l'arriver de M .Goode, dans lequel N. Kidman montre qu'elle possède toujours du sex-appeal, rend le film encore plus douteux, flippant vu la tournure et glisse vers le thriller psychopathe aussi. Électrochoc cinématographique, le film m'a bluffé et m'est resté sur l'estomac un petit moment tellement j'étais sous le choc et l'emprise de ce que je venais de voir. Une véritable tuerie qui confirme un réalisateur talentueux en dehors de ses frontières et qui ne devrait pas s'arrêter là. Cependant, il possède moins de pub que la bombe Drive. Moins bankable il n'en reste pas moins une bombe qui passe inaperçu en ce début 2013.
Bonne surprise ce film que j'ai découvert totalement au hasard, en entrant dans un cinéma alors que des hallebardes s'abattaient dehors. Une atmosphère étrange, malsaine, des relations complexes entre les personnages et une intrigue qui tient bien en haleine pendant toute la durée du film. Il faut dire qu'en intégrant soudainement un personnage aussi énigmatique que le sympathique "Oncle Charlie" dans la vie d'une adolescente un peu (très) perturbée, endeuillée par la mort de son père, son modèle, et dont les relations avec la mère sont passablement compliquées, pouvait laisser présager un drame psychologique à 2 balles. On y est pas ici. J'ai particulièrement apprécié la relation entre la nièce et l'oncle, mélange de méfiance et de fascination, et qui permet au film de bien rester sur les rails en nourrissant efficacement le suspense. D' ou vient cet oncle mystérieux et vaguement inquiétant ? Quel est son but ? Quel est son secret ? Autant de questions qui tiennent bien en haleine et dont les réponses font que le film retombe plutôt bien sur ses pattes. Un bon thriller, assez étrange au final, avec de bons acteurs mais qui ne fait tout de même pas office de chef d'oeuvre étant donné certaines longueurs qui plombent parfois le film.
Stoker, de Park Chan-wook, est l'archétype parfait du film sérieux, à la réalisation soignée, proche du cinéma indépendant et que l'on ne voit que trop peu de nos jours en salles. Quasi similaire au Beau-Père scénaristiquement, il rassemble néanmoins des acteurs bien plus qualifiés, entre une Mia Wasikowska absente et froide, un Matthew Goode dont les frontières avec Matthew McConaughey s'avèrent minces ou une Nicole Kidman autrement plus parfaite dans le rôle de la veuve qui sourit à toute opportunité. Un trio qui se complaît à jouer au jeu du chat et de la souris, où manipulation et fantasme flirtent avec meurtres et complots. Un bain de fraîcheur dans une ère trop capitaliste.
OK esthétique et angoissant ... mais sinon j'ai trouvé le tout absolument malsain : pédophilie (désolé mais écrire des lettres d'amour à une gamine, allo !?), attraction sur adolescente, masturbation adolescente, violence perverse, image de la femme déplorable (forcément victime consentante du désir masculin ...) ... affligeant. 2 étoiles pour la réalisation .... le reste : bof ! Mais encensez, encensez ... il en restera qqch. Je vais pas au cinéma pour voir les fantasmes pervers des mecs étalés sur grands écran (on a déjà Larry Clark pour nous infliger son éphébophilie ["Ken Park"] )
Stoker avait deux particularités : c’était la première réalisation de Park Chan-Wook en dehors de sa Corée du Sud natale et c’était le premier scénario de Wentworth Miller, star de Prison Break. Rien de tel pour attiser la curiosité.
Sous ses dehors de thriller d’épouvante ultra-sanglant et plutôt commun, Stoker est un film plutôt intéressant, grâce à une mise en scène glaciale, proche d’un Steven Soderbergh 2010’s, qui permet au film de surprendre plusieurs fois malgré des rebondissements attendus, un scénario qui parvient, malgré quelques écueils, à être plutôt original. En effet, Stoker parvient à être un film plutôt efficace, grâce à des performances d’acteurs plutôt bonnes, comme Mia Wasikowska (vraiment étonnante), Matthew Goode évidemment, sur qui le film repose presqu’entièrement et le supporting cast, Jacki Weaver, Lucas Till et même la petite scène de Ralph Brown, parfait en sheriff campagnard. La musique, dont Emily Wells signe deux titres, dont Become the Color, un titre excellent, est vraiment parfaitement dans le ton du film. Il est alors dommage que le début et la fin du film soient aussi loupés (surtout cette fin qui désintègre totalement les questionnements que se fait le spectateur sur le personnage d’India).
Stoker est un bon film, un très bon film même, mais qui pêche par manque d’originalité et choix scénaristiques plutôt maladroits. Et surtout parce qu’il sous-utilise Jacki Weaver, ce qui est un crime.
Stoker est un film déroutant dont la puissance visuelle envoûte véritablement le spectateur, et ce des les premières images. L'interprétation exceptionnelle des 3 acteurs principaux participe également grandement à l'intérêt que suscite le film. Dommage donc que l'on tombe dans le grotesque a certains moments mais surtout que le scénario soit si mince. En effet les personnages ne vont nul part et malheureusement a la fin du film on se dit que tout ça fut bien vain. Dommage donc que le fond ne soit pas de la même qualité mais le cinéma étant un art visuel, Stoker vaut largement le coup d'œil.
Un très beau film avec un esthétique rare et très soigné, la mise en scène et le positionnement des personnages est au centre du film et c'est encore les non dits qui expriment plus que ce que les personnages ont à raconter.
Un scenario très intéressant et assez simple mais qui est sublimé par les acteurs.
Mention spécial pour Mia Wasikowska qui joue une jeune fille un peu étrange mais très intelligente qui va comprendre assez rapidement ce qui se passe avec ce fameux Oncle Charlie.
Stoker comme Bram Stoker, l'auteur de Dracula mais ce n'est pas pour les vampires que ce film s'intitule ainsi mais pour la séduction entre Mia et son oncle et que comme les vampires, c'est la nuit et dans l'ombre, dans le secret qu'ils se meuvent...
Après Kim Jee Woon avec "Le dernier rempart", c'est au tour de Park Chan Wook de céder à l'appel des sirènes hollywoodienne en réalisant "Stoker". Si le résultat final s'avère fort sympathique, on se trouve à mille lieues des chefs d'oeuvre précédents comme "Old Boy", "JSA", "Je suis un cyborg" ou encore "Sympathy for Mr Vengeance". Si la réalisation demeure ici sans faille (on a le droit à de magnifiques effets visuels), le scénario peu inspiré constitue indubitablement le point faible de ce long métrage. Il n'est malheureusement pas le seul puisque l'on pourrai également reprocher à "Stoker" son atmosphère assez plate dans laquelle l'intensité ne se fait sentir qu'à de trop rares moments (comme la scène du piano à quatre mains par exemple). Pour un tel thriller, c'est un comble. En revanche, rien à redire sur les acteurs qui rivalisent de talent. On retiendra tout de même qu'avec une telle matière, le réalisateur coréen, avec le talent qu'on lui connait, aurait pû faire nettement mieux mais la qualité reste présente.
Film décevant: le scénario tient en trois lignes, et la qualité de la photo, tant vantée, n'est pas au rendez-vous. La mise en scène précieuse, voire prétentieuse, laisse de marbre. Côté acteur, seule Mia Wasikowska tire son épingle du jeu.
Un film assez intriguant. La présence de Nicole Kidman, le lieu et le thème du deuil nous fait d'abord penser aux Autres d'Amenabar mais le récit est très différent. Park Chan-wook nous offre un thriller psychologique plus troublant qu'effrayant. L'auteur de Old boy crée un climat où règne une violence latente qui nous interroge sur le rôle réel de chaque personnage dans les différents évènements qui se déroulent pendant et avant le film. Enfin, il faut saluer l'interprétation des acteurs et plus particulièrement de Mia Wasikowska, troublante à souhait.
Attention navet ! Stoker, c'est l'histoire d'une famille frappée par la mort du père/mari, très vite remplacé par le frère du défunt qui se révèle manipulateur voire dangereux...Quand un cinéaste opte pour une intrigue archi-rabachée digne au mieux d'une série b, au pire d'un téléfilm diffusée l'après-midi sur TF1, il n'y a qu'une seule façon d'éviter le naufrage : prendre du recul sur son sujet, s'en servir comme moyen, bref utiliser le second degré. Park Chan-Wook nous gave d'un film qui se prend très au sérieux et se croit très original, là où tout -vraiment tout, du début à la fin- est téléphoné et prévisible. Les rebondissements et autres péripéties -que tout un chacun a déjà anticipé dix minutes plus tôt- surgissent de manière si grotesque que j'ai ri à plusieurs reprises. De plus, "Stoker" baigne dans une ambiance qui oscille entre un romanstisme noir de pacotille et le gothique tendance Indochine. En bref, on n'y croit à aucun moment...on croit en revanche longtemps à une farce qu'un twist ending viendra sauver, eh ben non. Je termine avec la révélation du film : Mathew Goode qui, dans la peau du méchant à l'air perpétuellement constipé, concours déjà pour le prix du pire acteur de l'année 2013.