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kibruk
150 abonnés
2 582 critiques
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4,0
Publiée le 9 mars 2014
Park Chan-wook ne perd pas son âme comme tant d'autres dans sa première réalisation américaine. Certes, c'est son film le plus sage, son scénario n'est pas des plus originaux, mais ce passage à une forme plus traditionnelle débarrasse son film de scories parfois gênants dans ses précédentes œuvres (à l'exception de son chef-d'œuvre "Old boy"). Et le point très fort de "Stoker" est sa réalisation absolument étourdissante : du grand art, tout simplement.
un bon thriller, glacial et envoutant par son ambiance et son esthétisme soigné. Les personnages sont barrés et les acteurs magnifient cet aspect décalé. Le scénario est remarquable et on ne peut que louer ce cinéma "différent". Quelques bonnes scènes trash mais pas de violence inutile. Du bon cinéma même si le film a du mal a démarrer et qu'il pâtit d'une certaine lenteur. A voir sans tarder...
"Stoker" est le premier film américain de Park Chan-Wook, mais c'est plus particulièrement l'ombre d'un cinéaste britannique qui plane sur ce long-métrage : celle d'Alfred Hitchcock. Le cinéaste coréen ne s'en cache pas et multiplie les clins d'oeil au Maitre du suspens (ne serait-ce que par le nom de l'oncle Charlie). Ce Stoker est un thriller psychologique jouant avec le spectateur, et présentant des personnages apparemment heureux et tranquilles qui vont peu à peu dévoiler ce qui se cache derrière les apparences.. Un thriller qui se veut dérangeant et inquiétant dans la montée qu'il organise vers la folie. Le scénario part de bonnes idées, de bonnes ambiances, même s'il ne révolutionne pas le genre et pêche un peu dans sa conclusion. La situation finale se sent venir, et s'il reste des possibilités de lectures multiples, on se retrouve malgré tout avec une conclusion moralement douteuse (spoiler: la violence se transmet comme si elle était inscrite dans les gènes ). Mais heureusement, ce n'est pas le scénario qui importe vraiment ici ; c'est bien la mise en scène virtuose de Chan-Wook. Le coréen parvient à tout à fait transcender son scénario pour offrir un thriller réussi avec une ambiance particulièrement dérangeante. Ne laissant rien au hasard, il multiplie les scènes visuellement marquantes avec une grande maitrise de la grammaire cinématographique. Ces scènes superbes sont, de plus, très variées, surprenant régulièrement le spectateur. Je pense entre autres aux séquences de plan-séquence au début, de piano torride, de douche significative, ou encore de métaphore partant d'une chevelure... les amateurs de belle mise en scène devraient se régaler! La gestion de l'espace et des objets-symboles est du même niveau (ceinture, araignée, ..). Il ne faudrait pas oublier de mentionner l'apport déterminant des interprètes dans cette réussite. Mia Wasikowa impressionne dans son personnage de jeune fille innocente cachant une part maléfique.. une sorte de contrepoint avec son rôle d'Alice chez Tim Burton, pénétrant dans un pays bien moins merveilleux. Nicole Kidman excelle, quant à elle, dans un rôle de mère seule et inquiète, un peu dans la lignée de a prestation chez Amenabar dans "Les autres". Matthew Goode, enfin, est impeccable en oncle apparemment idéal cachant une facette "vampiresque". Voici les ingrédients d'un bon thriller, un conte de fée qui aurait été réécrit par Bram Stoker et filmé par Hitchcock!
Si Park Chan-wook livre un film visuellement sublime, le scénario, ultra classique et franchement maigre, est un peu à la traîne, laissant des zones d'ombres qui, loin de renforcer l'aspect inquiétant à la limite du fantastique, agaces (les agissements de la mère sont incompréhensibles). Le film ne reposant donc que sur l'ambiance, on s'y ennuie facilement. On ressort quand même avec le plaisir d'avoir pu constater que Park Chan-wook n'a rien perdu de son talent, et que ce passage à Hollywood qui a en général raison des plus talentueux réalisateurs asiatiques n'a rien enlever à son style, plus affirmé même que dans ces précédents films plutôt décevants. Avis mitigé donc... un film à découvrir à la télé, à l'occasion, où pour les fans du réal (voir les fans d'Hitchcock n'ayant pas peur d'une ambiance dérangeante).
Loin de son personnage innocent et sage de "Jane Eyre", Mia Wasikowska nous offre dans cette aventure un visage déjà un peu plus terrifiant. Il faut dire que "Stoker" nous donne à suivre une histoire plutôt sombre, voire carrément flippante. En même temps, j'ai trouvé le propos assez banal car j'ai quand même l'impression d'avoir vu ce type de huis-clos assez souvent. Et la seule chose que j'ai vraiment envie de ressortir ici, c'est la prestation assez bluffante de ce Matthew Goode qui campe un personnage que je n'aimerais en aucun cas avoir dans ma famille. Il vaut à lui seul le détour dans un film qui sans lui aurait quand même été bien quelconque.
Rarement un film m'aura laissée aussi bouleversée... Et sincèrement, j'ai beaucoup de mal à caractériser ce film... Finalement, je crois que le terme de thriller horrifique correspond le mieux à ce film étonnant. Maintenant, je comprends parfaitement que certains n'aient pas apprécié...
Wook a encore frappé, on s'éloigne un poil du cinéma Coréen habituel, pas d'horreur sur de la musique classique, Stoker propose de l'originalité avec une ambiance glauque british servit par un jeu d'acteur exceptionnel : Kidman (qui est supportable, ca change) Wasikowska (qui avait deja brillé dans "Maps to the stars") et un certain Matthew Good à la présence angoissante. Le film est savoureux, et ce malgré l'abscence d'une musique poignante (dont les asiatiques connaissent le secret et à laquelle je m'attendais).
Un chef d'oeuvre! Sublime l'image et la mise en scene, tout est poetique, l'histoire est celle qu'ell est mais l'interpretation des personnages ainsi que le soin du detail sont plus protagoniste que l'histoire!
Un thriller esthétisé par la réalisation virtuose de Park Chan Wook et l'interprétation excellente de ses acteurs mais qui ne laisse jamais vraiment l'occasion au spectateur de rentrer totalement dans l'histoire. 13/20
Cette manie des cinéastes asiatiques à vouloir s'exporter à tout prix vers les states me fascinera toujours. En effet, Park Chan-Wook a déjà une filmographie impressionnante et n'a plus rien à prouver à personne. Aller faire un tour chez les américains, c'est un peu rabaisser son niveau. Alors certes, le scénario de "Stoker" est un brin léger, mais la maestria du réalisateur, alliée à la belle performance des acteurs, élève ce film à un bon niveau. C'est ce qu'on appelle un "film à ambiance" (d'ailleurs, je ne comprends pas trop, car selon moi un film sans ambiance est forcément raté...), fascinant, dérangeant et envoutant. Presque tout le mérite revient à la réalisation, et le coréen Park Chan-Wook arrive, en s'exportant, à montrer qu'à ce niveau, les asiatiques ont une avance considérable. On peut aussi regretter que le cinéaste se retrouve bridé (sans jeu de mots) et qu'il aurait pu faire, chez lui, quelque chose de beaucoup plus dérangeant. Finalement, à y songer, on a presque frôlé le chef d'oeuvre...
Un film délicieusement pervers qui n'existe qu'en VO (pour une fois !). Je ne suis juste pas vraiment d'accord avec le côté vampirique de cette critique (car ce film n'a absolument rien à voir avec Dracula ou Twilight), mais je parlerais plutôt de perversion et de fantasmes enfouis. Les 3 acteurs principaux sont exquis. Nicole Kidman est sublimement diabolique, envers sa fille interprétée par la troublante Mia Wasikowska (aperçue dans "Jane Eyre"). Elles forment un trio transcendant avec le très charismatique Matthew Goode (que j'avais déjà trouvé bluffant dans "A single man"). Leur cohabitation, suite au décès du mari de Nicole Kidman, va se révéler "surprenante"... L'ambiance est malsaine, glauque et surtout très froide, le tout accompagné d'une image sublime. En lisant l'article ci-dessous, le terme "hitchcockien" m'a sauté aux yeux, car c'est tout à fait ça. A voir impérativement !
OK esthétique et angoissant ... mais sinon j'ai trouvé le tout absolument malsain : pédophilie (désolé mais écrire des lettres d'amour à une gamine, allo !?), attraction sur adolescente, masturbation adolescente, violence perverse, image de la femme déplorable (forcément victime consentante du désir masculin ...) ... affligeant. 2 étoiles pour la réalisation .... le reste : bof ! Mais encensez, encensez ... il en restera qqch. Je vais pas au cinéma pour voir les fantasmes pervers des mecs étalés sur grands écran (on a déjà Larry Clark pour nous infliger son éphébophilie ["Ken Park"] )
Ah, ma bonne dame, mais que va devenir le cinéma coréen si ses meilleurs réalisateurs traversent l'un après l'autre le Pacifique, alléchés par l'odeur du dollar ? Park (Chan-wook) s'en tire mieux que Kim (Jee-woon) parce qu'il a un script légèrement plus potable mais c'est tout juste. A partir d'une idée de départ qui est un évident clin d'oeil à L'ombre d'un doute de Hitchcock, le scénario de Stoker glisse, imperturbable, vers le gothique et l'horreur, dans un climat de plus en plus morbide et malsain. Moui, si l'intention est de nous montrer que le crime fait partie des beaux arts, le film est un ambassadeur convaincant. Avec son fidèle directeur de la photo, le cinéaste use et abuse de figures de style à grands coups de travellings arrière et de gros plans saisissants. Tout ça, pour quoi ? Une assez classique histoire de serial killer pimentée par une très habile perversité dans son déroulé. Si on évite le grand guignol, les acteurs semblent cependant figés et dépassés par la mise en scène, hormis la talentueuse Mia Wasikowska. Malgré ou à cause des arabesques virtuoses de Park, Stoker n'a pas le goût âpre des films tournés par le maître sur ses terres.
Park Chan-Wook comme d’autres réalisateurs asiatiques avant lui (John Woo,– Tsui Hark, Ringo Lam , Ang Lee,…) , est venu tenter sa chance à Hollywood pour une sorte de faux remake de « L’ombre d’un doute » (Hitchcock,1943) sorti de l’esprit torturé de Wentworth Miller, acteur quelconque de série télévisée (« Buffy contre les vampires », « Prison Break ») reconverti à l’écriture de scénarios. L’entreprise s’avère plutôt vaine et Park Chan-Wook n’arrange rien à l’affaire en usant de tous les effets de caméra possibles. Ce procédé assez typique du réalisateur finit par faire ressortir cruellement la vacuité narrative de « Stoker ». Si le film a un mérite, c'est de nous faire mesurer la différence de classe entre un réalisateur de génie et un autre largement surestimé dont le soi-disant chef d’œuvre « Old Boy » (2003) avait été un peu trop vite porté aux nues. Quand on sait où l’on va comme Hitchcock, la simplicité s’impose comme une évidence et le maître du suspense n’avait pas eu besoin en 1943des moyens dont dispose aujourd’hui Park Chan-Wook, pour faire transpirer l’ambiguïté sexuelle de la jeune fille sous le charme de son oncle pervers et faire monter crescendo la tension chez le spectateur . « A l’ombre d’un doute » demeure d'ailleurs l’une des œuvres majeures du réalisateur qui la chérissait tout particulièrement . Park Chan-Wook qui lui n’avait sans doute rien d’intéressant à dire sur le sujet s’est contenté d’offrir une succession d’effets visuels en toc qui n’ont pour résultat que d’embrouiller un propos jamais très clair. L’idée de prolonger la relation entre l’oncle meurtrier et sa nièce était pourtant intéressante mais Park Chan-Wook s’est perdu dans l’image sans doute trop parfaite qu’il a de lui-même en voulant démontrer que comme Hitchcock il a un "style". Il n’a réussi qu‘à faire un film où ses acteurs paraissent désincarnés notamment une Nicole Kidman "botoxée" qui dans un tel contexte parait presque cybernétique. Une occasion ratée qui ramènera peut-être Chan-Wook à plus de modestie. Ne s’attaque pas à Hitchcock qui veut, Gus Van Sant pourtant beaucoup plus déférent avec son « Psycho » (1998) s’y était déjà un peu abîmé.