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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 avril 2013
Tout simplement extraordinaire, ce nouveau méfait de Jaume Balaguero est un véritable chef d’œuvre. Genre qu'on ne voit guère, surtout aussi bien filmé et réalisé, Malveillance nous emmène dans les tréfonds de notre mauvaise conscience, osant touiller ce qui gène, ce qui est caché. Il fait de nous un voyeuriste "de l'extrême"; sans tomber dans le snuff. On frôle la perversité, et jusqu'à la dernière seconde aucun répit ne nous sera accordé. Un (quasi)huis clos comme on en fait plus ...
Jaume Balaguero ou le maître du suspens hispanique ! S’éloigne ici un tant soit peu du genre horrifique (graphique du moins) pour fouiller au plus près celui du mal plus obscure et malveillant de l’âme humaine. Thriller pur et dur, où d’un rien, Balaguero éveille un questionnement à chaque séquence. Vice et dévic(ss)e l’arche des films du genre. Il confirme son attrait pour le huis clos (encore un immeuble), et base son point d’orgue sur le « maître » des lieux, à savoir le gardien. Prenant le temps d’installer une ambiance, un probable twist (viendra ou ne viendra pas ?), un changement de genre en plein climax ( ?), bref, Balaguero ouvre de multiples pistes pour le plus grand plaisir du spectateur. Luis Tosar s’imprègne de son personnage de manière subtile, froide et intrigante ; collant ainsi son physique à ses gestes, sa manière d’occuper l’espace apporte une dimension surprenante et un aura particulier à son personnage. C'est dans cet ensemble parfaitement orchestré que Balaguero compose une nouvelle pièce à son édifice, différente par la forme et d’autant malsaine par son fond, peut-être même plus ; plus commune, plus proche de nous, plus à même de nous montrer le mal, ici, juste là. Moralement glaçant, cinématographiquement fort. http://requiemovies.over-blog.com/
Amélie Poulain a trouvé son nemesis dans ce thriller malin. Quelques bonnes scènes de tension même si le film n'est pas complètement "l'épreuve pour les nerfs" annoncée.
Malgré une bonne mise en scène (Hitchcock aurait surement apprécié) le film ne tient pas la route... La force à des clichés trop accentués, à des dialogues mal écrit et à cette volonté de s'attacher au tueur plus qu'à la victime... Le seul suspense qui puisse naître ici c'est se fera t il prendre ou pas... Luis Tosar est quant à lui glaçant! J'ai hâte de le revoir dans un bon film! De plus, la fin de ce film est quand même dès plus intéressante, provocant même quelques frissons (les 5 derniers plans!)
Désolée, de ne pas chanter à l'unisson avec les critiques de ce film! et pourtant je me réjouissais d'avance des frissons d'effroi qu'il était supposé me donner.
J'ai bien frissonné.... de froid ( la salle étant comme souvent glaciale) et d'ennui!!!
Jaume Balagueró n'a plus rien à prouver. C'est indéniable, il est l'une des figures de proue du cinéma de genre espagnol depuis son premier succès, La Secte sans Nom, datant de 2000. Mais en plus d'être un grand metteur en scène, c'est également un scénariste de talent comme en témoignent toutes ses réalisations dont il a signé le script. Toutes, sauf une : Malveillance. Pour autant, malgré quelques légères imperfections, la narration de ce thriller a tout d'exemplaire : fluide et crédible même si pas révolutionnaire. Mais cet adjectif ne semble pas être le maître mot de l'oeuvre puisque, dans les grandes lignes, rien n'est vraiment original : un homme ordinaire dont la vie difficile le pousse vers des comportements déviants. Balagueró a eu la chance de pouvoir compter sur Luis Tosar qui livre une performance impériale dans les habits de César, un gardien d'immeuble solitaire et serviable qu'on ne soupçonnerait pas pour un sou des évènements compromettants qui s'immiscent dans la vie des locataires. Parce que même si le spectateur est conscient des intentions de César, le réalisateur filme l'histoire presque exclusivement de son point de vue ce qui créé un lien affectif fort avec le personnage. Ainsi, on partage ses peurs et ses angoisses ; on flippe rien qu'à l'idée qu'il pourrait être démasqué et ce malgré ses agissements que l'on ne cautionne pourtant pas. Balagueró nous fait alors adopter une position de voyeur et joue avec nos nerfs en entretenant un suspense et une tension de tout premier ordre sans jamais tomber dans le gore qui n'aurait de toute façon pas été nécessaire (une seule scène se révèle sanglante). Au final, on passe un très bon moment devant ce thriller qui met en image un portrait réaliste de la société : la monotonie du travail, les jours qui se suivent et se ressemblent et l'indifférence des autres vis à vis d'autrui. Autant dire que la vie ne fait pas de cadeaux à César et que le réalisateur n'en fait pas non plus si vous espérez reprendre votre respiration. [Extrait de Screamcity-Horror.skyrock.com blog de critiques ciné]
Vu en avant première à l'occasion du PIFFF. Cet excellent film nous place dans la peau d'un malade qui n'a qu'une obsession : pourrir la vie de son prochain. La mise en scène est efficace et sert admirablement ce huit clos qui s'enfonce petit à petit dans une ambiance particulièrement malsaine. On se surprend à souhaiter que les plans diaboliques de César aboutissent pour notre plus grand bonheur. Au final on ne regrette qu'une chose : ce manque de "jusquauboutisme" qui fait souvent default à ce genre de film, apres le choc "j'ai rencontré le diable" on aurait pu s'attendre à une certaine dé-complexion dans le domaine. Au final on excusera tous ces petits défauts, certaines scènes valent à elles seules le déplacement et vous ferons hurler au génie. Jaume Balagueró nous prouve qu'il a du talent en dehors du find footage
César semble presque sympathique car on le plaint, il sait qu'il est une m***e à l'inverse du film qui démontre, une fois de plus, que Balaguero est un immense réalisateur aux idées toujours audacieuses. à l'inverse de A LOUER qui se déroule également entièrement dans un immeuble, ici, pas de sang (ou presque allons...) mais un suspense à couper au couteau: aimeriez-vous que quelqu'un soit sous votre lit quand vous y dormez?
Jaume Balagero délaisse un temps les zombies infectés de [REC] pour un psychopathe bien plus originale. César, concierge d’immeuble a en effet un grain, il soigne son incapacité au bonheur en trouvant son épanouissement à travers le malheur des autres, malheur qu’il crée artificiellement en élaborant des plans machiavéliques. Il s’acharne notamment sur la belle Clara, jeune fille épanouie et bien dans sa peau. Autour de ce personnage hors normes, Balagero tisse brillamment la toile de sa mise en scène façon Hitchcock ou De Palma, pour nous amener vers une conclusion forcément cynique.
Une fois n'est pas coutume, Balaguero s'est complètement délesté de tous les effets clippesques qui peuplaient ses films d'horreur pour se livrer à un thriller hitchcockien efficace, qui joue subtilement sur la méchanceté diffuse, qui parasite régulièrement certains détails du quotidien des locataires. Pas tellement de tension, mais un quotidien empoisonné qui nous place constamment du côté du méchant, un point de vue intéressant pour le public et une expérience rare au cinéma. Certes, on n'évitera pas quelques longueurs, mais cette méchanceté contenue remplit finalement complètement le film, qui se révèle être une bonne surprise et l'assurance que le style de Balaguero se bonifie avec le temps...