Emilie Jouvet se définit elle-même comme une French young queer feminist Director dixit son twitter… Queer, ça y’a pas de problème, française oui bien que parisienne eut été plus juste, jeune c’est déjà discutable (– excusez mon machisme primaire – mais une femme de 33 ans (gouine ou pas) n’a plus que quelques mois avant d’être ménopausée), féministe c’est déjà moins évident mais directrice ???!!! En même temps, elle a le mérite de ne pas se prétendre réalisatrice tout court mais réalisatrice-homo. Ca me rappelle cette époque des années 90 où certains artistes se déclaraient « écrivain gay » « metteur en scène gay » ou « photographe gay ». Souvenez vous, même les fnacs avaient joué le jeu d’un rayon gay, laissant entendre qu’assurément être gay, c’était déjà être un peu plus artiste et par définition plus sensible et plus talentueux que les non-gays. Peut être aussi et surtout parce qu’à défaut de ne pouvoir être écrivain tout court, on peut (pourquoi pas ?) être plus facilement « écrivain gay »bien qu'
assurément plus gay qu’écrivain. Quand on est mauvais, à défaut d’avoir quelque chose à dire, d’avoir un style et une esthétique, être artiste queer et ben ça permet déjà d’avoir un propos derrière lequel planqué et ensevelir la vacuité de son travail: l’homosexualité...
Et comme si ce n’était pas suffisant, le génie de Jouvet, c’est d’avoir rajouter une couche sur la couche. Certes elle est artiste gay, mais pas simplement elle est avant tout « artiste gay féministe ». Voila pour les présentations.
C’est bien sympa d’être artiste gay militant mais est-ce que ça a du talent ? Je vous recommande la visu de « Mademoiselle » shortfilm disponible là : http://www.emiliejouvet.com/#/shorts-films/3117090 c’est important pour savoir à qui on a à faire. Un gros plan fixe sur une bouche de lesbienne butche, qui bégaie et fait des bruits repoussants, avec de temps à autre une phrase témoignant de la violence verbale à laquelle les femmes sont soumises dans l'espace public, petit film insipide témoignant du caractère « hystérique » d'un certain type de féministes plus ou moins enragées, celui-ci empêchant la séduction d'une fille inconnue par un homme, par exemple dans la rue, l'image de dragueur renvoyant désormais à celle de machiste.
Egalement un petit tour sur le portfolio de Madame. Consternant. N’est vraiment pas Richard Kern qui aurait voulu l’être. Nul besoin de s’attarder, on a bien compris où on est et à qui on a à faire...
Un dernier mot sur « Too much Pussy », film soi-disant « provoquant » qui aurait pu au moins mettre à jour les paradoxes et apparentes contradictions du propos.. mais non, baigne dans la normativité et le conformisme absolu: en quoi le propos des « performeuses de Pussy » diffère-t-il d’une pub Loréal ? Et en quoi la revendication de la grossièreté est il un acte féministe ? En quoi l'utilisation par les femmes du mot "bite, queue, boule" (langage usuellement utilisé par les jeunes hommes) est il un progrès ?