Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
0,5
Publiée le 10 juillet 2011
Emilie Jouvet se définit elle-même comme une French young queer feminist Director dixit son twitter… Queer, ça y’a pas de problème, française oui bien que parisienne eut été plus juste, jeune c’est déjà discutable (– excusez mon machisme primaire – mais une femme de 33 ans (gouine ou pas) n’a plus que quelques mois avant d’être ménopausée), féministe c’est déjà moins évident mais directrice ???!!! En même temps, elle a le mérite de ne pas se prétendre réalisatrice tout court mais réalisatrice-homo. Ca me rappelle cette époque des années 90 où certains artistes se déclaraient « écrivain gay » « metteur en scène gay » ou « photographe gay ». Souvenez vous, même les fnacs avaient joué le jeu d’un rayon gay, laissant entendre qu’assurément être gay, c’était déjà être un peu plus artiste et par définition plus sensible et plus talentueux que les non-gays. Peut être aussi et surtout parce qu’à défaut de ne pouvoir être écrivain tout court, on peut (pourquoi pas ?) être plus facilement « écrivain gay »bien qu' assurément plus gay qu’écrivain. Quand on est mauvais, à défaut d’avoir quelque chose à dire, d’avoir un style et une esthétique, être artiste queer et ben ça permet déjà d’avoir un propos derrière lequel planqué et ensevelir la vacuité de son travail: l’homosexualité...
Et comme si ce n’était pas suffisant, le génie de Jouvet, c’est d’avoir rajouter une couche sur la couche. Certes elle est artiste gay, mais pas simplement elle est avant tout « artiste gay féministe ». Voila pour les présentations.
C’est bien sympa d’être artiste gay militant mais est-ce que ça a du talent ? Je vous recommande la visu de « Mademoiselle » shortfilm disponible là : http://www.emiliejouvet.com/#/shorts-films/3117090 c’est important pour savoir à qui on a à faire. Un gros plan fixe sur une bouche de lesbienne butche, qui bégaie et fait des bruits repoussants, avec de temps à autre une phrase témoignant de la violence verbale à laquelle les femmes sont soumises dans l'espace public, petit film insipide témoignant du caractère « hystérique » d'un certain type de féministes plus ou moins enragées, celui-ci empêchant la séduction d'une fille inconnue par un homme, par exemple dans la rue, l'image de dragueur renvoyant désormais à celle de machiste. Egalement un petit tour sur le portfolio de Madame. Consternant. N’est vraiment pas Richard Kern qui aurait voulu l’être. Nul besoin de s’attarder, on a bien compris où on est et à qui on a à faire...
Un dernier mot sur « Too much Pussy », film soi-disant « provoquant » qui aurait pu au moins mettre à jour les paradoxes et apparentes contradictions du propos.. mais non, baigne dans la normativité et le conformisme absolu: en quoi le propos des « performeuses de Pussy » diffère-t-il d’une pub Loréal ? Et en quoi la revendication de la grossièreté est il un acte féministe ? En quoi l'utilisation par les femmes du mot "bite, queue, boule" (langage usuellement utilisé par les jeunes hommes) est il un progrès ?
Un superbe film sur la liberté, plein de vie, de plaisir, de rires, de joie. Les questions que soulève intelligemment la cinéaste - méconnaissance de la morphologie et de la sexualité des femmes en général, même par les femmes elles mêmes ; oppression liée aux inatteignables standards de beauté ; difficulté d'être soi dans ce monde encore perclus de préjugés et autres exigences limitatives... sont aussi pertinentes que brillamment amenées et traitées. Un bonheur. Merci.
Pour son second long-métrage, Emilie Jouvet nous propose un road-movie burlesque sur un mouvement féministe et pornographique puisque le film suit le parcourt de sept artistes (des actrices de films pornographiques, des auteurs, des performeuses burlesques, des musiciennes et divers artistes) le temps d'une tournée à travers toute l'Europe, alternant entre les squats, les boites de nuits, les lieux branchés ou même les théâtres, elles se produisent (dans le plus simple appareil, c'est à dire : toutes nues), sur scène, devant une dizaine ou une vingtaine de personnes, alternant le bon goût et le mauvais goût. Too Much Pussy ! (2010) est un documentaire lesbien sur le "new burlesque" (comme l'était le film Tournée - 2010 de Mathieu Amalric), complètement déluré et déjanté. Bien évidemment, il est nécessaire d'être ouvert d'esprit pour pouvoir adhérer totalement au film et apprécier à sa juste valeur ce documentaire libertin prônant la liberté sexuelle (bi, transgenre, homo & hétéro).
Performeuses entre burlesque, exhibition, et "désacralisation" du sexe féminin comme elles disent. Car ces demoiselles ont développé tout un discours fumeux sur le rapport de la société au sexe. Et il est forcément puritain et complexé. Ben voyons, sinon comment justifier le fait de montrer son vagin écarté avec tout un attirail à tout le monde (non, surtout à des femmes) ? Un argumentaire stupide et creux à l'image de leur show. Racoleur et laid. Le rapport au corps du burlesque est totalement éludé. Ici, tout n'est que sexe dégoûtant, sexe, et sexe. Parfois un peu rigolo. Tout ça sous la caution de "l'art lesbien". N'importe quoi. Ce que ce documentaire propose se borne à l'ineptie intégrale.
un film qui sort en salle après le succès de 'tournée' (un film qui était déjà largement surestimé...), il faut épater - et exciter - les bourgeois, voire les bobos avec leur petite copine, et il ne reste plus que ça apparemment, en voilant le tout sous un discours militant dépassé... branché, forcément, cela se regarde comme un clip, si on a vraiment pas envie de penser à des sujets plus importants (il y a des révolutions quelque part dans le monde, n'est-ce pas ?)....
Ce film est très émouvant, déjanté et porte un autre regard sur la femme. Les performances sont à couper le souffle, les moments de doute mais aussi de communion entre les artistes renforcent la qualité de ce film qui a pour mérite d'expliquer par des images fortes et des mots simples ce qu'est la théorie queer. Merci pour ce merveilleux moment de cinéma !
Non seulement c'est un excellent film (je me fie de moins en moins aux avis de Telerama), mais en plus il est à voir en ce moment pour mieux prendre conscience de toutes les imbécilités que l'on nous débite dans le cadre de l'affaire des livres scolaires que quelques députés voudraient faire interdire ! Érasme disait déjà "on ne nait pas Homme on le devient" -avec H majuscule, et bien ça se décline ! Et refuser ce concept à l'origine duquel on retrouve Foucault et Derrida revient finalement à ne considérer la race humaine que comme une espèce animale comme les autres.