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Le-Droogie
19 abonnés
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5,0
Publiée le 8 août 2011
Comment mieux rentrer dans le vif du cinéma Lynchéen qu’avec son premier film/chef d’œuvre ? Un mélange de Beckett, d’absurde, de nihilisme, qui vient s’intéresser à la thématique suivante : L’Homme prisonnier de sa condition. Autant dire qu’il vaut mieux être dans de bonnes dispositions pour se mater cette péloche. Car la complexité en est telle que le décrochage peut vous prendre dès les premières images. Quelques questions restent cependant en suspend : Quelles sont ces crises de spasmophilie que contracte la jeune Mary ? Pourquoi l’enfant a-t-il cette tête de reptile ? Que fait cette femme défigurée dans le radiateur ? Autant de questions qu’il vous faudra résoudre pendant et après le visionnage, en compagnie de la tête décapitée de notre héros dont la cervelle servira à créer des gommes pour crayons à papier, d’où le titre : Eraserhead. Le film regorge d’une atmosphère sombre et oppressante qui vous prend du début à la fin, tant et si bien qu’il a inspiré, avec Elephant Man (second long-métrage de tonton Lynch, décidément, il collectionne les chef-d’œuvres le monsieur !), la tuerie vidéoludique qu’est Silent Hill. Une œuvre majeure de l’histoire du cinéma, qui a permis aux spectateurs des Midnight Movies de découvrir un grand génie, s’ils n’ont pas vu ses précédents court-métrages, j’ai nommé David Lynch !
David Lynch qui fait mumuse,... quand certains en restent aux PLAYMOBIL®, lui fait ça avec une caméra, ... pourquoi pas. L'avantage des PLAYMOBIL® c'est qu'ils finissent plus vite au grenier.
Un drôle de film... Quoique "drôle" n'est certainement pas le terme qui convient le mieux pour décrire cet univers phobique et étouffant. On se laisse transporter dans l'imaginaire torturé d'un homme devant faire face à un quotidien morne et cruel; cet homme qui se retrouve seul à la charge d'un bébé prématuré et difforme, dans son appartement miteux composé d'une seule pièce. On fait alors la connaissance d'une fille au visage grotesque vivant dans le radiateur de l'appartement. Celle-ci passe son temps à chanter et danser sur une scène de théâtre, tout en piétinant des embryons. Elle semble incarner le refus de la vie à tout prix. Véritable allégorie de la nature en pleine dégénérescence, ce film à l'esthétique glauque, servi par une bande son extraordinaire ( au sens propre ), ne laissera personne indifférent. Certains détesteront, alors que d'autres se sentiront en parfait accord avec les idées angoissantes, crues et farfelues que véhicule cette oeuvre à part.
Je crois que jamais je n'avais regardé un film de cette maniére, oeuvre malsaine, morbide, à la beauté contradictoire... Jamais nous ne détournons notre regard malgré certaines images qui, sans verser dans l'horreur, sont psychologiquement très dures... Nous contemplons ces images insoutenables, nous écoutons ces quelques discussions absurdes, accompagnés d'un sentiment de malaise inexplicable mais compréhensible. un "voyage intérieur horrifique", une allégorie sur la procréation...
Le premier long-métrage de ce génie de Lynch figure comme parmi l'une de ses plus représentative et culte. Cette fable cauchemardesque est un méandre complexe, qui est encore approfondi du fait qu'il ne comporte que très peu de répliques et, est pour le coup, un film quasi muet. C'est un film sensible, malgré ses allures glauques, qui se révèle être une belle métaphore analytique du possible comportement de l'être humain et de ses peurs, face à l'arrivé de sa progéniture.
le film expérimental par excellence, qui contient en lui beaucoup des ingrédients des films de Lynch à venir, malgré toute la bonne volonté du monde on s'ennuie un peu
un film abstrait et dont le sujet est difficile voir inutile à cerner. L’enchaînement n’obéit pas à une logique compréhensible mais cela n'affecte en rien l'intensité des images. On est saisi univers absurde et dur parfois et on perd toute notion de temps et d'espace dans ce monde noir et blanc. Bonne dégustation.
C'est un film quasi-muet; il n'y a que 2 ou 3 scénes qui vailent le coup d'oeil. J'avoue que j'ai regardé en accéléré certains passages où il ne se passe rien. C'est un film ennuyeux au possible.
Le premier film de David Lynch, futur génie du cinéma, qui donne là un essai curieux en forme de réflexion surréaliste sur l’humanité et ses monstruosités. Avant Elephant Man et d’une façon beaucoup moins facile à suivre, il nous donne à voir une aberration humaine sur laquelle on peut se perdre en conjectures… Film aride et torturé, Eraserhead peut être considéré comme un brouillon des chefs-d’œuvre futurs de David Lynch.
Un premier long métrage remarquable où l'on ressent les difficultés de cinq années d'un tournage souvent douloureux, entre complications techniques et problèmes pour trouver des fonds et des locaux... Evidemment encore une fois Lynch ne déçoit pas, il signe une oeuvre pleine de justesse, d'une perfection esthétique rare et d'une sensibilité bouleversante. Le travail sur le son, mais aussi le traitement de la texture et la question du corps et de ses déformations, thèmes chers à Lynch, sont abordés avec un talent qu'on ne connaît qu'à lui. Les fans aiment son perfectionnisme maladif ; il ne fait pas défaut ici. On ne s'ennuie pas une seconde (même quand on le regarde à 1h du matin, après une longue journée), c'est fascinant du début à la fin. Lynch garde sans conteste sa place dans le top 10 de mes cinéastes fétiches.
Si quelqu'un arrive à me donner un synopsis précis de cette étrangeté totale, je le crois sur parole. Dès son premier long-métrage, David Lynch n'a aucun mal à imposer sa patte très personnelle à travers des situations totalement barrées, des images mémorables (celles de l'embryon ou du poulet donnent franchement envie de gerber!) et un soin très scrupuleux pour les sons. A ce compte, il n'est pas étonnant qu'avec très peu de moyens, le film ait mis cinq ans à se faire. On peut totalement adhérer ou pas mais il faut reconnaître qu'au moins dès ce film David Lynch savait franchement y faire.
Un très bon film, on voyage dans un monde étrangement fascinant et angoissant . C'est sombre, lugubre, étrange, cauchemardesque ... Et très intéressant, c'est un film à voir absolument tout simplement .