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arkana
25 critiques
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4,5
Publiée le 9 juin 2020
Ce film m'a clairement marqué...
Au visionnage, j'ai eu une sensation d'incompréhension et de malaise. De fait, j'avais du mal à savoir si j'aimais ou non. Et plus j'y pense et plus ça me paraît clair. Le film s'inscrit clairement dans une démarche voulant nous plonger dans cette incompréhension... il veux nous fait ressentir le malaise de son protagonistes et pour moi, il y parvient parfaitement... Donc Est-ce qu'il est bon? Et bien je dirais que oui. Est-ce que je le recommande? Dans une démarche purement de découverte du Cinéma, oui... pour le simple divertissement absolument pas...
Bon et bien voilà, encore un film de David Lynch qui me laisse de marbre. Sorti en 1977, cette œuvre bien étrange nous présente en gros un jeune homme rendant visite à sa belle famille. Enfin, c'est en réalité bien plus complexe que cela, il se passe bien plus d'évènements et le film est entre le rêve et la réalité. Bon, déjà que j'ai du mal avec les films plus "normaux" du réalisateur (sur cinq films de sa filmographie que j'ai pu voir, seul "Mulholland Drive" m'a réellement plu) mais alors lorsque c'est sous forme d'expérience cinématographique, presque de non-fiction finalement, c'est beaucoup plus déstabilisant. Peut-être que je fais partie de ces spectateurs qui ne comprennent pas son cinéma ou plus généralement son art mais en tout cas, je dois dire que j'ai été ici assez surpris, je ne m'attendais pas en effet à ce que ce soit aussi spécial et décalé. Je sais bien que le cinéma ne se résume pas qu'aux grosses productions, aux films tout public ou aux blockbusters mais franchement, je n'ai réellement pas accroché à ce film. Bien évidemment, je ne dis pas qu'il est nul pour autant, il possède même sûrement beaucoup de qualités, et notamment des métaphores, mais je n'ai simplement pas su les apprécier. Je reconnais également que la mise en scène est très bonne, enfin qu'elle correspond très bien à l'ambiance quoi, et que le travail reste très bon malgré le peu de moyens. Lynch arrive en effet à nous attirer dans son monde et dans son univers si particulier avec très peu de choses. En ce qui concerne les acteurs, nous retiendrons surtout Jack Nance qui joue très bien. "Eraserhead" a donc été pour moi une expérience plus pénible qu'autre chose mais j'y remarque tout de même l'indéniable talent du réalisateur.
Malade et étrange à l'image de cette sorte de nourrisson extraterrestre tout droit venu rajouter une dose cauchemardesque au quotidien déjà éventré de Henry Spencer (Jack Nance). *Eraserhead*, premier long-métrage de David Lynch sortie en 1980 s’avère véritablement comme une oeuvre insaisissable. Synthèse du cauchemar chez Lynch dont le spectre vétuste et étrange résonnera encore des années après dans *Twin Peaks*, *Eraserhead* sillonne un esprit effrayé par les responsabilités d'une vie qui n'est surement pas la sienne. La réelle dimension horrifique viendrait t'elle de cette imagination possédé ou de cette réalité sombre et glauque ? Des premiers pas expérimentaux, novateurs et inoubliables qui s'empressent de marquer David Lynch dans une catégorie inégalable, et inexplicable.
*Eraserhead* : ce sont ces yeux à la fois apeurés et spectateurs de Jack Nance, ou encore ces matières avec lesquelles David Lynch joue et mène ces explorations d'un autre monde à un autre temps. La vétusté des décors est créatrice d'étrange et d'horreur au même titre que ces personnages dépassés par la misère ambiante qui ronge leurs vie, comme une société qui s'écroulerait et où la seule issue de secoure serait le sommeil et le rêve, ou bien la continuité du cauchemar. Au cœur de ce désastre flou et écorné se construit une paternité horrifique. Henry Spencer, loin d'une maturité évidente, est comme plongé subitement face à la responsabilité d'avoir un enfant. Une vision d'autant plus extrême que ce jeune bébé dispose d'une apparence tout droit sortie de l'imagination folle et décalée de Lynch : mi-extraterrestre ou mi-reptile. De plus, la mère avec ces problèmes nerveux, ne peut assumer une seconde de plus les cries stridents du petit alien et quitte l'appartement insalubre de Henry Spencer au profit de sa vie familiale décalé et autoritaire. **La confrontation entre les deux excentriques commencent avec autour du duo une atmosphère pourtant immobile, mais bel et bien vivante et provocatrice d'une autre dimension.**
David Lynch est un artisan de cinéma. A l'image de ces premiers court-métrages où la peinture cohabitait avec d'étranges tentatives plus singulières les unes que les autres, *Eraserhead* se rapproche d'une oeuvre amatrice signé par un jeune apprenti cinéaste fou de gore, d'innovation et de cinéma. Lynch met en scène ces étranges formes dans une ambiance où le son et la lumière deviennent les arguments principaux d'une immersion effrayante. Ces êtres torturés et cette brutalité graphique résonnent dans *Eraserhead* comme un délire faisant de l'écho au cœur d'un esprit imaginatif et attentif au monde qui l'entoure. Cet esprit, est-ce celui de Lynch ou celui de Spencer ? Ou bien les deux ? Chaque détails regorgent d'une poésie et d'une âme qui amènent à penser et à comprendre. En admirant son chauffage, Henry Spencer aperçoit une scène poussiéreuse ainsi que sa chanteuse, une pin-up délabrée. **Le film déploie ces ailes pour aller au delà du visible en tentant d'imaginer d'autres choses, qui sont surement invisibles.**
*Eraserhead* est une expérience, dont les aboutis et la signification s’avèrent au final n'importer que peu, tant la volonté et la sincérité de David Lynch transpercent l'écran jusqu'à atteindre l'esprit. Une première oeuvre démonstratrice d'un imaginaire inclassable et impossible de cerner tant la vision de Lynch peut embrasser tout une conception de la société. Avant d'évoquer l'Amérique ou Hollywood, David Lynch parlait à travers *Eraserhead* d'une paternité impossible et dangereuse s'articulant avec des formes vagabondes au sein d'une dimension étrange et monstrueuse.
Absolument incroyable, une confiance dans ça vision et dans l'acceptation du bizarre et de l'expression via une folie créative. Le tout contrôler par un Réalisateur défiant le jugement classique d'un film qui dépasse l'entendement de certains individus qui ne jugent que par ce qu'ils voient !
Bof, je suis passé complètement à côté de ce film, beaucoup trop psychédélique et incompréhensible pour moi. Le premier plan qui donne le ton : une étrange planète, le plan superposé du visage à l'envers du personnage principal, un homme couvert de pus, le protagoniste qui recrache une sorte de gamète dans une flaque. Ça donne une idée du caractère complètement WTF du film. Entre les bébés-monstres (au sens littéral ; clairement le film ne donne pas envie de se reproduire), les poulets rôtis qui sont en vie qui finissent de se vider par le cloaque et les danseuses complètement boursouflés, on ne peut pas dire que la coupe de cheveux de Jack Nance soit ce qu'il y a de plus grotesque dans le film. Le film est extrêmement space mais surtout ultra glauque. De base, je ne suis pas forcément fan de David Lynch (même si j'ai bien aimé Mulholland Drive) et de son côté mystique et perché en particulier ; autant dire que là, j'ai été gâté. On reconnaît la patte Lynch (les monstres, le grotesque et l'incompréhensible), mais c'est sans doute la seule chose que je retiens de ce film. Jack Nance est parfaitement casté, son visage et son physique, tout droits sortis d'un film de Burton, collent parfaitement à l'atmosphère du film et à son personnage candide et burlesque. Le film a le mérite de ne pas être trop long car je ne sais pas si j'aurais pu tenir deux heures face à ce délire psychédélique.
Je suis partagé. D'un côté ce film est rempli de bonnes idées. Mais de l'autre je ne peux m'empêcher de trouver que son visionnage n'a pas énormément d'intérêt. A moins de vraiment adorer le genre. Pourtant tout ce qui est bizarre comme ça, en général j'aime plutôt bien.
Après avoir vu ses films les plus accessibles comme "Elephant man", "Dune" ou encore "Une histoire vraie", ma cinquième incursion dans la filmographie de David Lynch et incontestablement son oeuvre la plus folle et alambiquée que j'ai vue à ce jour. Une ambiance magnifiquement anxiogène, lourde, dérangeante dans un style à mi-chemin entre "Stalker" d'Andreï Tarkovski et les romans de René Barjavel. Dur, glaçant mais littéralement prégnant et magnétique. Un ensemble qui laisse comme une tenace sensation de référence absolue dans le genre du thriller schizophrénique. Un chef d'oeuvre très difficile d'accès à cause d'un rythme lent et d'une mise en scène complexe, visionnaire.
Un premier film qui permet de mesurer la cohérence de l’univers visuel de Lynch, puisqu’on y croise des plans, des lumières ou des ambiances sonores qui se retrouveront dans le reste de son œuvre, et en particulier la dernière (Twin Peaks saison 3). Malgré un fragile fil narratif, ça reste du cinéma expérimental très personnel et parfois dérangeant, qui illustre la fascination qu’a toujours eu Lynch (de son propre aveu) pour la pourriture et les matières en décomposition. Si le résultat ne correspond pas au Lynch que j’aime (on est plus proche d’Inland Empire que de Mulholland Drive), il fascine par la puissance des visions qu’il fabrique à la chaîne, et dont certaines continuent de paraître incroyablement modernes, plus de 40 ans après la sortie du film.
Eraserhead est un film bien particulier , des dialogues quasi inexistant remplacés par des sons et des bruitages quasi permanent , une atmosphère et des personnages inquiétant ... un univers de rêve et de cauchemars s'entremêlent comme bien souvent avec Lynch . A voir au moins une fois pour tout cinéphiles et a chacun de faire sa propre interprétation . 13/20
Les films de David Lynch ne me laissent jamais indifférent, soit je les adore soit je les déteste mais, malheureusement, c’est ce deuxième sentiment que m’a procuré le visionnage d’« Eraserhead ». Pourtant, tout était réuni pour que j’apprécie le film dans la mesure où j’ai pu le voir au cinéma lors d’une séance de minuit mais, j’ai réellement du me forcer pour rester dans la salle jusqu’à la fin. Bien entendu, le film est visuellement très intéressant et l’on retrouve beaucoup des caractéristiques du cinéma de Lynch qui affiche de hautes ambitions pour son premier long-métrage. Le problème étant que j’ai trouvé le film beaucoup trop complexe et inaccessible ce qui m’a rapidement fais décrocher et procuré un profond sentiment d’ennui. Habituellement, les films de David Lynch ont au moins pour eux leur ambiance particulière qui me fascine mais là, je suis resté totalement en dehors et j’ai même été gêné par l’ambiance sonore du film que j’ai trouvé très désagréable. Je pense que c’est la première fois que je subis autant un film au cinéma et, même si je ne peux pas prétendre que « Eraserhead » est un mauvais film, je garde un mauvais souvenir de ce long-métrage que je n’ai pas su apprécier.
Lynch place la barre à un niveau de surréalisme incroyable dès son premier long métrage avec ce Eraserhead. Tout en ayant une réalisation avec une patte bien reconnue, ce film nous absorbe petit à petit et nous fait plonger dans un degré de bizarreries à peine croyable. Je n'ai pas été retourné par ce film car je n'ai pas aimé plus que ça personnellement, mais il faut reconnaître que c'est une oeuvre tout à fait particulière, il faut y mettre beaucoup du sien pour apprécier toutes les subtilités, c'est à voir au moins une fois car ce film est totalement unique.
Voici le compte-rendu d’une expérience assez étrange ; celle de découvrir David Lynch à travers « Eraserhead ». Alors oui, théoriquement, j’arrive à comprendre l’émerveillement des initiés, ainsi que leur épanouissement total dans des univers aussi décalés : pouvoir ressentir une intention artistique, ici la représentation métaphorique du séjour cauchemardesque de Lynch à philadelphie, en évitant une narration littéraire, mais par une cinématographie à l’imagerie folle sublimée d’une tonalité unique, évidemment que ceci et cela peut faire jubiler des vies humaines. Mais moi, je suis désolé, mais ça ne peut pas marcher. Et encore moins sur ce premier coup d’essai du fameux réalisateur, qui a visiblement tout donné et a évité toute sorte de « limitation artistique » sur ce « Eraserhead ». Pourquoi ? Tout simplement car sur 1h30, sur des non-initiés comme moi, la magie n’opère pas indéfinimment. Il y a trop de moments où le lacher-prise prend place, où l’absurde lasse et où le spectateur se sent exclu. Et c’est ça le problème. Alors oui, sur 15 minutes, ça peut fonctionner, l’expérience peut préserver son intensité de A à Z, et c’est pourquoi il y a de fortes chances qu’un beau matin je décide de me plonger dans les « Short Films » de David Lynch. Mais en l’occurence avec « Eraserhead », la proposition unique de cinéma ne m’atteint pas, et donc je ne peux que dire que cette expérience toute fois intéressante m’a laissé de côté et m’a fais prendre conscience que bordel, je ne vais sûrement jamais apprécier à sa juste valeur un film de David Lynch.
Le premier long-métrage de David Lynch est un cauchemar halluciné, un film purement mental où le spectateur entre dans la folie d'un personnage terrifié par sa propre existence. "Eraserhead" raconte comment Henry Spencer va être soumis aux forces d'un quotidien qui le cadenasse, forces représentées par des symboles très forts (le diable qui tire les ficelles / l'ange qui chante les louanges du paradis), et comment il doit moins lutter que composer avec la monstruosité qui l'entoure, que ce soit ses beaux-parents infernaux ou le bébé prématuré, créature horrifique qui dépasse nettement celles de Zulawski et de Cronenberg. Le minimalisme du film, qui tient autant dans ses décors que dans son action, et son noir et blanc granuleux qui penche vers l'abstraction pourraient laisser penser qu'il s'agit d'un simple exercice de style génial; or, "Eraserhead" est bien un geste expérimental ample, habité par la peur qui gagnera par la suite presque tous les films de Lynch. Sa capacité à toujours être en mouvement, à faire en sorte que chaque scène soit un événement, rend le parcours d'Henry sublime malgré la tonalité dramatique qui l'imprègne. "Eraserhead" n'est pas un drame complaisant mais un objet incroyablement inventif, jamais fixe mais apportant au contraire une infinité de nuances, jusqu'à un final à la signification plus ambiguë que celui de "Mulholland Drive" ou d' "Inland Empire". Un film exigeant à la lenteur envoûtante.
Wow, l'ovni par excellence ! Même sans savoir que le génie de Lynch est derrière tout ça, on comprend déjà que c'est un pur chef-d'oeuvre ! Perso j'ai eu quelques hauts-le-cœur en visionnant le film. Si vous êtes prêt pour une aventure dans le glauque, dans l'angoisse et la noirceur envoûtante de vos pires cauchemars... Ruez-vous sur ce film !
Un film en noir et blanc lent où la musique et les dialogues se font rares et où on ne comprend pas grand-chose. Et pourtant c’est génial ! Avec ce premier long-métrage, David Lynch signe un film envoutant qui signe l’arrivée dans le milieu du cinéma d’un des réalisateurs les plus atypiques et les plus intéressants que le 7ème art ait connu. Par ses images hallucinantes (issues d’un tournage extraordinairement long : environ 4 ans) et son travail sur le son, Lynch hypnotise le spectateur et le fascine. Un trip hallucinatoire qui connut un petit succès grâce aux séances de minuit qui existaient à cette époque aux États-Unis, qui est toujours aussi envoutant quarante ans plus tard et qui, plus est, laisse entrevoir des éléments du futur auteur vénéré qu’est David Lynch (on retrouve par exemple le même sol que celui de la Red Room dans Twin Peaks). À voir à condition d’accepter de se laisser porter par les images et le son et de ne pas chercher à comprendre totalement ce film expérimental.