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Itaelle
76 abonnés
664 critiques
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2,5
Publiée le 30 juin 2010
Tout dans ce film respire l'étrangeté : du son à l'image, en passant par le traitement narratif. Le son, tout d'abord, est présenté dans une succession de bruits, samples qui mettent en avant une atmosphère angoissante et opressante comme peuvent l'être les semi-silences, l'image quant à elle repose sur des détails d'objets traités en noir et blanc et se présente sous la forme de plan fixe mis bout à bout. En ce qui concerne le traitement narratif, rien de moins réaliste que ce film contrairement à ce que certaines personnes peuvent dire, en effet, tout y est surréaliste : la mise en scène du monde onirique, l'étrangeté d'un 'nourisson' qui pleure, rie et vit toujours dans un même état : bref, selon nous, les influences de Lynch pour ce film sont plus à chercher du côté de 'Un chien andalou' de Buñuel que de 'Freaks' de Tod Browning, film réaliste lui, avec une moralité et une présentation directe de la monstruosité. Si nous voulions résumer ce film, il serait impossible de le faire dans une seule optique : peut-être est-ce la présentation des rêves du personnage principal, une présentation de la quatrième dimension, un film sans histoire ? Tout est possible avec ce film.Tout y est présentation du marginal au final. A voir quand même pour son originalité, mais reste très spécial.
Un film sombre, étrange, délirant... c'est ce que nous a servi David Lynch dans son tout premier chef d'oeuvre. Malgré quelques longueurs (surtout au début), on est tenu en haleine pendant les 1h25 du film, presque muettes, mais qui soulèvent beaucoup de questions. Le scenario nous plonge dans la folie d'un homme paumé a la suite de l'accouchement d'un bébé très difforme qu'il "éleve" seul depuis que sa femme est partie. Et dès ce moment la, tout bascule ! Lynch, et sa fameuse mise en scène déja convaincante, parvient a tromper le spectateur, en mélant presque réalité et rêve...a s'y perdre ! On assiste alors a un mélange de divagations, hallucinations et d'effets visuels violents, qui resteront dans les memoires. Ne cherchez pas a comprendre le film sur le fait, il vous en sera encore plus incomphréensible... Encore un film choc culte
L'ambiance mystérieuse des films de David Lynch encore et toujours présente. Complètement surréaliste ce film est un petit délice. Jack Nance y est merveilleux.
Malheureusement, je suis resté totalement en dehors de ce film, où je me suis profondément ennuyé. Pas d'histoire, pas d'ambiance, pas d'idée... Une suite de plans, parfois étranges, mais comme ce n'est lié à rien je n'ai éprouvé que de l'ennui. Mais à voir par curiosité, je peux comprendre qu'on adore.
(...) Nous sommes en 1976 et David Lynch réalise, avec Eraserhead, le premier film de ce qui deviendra l’une des œuvres cinématographiques les plus captivantes du Septième Art. Les obsessions et techniques de l’étudiant plasticien qu’il a été avant de filmer, sautent au visage dès ce premier long-métrage, histoire cauchemardesque sur la famille, l’enfantement et la mort. Sans parler d’influences, le rapprochement avec le mouvement surréaliste du début XXème siècle ne peut manquer d’être fait, tant les thèmes et les techniques de Lynch rappellent tour à tour Un Chien Andalou et L’Âge d’Or (...)
Lynch, ce génie, nous réalise, nous écrit, nous produit, en 1977, son premier long-métrage, qui permettra à celui-ci d'imposer très rapidement sa patte, son univers, sa malsainité, oui on peut le dire. Pas un premier coup de maître pour moi, quoique le film soit très bon. Il a été découvert a son plein potentiel lors des séances de minuits, et il est devenu un incontournable des 'Midnight movies". Un film assez lent par moments, trop même. c'est peut etre ça le probleme. Je suis d'accord que tout ça soit voulu par Lynch, mais la c'est pas dosé comme on l'aime. Malgré ça, le film dispose de scènes totalement flippantes, angoissantes, oppressantes, affreuses, et ça, ça vous pousse dans un monde assez lointain. Celui du grand Monsieur Lynch.
Encore une expérience troublante vécu dans le monde parallèle de David Lynch. Des acteurs aux attitudes et aux tronche bizarres annonçant son chef d'oeuvre à suivre, Elephant Man. Si vous avez trouvé Blue Velvet, Lost Highway ou Mulholland Drive étrange voir dérangeant parfois ... Qu'allez vous penser d'Eraserhead ! A voir pour son originalité et parce qu'il s'agit de David Lynch en premier lieu.
Je crois que jamais on ne pourra être plus emporté dans un film que dans Eraserhead. Chaque scène qui passe est un délice autant pour les yeux que pour les oreilles. Un univers étrange, mélancolique, complètement barré qui ne demande qu' à être exploré. Ce n' est pas pour rien je crois qu' il s' agit du film préféré de Kubrick. Plus qu' un chef d' œuvre, une expérience !
Je ne sais absolument pas quoi penser de ce film. Eraserhead est très troublant, lent, sombre, bref il dérenge le spectateur. Personnelement, je n'ai pas tout compris et je n'ai pas trop aimé. Que l'on ne vienne pas me dire qu'il faut absolument comprendre une oeuvre dans sa globalité pour l'aimer ( ex : 2001, l'odyssée de l'espace ). Je ne nie pas les qualités du film, comme celle de posséder une ambiance unique, mais David Lynch et moi, ça fait deux. Peut être que dans le futur, je les comprendrais mieux ( Lynch et Eraserhead ). A voir de toute façon.
A première vue, on aurait pu croire que le premier véritable film de Lynch manquerait d’un peu de maitrise, et que les délires psychédéliques qui lui sont si caractéristiques n’auraient pas toujours une véritable justification ; il n’est en rien. Eraserhead fait partie de ces œuvres à part, dérangeante, torturée, mais incroyablement puissante. Un voyage étourdissant et sensoriel dans l’imaginaire d’un homme qui cherche à fuir sa triste réalité. Si le mot expérience est souvent utilisé à tort et à travers, il prend ici tout son sens.
Lynch nous offre une beauté visuelle sans nom, qui vient titiller mon esprit dérangé. Une oeuvre unique qui nous intriguera jusqu'au bout par son étrangeté, son travail sur l'image et le son, son final, .. Quand on aime le cinéma on se doit de regarder ce film culte.
Eraserhead est un film bien particulier , des dialogues quasi inexistant remplacés par des sons et des bruitages quasi permanent , une atmosphère et des personnages inquiétant ... un univers de rêve et de cauchemars s'entremêlent comme bien souvent avec Lynch . A voir au moins une fois pour tout cinéphiles et a chacun de faire sa propre interprétation . 13/20
Eraserhead touche au plus profond la dimension d'oeuvre d'art en s'abstrayant de toute fonction pour ne surgir que d'une pure inspiration esthétique. Lynch s'attache non pas à penser une théorie psychologique mais à créer une plastique visuelle qui serve à la démence, à la terreur, à l'angoisse de l'oeuvre. Lynch va alors spatialiser l'inconscient du personnage en le faisant déborder sur sa conscience. La scène de la jeune femme blonde bouffie qui danse en écrasant des embryons n'est autre que le reflet de sa conscience qui petit-à-petit se désagrège, se pourrie de l'intérieur car si sa conscience garde une certaine moralité de facade elle n'a qu'une envie qui est de détruire l'enfant-embryon pour mieux retrouver la lumière. L'inconscient et le conscient en effet ont alors le même désir détruire l'embryon. C'est la résolution finale de l'oeuvre qui se termine dans une violence visuelle terrifiante. Il y a certes un surréalisme chez Lynch dans la mesure où l'irréel explique le réel qui lui-même est absurde. Il n'y a pas d'harmonie chez Lynch il n'y a que des contrepoints, des transpostions, des modulatons et bien sur des dissonnances. Dans Eraserhead Lynch va mouler le son dans l'image, de façon à ce que le son provoque l'image, le son va devenir une sorte de barrière entre le réel et l'irréel, l'absurde et le rationnel, le conscient et l'inconscient. Petit-à-petit on assiste à la régression du personnage vers son stade embryonnaire. Lynch cherche à ce que notre regard se captive dans une angoisse permanente et dans un dégout profond, il a quelque chose de traumatisant dans ce film car le seul élément de réelle continuité est l'enfant-embryon qui indeffectiblement détruit la conscience du personnage. Il faut remarquer la laideur de l'environnement comme si celui-ci était l'allégorie de l'existence du personnage. Lynch joue très bien sur les intonations de noir qui offrent une sensation de désolation et même la lumière grisâtre est oppressante.Une oeuvre géniale.