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Un visiteur
3,5
Publiée le 3 mars 2013
Un film sombre, dérangeant, dans une atmosphère anxiogène et étouffante. Eraserhead est, à ce jour, l'un des films les plus étranges qu'il m'ait été de voir. Si l'on ne peut que se retrouver fasciné par ces scènes oniriques cauchemardesques, il n'en reste pas moins que le film, par son aspect trop brumeux et son silence assourdissant, ne nous offre pas une position de spectateur confortable et nous perd malheureusement à de nombreuses reprises. Car avec son film, David Lynch atteint le paroxysme de la fascination, faisant ainsi osciller le spectateur entre fascination et désintérêt pour une histoire aux multiples interprétations. Cependant, le film est un régal esthétique de par sa mise en scène sobre qui met en relief l'étrangeté du film via le décor notamment. Si Eraserhead est un film perturbant, il est aussi un film d'une qualité rare qui ne laisse pas le spectateur dans une positon de repos.
Complétement fou, absolument glauque, entièrement sorti de nulle part, un peu drôle et parfaitement énigmatique. Eraserhead est peut être le premier film de Lynch, mais on y retrouve allégrement le caractère singulier du maître. Chacun y verra ce qu'il veut et chacun l'appréciera à sa façon ; répugnant, hypnotisant, hermétique, cauchemardesque, inutile où au contraire intelligent... Tout les qualificatifs pourraient y passer. On le sait maintenant, on aime ou on déteste David Lynch mais ce qui est sûr et certain, c'est qu'il ne laisse jamais indifférent !
Un film troublant avec un contenu complexe et mystérieux. La forme quand a elle est splendide, l'utlisation du sons, angles de prises de vue, lumières, une grande maitrise.
Je ne sais pas comment noter ce film. Si on sort les grands mots, Eraserhead est l'essence même du cinéma, à savoir un art de l'image avant d'être un art de la narration. Lynch impose déjà son univers, froid et oppressant. Le visionnage va au-delà de la simple curiosité. Il n'y a rien à dire de ce film, on est séduit ou on déteste, mais on ne peut pas en nier l'extraordinaire et la génialité. Et n'oubliez jamais, in heaven, everything is fine.
Le premier film de David Lynch est une révélation : porteur d'une vérité esthétique qui fera sa renomée et animée d'une telle folie créatrice, on peut alors dire que oui Lynch est l'incarnation même du cinéma, un art que l'on cherche trop souvent à comprendre, voire à démythifier, alors qu'il faut se laisser aller par son subconscient. Un génie est n en 1976.
Malade et étrange à l'image de cette sorte de nourrisson extraterrestre tout droit venu rajouter une dose cauchemardesque au quotidien déjà éventré de Henry Spencer (Jack Nance). *Eraserhead*, premier long-métrage de David Lynch sortie en 1980 s’avère véritablement comme une oeuvre insaisissable. Synthèse du cauchemar chez Lynch dont le spectre vétuste et étrange résonnera encore des années après dans *Twin Peaks*, *Eraserhead* sillonne un esprit effrayé par les responsabilités d'une vie qui n'est surement pas la sienne. La réelle dimension horrifique viendrait t'elle de cette imagination possédé ou de cette réalité sombre et glauque ? Des premiers pas expérimentaux, novateurs et inoubliables qui s'empressent de marquer David Lynch dans une catégorie inégalable, et inexplicable.
*Eraserhead* : ce sont ces yeux à la fois apeurés et spectateurs de Jack Nance, ou encore ces matières avec lesquelles David Lynch joue et mène ces explorations d'un autre monde à un autre temps. La vétusté des décors est créatrice d'étrange et d'horreur au même titre que ces personnages dépassés par la misère ambiante qui ronge leurs vie, comme une société qui s'écroulerait et où la seule issue de secoure serait le sommeil et le rêve, ou bien la continuité du cauchemar. Au cœur de ce désastre flou et écorné se construit une paternité horrifique. Henry Spencer, loin d'une maturité évidente, est comme plongé subitement face à la responsabilité d'avoir un enfant. Une vision d'autant plus extrême que ce jeune bébé dispose d'une apparence tout droit sortie de l'imagination folle et décalée de Lynch : mi-extraterrestre ou mi-reptile. De plus, la mère avec ces problèmes nerveux, ne peut assumer une seconde de plus les cries stridents du petit alien et quitte l'appartement insalubre de Henry Spencer au profit de sa vie familiale décalé et autoritaire. **La confrontation entre les deux excentriques commencent avec autour du duo une atmosphère pourtant immobile, mais bel et bien vivante et provocatrice d'une autre dimension.**
David Lynch est un artisan de cinéma. A l'image de ces premiers court-métrages où la peinture cohabitait avec d'étranges tentatives plus singulières les unes que les autres, *Eraserhead* se rapproche d'une oeuvre amatrice signé par un jeune apprenti cinéaste fou de gore, d'innovation et de cinéma. Lynch met en scène ces étranges formes dans une ambiance où le son et la lumière deviennent les arguments principaux d'une immersion effrayante. Ces êtres torturés et cette brutalité graphique résonnent dans *Eraserhead* comme un délire faisant de l'écho au cœur d'un esprit imaginatif et attentif au monde qui l'entoure. Cet esprit, est-ce celui de Lynch ou celui de Spencer ? Ou bien les deux ? Chaque détails regorgent d'une poésie et d'une âme qui amènent à penser et à comprendre. En admirant son chauffage, Henry Spencer aperçoit une scène poussiéreuse ainsi que sa chanteuse, une pin-up délabrée. **Le film déploie ces ailes pour aller au delà du visible en tentant d'imaginer d'autres choses, qui sont surement invisibles.**
*Eraserhead* est une expérience, dont les aboutis et la signification s’avèrent au final n'importer que peu, tant la volonté et la sincérité de David Lynch transpercent l'écran jusqu'à atteindre l'esprit. Une première oeuvre démonstratrice d'un imaginaire inclassable et impossible de cerner tant la vision de Lynch peut embrasser tout une conception de la société. Avant d'évoquer l'Amérique ou Hollywood, David Lynch parlait à travers *Eraserhead* d'une paternité impossible et dangereuse s'articulant avec des formes vagabondes au sein d'une dimension étrange et monstrueuse.
un ovni démentiel très complexe signé Lynch , le film le plus étrange qui m'a été donnée de voir intriguant sombre et inquiétant , il n'y a qu'un fou qui peut vous pondre un film comme ca
Premier long-métrage du talentueux David Lynch, Eraserhead démontre déjà tout le talent du réalisateur américain. Le film se révèle être un concentré de ses obsessions passés et futures, on reconnaît déjà sa manière de poser l'ambiance, de terrifier par l'abstrait, de fasciner et dégouter à la fois. Lynch sait se jouer de son public avec brio et il le démontre avec ce premier film très expressionniste et abstrait. Car ce premier long-métrage ne se veut en rien académique, à tel point qu'il en devient même très déroutant de part ses scènes oniriques et fouillés dont lui seul à le secret. La gestion du noir et blanc est irréprochable. Il est difficile de poser des mots sur un film si personnel et déjanté. Pour son premier film Lynch fait dors et déjà preuve d'une grande maîtrise, marquant et souvent choquant, le réalisateur américain à cette capacité à hypnotiser.
L'expérience est déroutante!! La bande son est la plus étrange jamais sortie d'un studio de cinéma. Les traitements de l'image et de la narration ne sont pas en reste et confinent ici à l'irréel. Bref, l'impression d'ensemble est terriblement glauque, nihilliste jusque dans sa fin irrationnelle! Très gênant et surtout très long par moments, ce qui fait de cette oeuvre une curiosité à voir mais certainement pas à revoir.
Waaaaaaah. Rien compriiiiiiiiiiiiiii... A défaut de pouvoir analyser et d'y voir clair dans cet ovni qui restera insolvable pendant de nombreux siècles, contentons nous de citer des mots et adjectifs qui nous passent par la tête pour qualifier la bête : cauchemardesque, décapant, décalé, noir, blanc, rugueux, fou, lunatique, métaphysique, sensoriel, angoissant, oppressant, incohérent, maîtrisé. Ne sais pas si cette critique est utile, mais au moins, elle synthétisera les montagnes de trucs personnels qu'on tentera d'apposer à ce morceau de cinéma énigmatique. Lynch est vraiment un cinéaste intéressant. Mais je préfère les films moins oniriques.
Les films de David Lynch ne me laissent jamais indifférent, soit je les adore soit je les déteste mais, malheureusement, c’est ce deuxième sentiment que m’a procuré le visionnage d’« Eraserhead ». Pourtant, tout était réuni pour que j’apprécie le film dans la mesure où j’ai pu le voir au cinéma lors d’une séance de minuit mais, j’ai réellement du me forcer pour rester dans la salle jusqu’à la fin. Bien entendu, le film est visuellement très intéressant et l’on retrouve beaucoup des caractéristiques du cinéma de Lynch qui affiche de hautes ambitions pour son premier long-métrage. Le problème étant que j’ai trouvé le film beaucoup trop complexe et inaccessible ce qui m’a rapidement fais décrocher et procuré un profond sentiment d’ennui. Habituellement, les films de David Lynch ont au moins pour eux leur ambiance particulière qui me fascine mais là, je suis resté totalement en dehors et j’ai même été gêné par l’ambiance sonore du film que j’ai trouvé très désagréable. Je pense que c’est la première fois que je subis autant un film au cinéma et, même si je ne peux pas prétendre que « Eraserhead » est un mauvais film, je garde un mauvais souvenir de ce long-métrage que je n’ai pas su apprécier.
Le premier long-métrage de David Lynch ... et on ne peut qu'être subjugué de voir à quel point son style est déjà affirmé ! Esthétique maîtrisée à la perfection, ambiance onirique et oppressante, plongée dans un univers oscillant entre rêve et cauchemar (bon, signalons quand même qu dans "Eraserhead", c'est tout de même l'aspect cauchemardesque qui l'emporte largement ...) ... et déjà cette exploration des sentiments les plus sombres de l'être humain ... il s'agit là une oeuvre expérimentale riche et envoûtante, et préfiguratrice du génie de son auteur.
Voilà une expérience cinématographique unique! Depuis "Freaks" (auquel se film fait évidemment référence), jamais le sentiment d'étangeté et de malaise n'avait été si fort ni si "réaliste". Car le tour de magie que réussit Lynch est de nous plonger immédiatement dans un monde qui semble infiniment réel. Unique en somme.
Je tiens déjà à dire aux rationnels de s’abstenir… Je vois énormément de personnes dire qu’elles n’ont pas compris. Pas compris quoi ? Les films de Lynch font souvent appel aux sens, à notre imagination. Ils s’interprètent différemment selon les gens et se ressentent plus qu’ils ne s’expliquent. Eraserhead fait partie de ces films, qui à la manière d’INLAND EMPIRE, demandent au spectateur de se laisser aller, de plonger dans ce cauchemar éveillé. L’expérience peut mettre mal à l’aise, cela va sans dire… Pour l’histoire : Jack Nance, pilier du film et magnifique acteur, mène une vie insignifiante et glauque dans une zone industrielle grisâtre, sombre et triste (qui plaira aux amateurs ses ambiances Simenoniennes et Kafkaïennes). Lui semble attardé, et sa « femme » complètement folle et sinistre. Elle appartient à une famille tordue (la grand-mère immobile, le père stupide, la mère très bizarre et les chiots couinant avec tout ce monde là !). S’ajoute à cela le bébé monstre qui les enfonce un peu plus dans le néant. On peut alors voir tout se qui se trame dans le cerveau de Jack jusqu’au dénouement final. Chaque image du film est magnifique, on pourrait presque mettre pause à chaque fois pour profiter de ces tableaux Lynchiens ! Le son est aussi dément et contribue en grande partie à la réussite de ce film. Un petit bijou, qui nous laisse sur le carreau…