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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 juillet 2007
Ce film est une contradiction a lui tout seul: glauque mais tellement beau, on ne voit pas passer la lenteur du rythme, effrayant mais captivant, et surtout culte sans être tellement connu. David Lynch réalise ici son chef d'oeuvre, aucun de ses autres films, malgré leur excellence, ne parviendra à détroner Eraserhead.
c'est un très bon film, quoi qu'un peu lent au début, et dégueulasse vers la fin, mais qui est unique dans sa mise en scène. A voir pour les cinéphiles.
Véritable OVNI cinématographique, "Eraserhead" est sans doute l'oeuvre de Lynch la plus chimiquement pure, détachée de toute référence, repliée sur elle comme une expérience ultime de cinéma total. C'est un film-abyme autant qu'un film-cerveau, qui nous hante bien après sa projection et demeure comme un territoire à jamais vierge de toute interpétation univoque (à la manière de "2001" ou de "L'année dernière à Marienbad". "Eraserhead" pratique l'art de mettre le spectateur au travail. Révélant tout sans rien dévoiler, il plonge le spectateur dans un univers crépusculaire et opressant, qui tient autant de la fable que du cauchemar (à peine) éveillé. Personne, d'ailleurs ne saura jamais de qui le pauvre héros est le cauchemard, le maître ou l'impuissante victime... Nous naissons à la lumière et à la cité, au moment même où le petit mort-vivant est noyé dans un liquide qu'on pourrait penser amniotique. Car tel est bien le noyau dur du film : l'équivalence monstrueuse et viscérale de la naissance et de la mort. On ne s'étonnera donc pas que "Eraserhead", film d'horreur sur le naître, soit tout entier traversé par un système rituel du passage. Que ce soient les cercles qui ouvrent le film, mais surtout les nombreuses portes présentes dans le récit (qui sont à la fois remparts et obstacles). Cette difficulté récurrente à franchir les portes, cette peur du passage, se vérifie par l'obession de l'espace clos, de la boîte, du cocon. Le replis du personage, son rêve infantile de régression et de fusion avec l'oeuf originel, trouvent de nombreuses variations dans le film. A ce refuge claustrophobique répond le mélange d'angoisse et de répulsion qu'inspirent les creux, les fosses, les trous. Toutes ces percées sont ce par quoi l'univers est perpétuellement en danger, ce par quoi des échanges malsains s'opèrent entre des espaces qui devraient rester hermétiquement clos, à commencer par l'intérieur et l'extérieur du corps, le rêve et la réalité. Cette initiation empririque aux mystères de la vie trouve d'incessants relais dans l'imaginaire du film. L'histoire d'Henry se lit alors comme celle d'un homme affolé par le principe de la vie elle-même, par la violence de ses procédures organiques, par l'insoutenable travail de sa perpétuelle métamorphose. Et le génie de Lynch est de trouver une forme cinématographique nouvelle, faite de sensations pures et d'hypnose visuelle qui confine au mystère ontologique de l'humain.
Des plans d'une beauté fatale, un jeu d'acteur oppressant, un film destructuré mais réglé au milimètres, un montage grandiose... Oui, j'ose crier au GENIE!!!
Qui d'autre que Lynch pour faire une longue scène de 10 minutes, sans brusquerie, sans musique et qui nous fait sursauter d'un coup d'un seul avec la tête de l'enfant malade ? Rien n'est laissé au hasard dans ce film et ce n'est pas pour rien si Kubrick a dit que c'est le seul film qu'il aurait voulu réaliser!
Si on pouvait mettre 5 étoiles ce serait sans aucune hésitation. Merci David!!!!
L'un des premiers Lynch et unique en son genre. Lost Highway et Mulholland Dr. ne sont pas à la portée de tout le monde, mais Eraserhead va beaucoup plus loin dans l'expérimental. Le dialogue est très rare (il tient sur une page voire une demi-page). Tout est dans les mouvements, les images et la saleté de la situation. Eraserhead n'est sans doute pas un film, mais plutôt un recoin reculé du cerveau de Lynch. Ce dernier disait souvent que lorsqu'une idée germait dans son cerveau, il s'empressait de la noter. Eraserhead est une succession d'idées et demande de gratter la surface de façon minutieuse. Comme quoi il y a plus d'une façon de raconter la même histoire...
Un film inclassable, retors à l'interprétation. Sorte de cauchemar filmé dont les images superbes (bien que réalisé avec peu de moyens) vous hantent longtemps après..David Lynch signe là une entrée en matière fracassante dans l'univers du cinéma, plutôt dans son univers.
Eraserhead est une expérience exrême de cinéma. Porté par une atmosphère unique, des images mentales dérangeantes et d'une puissance incroyable, une bande son bricolée et en parfaite adéquation, par une technique cinématographique et une science du cadre irréprochable ; il impose son fou génial de créateur comme un futur trés grand du cinéma. Un des films les plus forts de Lynch.
Très bizarre, un film dont on a du mal à en ressortir. Il est également difficile de le noter car c'est un film pas tout à fait comme les autres. je suis ressorti en me posant des dizaines de questions mais j'essaye toujours de comprendre Lynch car j'apprécie énormément cet homme.
Impressionnant ! Ce film est fantastique ou plutôt cette oeuvre est fantastique, car il s'agit en fait d'une oeuvre d'art à part entière. Ce fascinant voyage cauchemardesque dans un cerveau humain celui de Henry Spencer (John Nance halluciné avec sa coiffure mythique) marié a Mary X qui vient d'avoir un "bébé", ou plutôt un extraterestre nous plonge comme rarement on l'a fait dans un univers très particulier, les apparitions fascinantes de "la dame dans le radiateur" de "la belle fille de l'autre coté du couloir" ou alors l'hallucinante scène du poulet souligne cet originalité surréaliste. Avec "Eraserhead" le grand cineaste David Lynch nous plonge dans un cinéma remplit de symboles et d'intelligence et dont on ne peut que ressortir traumatisé.
Surréaliste, quasi muet, intriguant, beau, très beau d'ailleurs dans la représentation d'une ville industrielle. Une bande son industrielle, elle aussi assez tendu. Un film unique, propre à Lynch, une expérience à faire dans une vie, vraiment.
C'est un film quasi-muet; il n'y a que 2 ou 3 scénes qui vailent le coup d'oeil. J'avoue que j'ai regardé en accéléré certains passages où il ne se passe rien. C'est un film ennuyeux au possible.
Seul promesse de ce film ! Lynch deviendra un realisateur perturbé ! Mais sinon le film en lui même est un supplice pour tenir jusqu'à la fin ! Marre de crier au chef d'oeuvre parcequ'un grand (et là il faut dire futur grand) l'ait fait ! ce film est simplement à éviter si on veut avoirt une chance d'apprécier certaines oeuvres de lynch
Une création de David Lynch une nouvelle fois énigmatique et psychédélique à souhait. Après, tout en ne reniant rien au talent présent ici, on accrochera ou non à cet univers expérimental.
Un huis-clos étouffant et cauchemardesque. Des visions horrifiques. Un rythme lent qui accentue le malaise... Inutile de partir dans des interprétation de psychanalyse, ou de vouloir donner une signification à quoi que ce soit. On se laisse juste entrainer dans un cerveau malade, et on va se coucher en oubliant tout. Ce qu'il en reste, c'est plutôt le point de vue de la petite créature, finalement beaucoup plus intéressante que le personnage principal. Alors pourquoi 4 étoiles ? Sûrement parceque ce film éveille des sentiments que l'on n'a pas souvent l'habitude d'éprouver.
Un cauchemard d'1h30 qui me résonne encore dans la tête. Je ne suis pas spécialement une fan de Lynch mais c'était intéressant de découvrir ses débuts.