Ce film traite d'un fait d'actualité : la pression et le mal-être que l'on peut ressentir dans notre vie professionnelle. Ici l'action se déroule dans le secteur bancaire, mais elle aurait tout aussi pu l'être dans n'importe quel autre secteur.
On suit Paul, un homme qui a tout pour être comblé (réussite professionnelle, belle famille, amis...), subir une descente aux enfers progressive dont la cause principale est son travail, qui subit la loi du marché et sa recherche constante du profit (au détriment des salariés), qui ne colle plus avec ce qu'il avait connu auparavant. Il décide donc de s'alléger de ce poids devenu trop dur à porter et de commettre l'irréparable. Cet acte "irréparable" est celui dont on prendra connaissance dès le début du film.
Un choix a été fait par le réalisateur à ce niveau-là
et j'avoue qu'à 1ère vue ça ne m'a pas plus dérangé que ça, étant donné qu'on savait sur quoi portait le film dès le départ. Non, personnellement, ce qui m'a énormément gêné c'est le montage plus qu'approximatif. Les flashbacks c'est bien, voire très bien, mais il faut que ça apporte un vrai plus au récit, et surtout que ça ne parte pas dans tous les sens ! Ici, on se perd dans les multiples flashbacks, ceux-ci découpant le film en de multiples mini-séquences qui, au bout du compte, finissent par lasser. On connait le sujet traité et il n'y a aucune surprise, donc pourquoi ne pas rester plus sobre et nous laisser rentrer complètement dans ce personnage ? On a vraiment envie de se battre avec lui, on a envie d'être aussi enragé que lui devant autant d'injustice, mais le problème c'est qu'on ne nous en laisse pas le temps ! J'aurais largement préféré un film totalement linéaire (début-milieu-fin), même si c'est beaucoup moins original je l'admets, mais au moins on aurait eu plus le temps de s'identifier au personnage.
C'est vraiment dommage parce qu'une nouvelle fois Jean-Pierre Darroussin est impressionnant de justesse, et le Xavier Beauvois "acteur" est irrésistible en véritable patron autoritaire et sans pitié !
A voir néanmoins pour le traitement de ce fait de société qui peut, malheureusement, toucher chacun de nous tous.