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Septième Sens
87 abonnés
762 critiques
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2,0
Publiée le 31 mai 2013
En guise d'ouverture, le réalisateur Moutout choisit de montrer un robinet qui coule alors que le protagoniste se brosse les dents. Ce n'est pas tant l'image qui choque, mais le bruit surélevé des canalisations qu'on peut entendre en fond. Métaphore de la société qui engloutit tout sur son passage et ne fait aucun détail ? Probable. C'est dans une ambiance froide et sans vie que Paul, salarié dans une banque depuis 30 ans, va décider de tuer ses deux supérieurs. Avant de se donner la mort, il va repenser à tous les moments marquants qu'il a pu vivre, mais aussi ceux qui ont entraîné cette tragédie. Alors oui, le réalisme de la vie en entreprise est fidèlement représentée. Entre les stratégies de licenciement, l'hypocrisie des collègues de bureau et les entretiens d'embauche, tout est véridique. Cependant, l'atmosphère glauque du film fonctionnant sur un faux rythme laisse les spectateurs de marbre. Que le metteur en scène décide de ne pas mettre de musique, soit. Qu'il choisisse la carte du pessimisme profond, passe encore. Mais malgré tout, les multiples souvenirs de Paul sont trop courts et brouillons pour faire comprendre au public dans quelle situation il est. Un point positif est toutefois à retenir, celui de l'interprétation de Jean-Pierre Daroussin rappelant son rôle dans Feux Rouges. Même s'il peut sembler un tantinet trop froid (à l'image du film me direz vous), il montre une fois de plus qu'il est un des grands du cinéma français, et que n'importe quel personnage peut lui aller comme un gant. C'est déjà ça...
Un film avec un thème intéressant. Dommage que malgré un Darroussin qui joue vraiment très bien le film manque de rythme. L'histoire est poussive et le scénario manque de consistance avec une issue certaine.... Bref DOMMAGE!!!!!!
Le propos est âpre, violent et sans fioritures. Aller-retour entre le geste ultime et prémédité d’un salarié désespéré et les brimades psychologiques et autres vexations infligées sur son lieu de travail. Ce flashback dramatique sur des dérives professionnelles mesquines glisse inévitablement vers une descente aux enfers glaciale et déshumanisée.
Jean-Pierre Darroussin dans un rôle où on ne l’attendait pas Partager et comprendre le malaise de cet homme Se poser sur un sujet de société : comment le travail peut rendre fou et donner des envies de meurtre
J'ai bien aimé le thème du film qui est très interressant et qui nous concerne tous entant que travailleurs. Mais voilà, le film est lent, et cela gâche tout.
Appartenir à un système et à ses arcanes plus ou moins occultes emprisonne tout homme, quand ce même système désire vous recycler, la rébellion est-elle justifiée ? Je l’ai trouvé pédant ce banquier obséquieux qui sous prétexte de dénoncer un système en mutation oublie qu’il l’a cautionné, oublie qu’il doit tout son confort à une certaine immoralité de profession autrefois acceptable... C’est en fait l’extra-conjugalité de son existence qui lui fait s’en prendre à sa Société, en clair, il se trompe de cible par lâcheté et par angoisse d’une crise liée à son âge. Son fils est son pendant libre & positif et il le sait. Bon film superbement interprété.
L'histoire soulignant la descente aux enfers d'un cadre ne m'a pas toucher, l'émotion n'était pas au rendez-vous, regrettable car je voulais vraiment l’être mais la façon dont il est filmé et la narration rétrospective de l'histoire de cet homme n'est pas parvenu à me plonger dans le coté dramatique du film.
Ce film est une charge un peu vaine contre notre société qui a mis depuis longtemps l'humain de côté au profit de valeurs telles que la rentabilité, la réussite individuelle ou le repli sur soi. Mais l'interprétation de Jean-Pierre Darroussin et sa réalisation classique mais efficace font de "De bon matin" une oeuvre de fiction de qualité.
De bon matin brille grâce à son scénario totalement maîtrisé et un Jean-Pierre Darroussin exceptionnel. Le réalisme cru nous plonge dans ce monde cruel qu'est celui du travail. Mais le manque d'originalité entache ce film atypique, qui souffre en conséquence de quelques longueurs.
Un très bon sujet, sur la mise au placard, ou la pression exercée par le patronat, un jean pierre Darroussin très bon, toujours très juste.Malheureusement je ne trouve pas les autres acteurs à son niveau.
On s'y croirait ! La chute d'un cadre arrivé en fin de carrière, bouffé par un système capitaliste sans émotion, jeté en pâture aux yeux de tous ses collègues... Qu'on soit employés ou clients, toujours plus de raison de haïr les banques !