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Mc Fred Prod
5 abonnés
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3,0
Publiée le 7 novembre 2015
Ce matin là, Paul, cadre commercial à la BICF (Banque) se rend à son travail et abat à bout portant son patron de deux balles de revolver. Univers de la banque, la crise des subprimes à peine surmontée, nous somme plongés au fond du gouffre. Le propos est bien mené, la première demi-heure en mode thriller nous tient en haleine. Et puis les flash-back s'éternisent, se suivent sans nourrir véritablement l'intrique. Au bout des 1h30 on a l'impression d'avoir passé plus de 2h ; on se dit "ouf", c'est fini... Côté acteurs, Jean-Pierre Daroussin signe ici une remarquable interprétation. On l'attendait dans le rôle du « looser » aux épaules tombantes et à la démarche automatique ; il se révèle aussi très convaincant, lors dès retour en arrière, dans la peau du commercial senior, mur de son expérience et de son métier. Côté entreprise, on est dans la caricature, du début à la fin. Patrons voyous aux belles phrases conviviales et entreprise perverse et manipulatrice n'ayant que la réussite financière comme moteur et comme référence. Heureusement, les entreprises sont loin de correspondre à cet apriori idéologique.
Un film qui fait réfléchir que la pression que peuvent exercer certains cadres supérieurs sur certains employés, tout ça au nom du sacro saint bénéfice. Jean-Pierre Darroussin est magistral (comme d'hab), et malgré la lenteur du film, on est happé par l'histoire de ce monsieur tout le monde broyé par le système. Un film qui prend aux tripes, car ça peut (presque) arriver à tout le monde...
Réalisation assez terne et le système de flashback dévient lassant à terme. Il reste trop de zones d'ombre sur les raisons du malaise de Daroussin et trop de mystères sur les relations entre les personnages pour accrocher à l'intrigue.
C'est l'histoire d'un gars, qui un jour, de bon matin, se lève comme d'habitude ou presque, part au boulot en bus et arrivé, après avoir marché quelques minutes dans son entreprise, tue 2 personnes. On apprendra plus tard que ce sont ses chefs ou patrons. La suite du film est une série de flash backs qui nous apportent des élements de réponse. Le type reste dans son bureau, il n'a pas tiré au hasard. Il attend donc la police en se remémorant sa vie qu'il va bientôt finir. La fin du film est très forte car il se tire une balle dans la bouche. Le film repose sur JP Darroussin qui le porte haut. Il fait d'ailleurs tomber le haut plus d'une fois dans ce film et on le voit même complétement nu dans une scène où il a trop bu. Ce film dénonce le harcèlement au travail, toutes les petites et les grandes misères qu'on peut subir. Des insultes, réprimandes, etc... au burn-out ou bore-out. Peu importe le poste où on se trouve. A moins de n'avoir personne au dessus de soi.
"De bon matin" rediff le 21.07.2015 sur France 2 Un beau film qu'il ne faut surtout pas laisser passer si on ne l'a déjà vu et moins on en saura sur le scénario avant de l'avoir regardé, mieux ce sera pour bénéficier des effets de surprise ! Un drame qui repose entièrement sur les épaules d'un Darroussin grandiose et stupéfiant dans un rôle à contre-emploi. Parce que l'acteur a souvent des rôles qui le rendent sympathique aux spectateurs ? Le reste du casting est insignifiant et passe inaperçu : dommage, est-ce pour donner du poids au héros principal ? Regrettable aussi qu'il y ait autant de flashback qui n'ajoutent rien à l'histoire et qui la compliquent inutilement. A déconseiller aux neurasthéniques, dépressifs et à ceux qui s'investissent de trop dans leur travail ! willycopresto
Le plus déprimant dans cette histoire, c'est que le film s'est terminé sur une conviction absolue de ma part que le réalisateur a déjà travaillé en entreprise pour avoir su autant saisir cette ambiance détestable de perversion, abandon de soi, dégoût des autres et désespoir. La réalisation est juste, d'un réalisme brut et brutal. Triste monde.
Un employé de banque, magistralement interprété par Darroussin, commet l'irréparable. Ou comment, la machine infernale de l'entreprise peut broyer un individu, même le plus investi d'entre eux. A l'aide de flash-backs bien amenés, le réalisateur nous dévoile comment petit à petit, le travail de sape de la hiérarchie amène l'employé à ne plus être considéré, à être rejeté à force de réaménagements légers et toujours sous couvert d'amélioration des résultats de la banque. A noter également, le cynisme de Xavier Beauvois dans le rôle du hiérarchique tutoyant ses salariés, pour créer une connivence simulée, lui permettant d'avoir la main-mise.
Jean-Marc Moutout s’était déjà intéressé de près à l’évolution des rapports humains dans l’entreprise avec « Violence des échanges en milieu tempéré » en 2004. Sept ans plus tard, les choses n’ayant fait qu’empirer avec le triste constat des suicides dans des grandes entreprises du CAC 40, il n’est pas étonnant de le voir approfondir le sujet en relatant le parcours d’un cadre supérieur qui n'arrivera à se sortir de la nasse qu’en tuant deux de ses responsables hiérarchiques avant de se suicider. Jean-Pierre Darroussin compagnon de route du très engagé Robert Guédiguian n’a jamais été lui non plus insensible aux répercussions des mutations sociales sur les êtres humains. Déjà dans « Rien de personnel » de Mathias Gokalp en 2009 il participait à la mise en scène d’une charrette lors d’un séminaire au sein d’une société pharmaceutique. Ici le propos aborde un autre versant du problème, celui encore plus pernicieux de la lente descente aux enfers d'un cadre supérieur qui se trouve progressivement relégué au second plan, voyant une à une ses prérogatives et les marques de reconnaissances s'envoler en fumée sans qu'aucune raison objective et réellement argumentée ne lui soit fournie. Dans ce processus, toujours un peu le même, le salarié s'il n'a pas l'instinct de préservation suffisamment développé risque de plonger dans ce que l'on appelle communément de nos jours le "burn out" et dans les cas les plus graves d'aller jusqu'à retourner la violence éprouvée contre lui-même ou plus rarement contre les auteurs des brimades. C'est le cheminement mental de Paul (Jean-Pierre Darroussin) que Moutout ausculte au plus près de manière quasi clinique et donc un peu froide pour bien nous faire ressentir l'implacable travail de sape patiemment orchestré en sourdine par l'entreprise qui trouve toujours des cadres zélés pas toujours foncièrement méchants qui sans vraiment le vouloir se transforment en petits tortionnaires. Les fréquents flashback où Paul repense aux moments heureux de sa vie intime étroitement liés à son ascension à la force du poignet nous alertent sur le risque de trop impliquer son affect dans des structures professionnelles qui désormais ne laissent plus la place à l'expression des faiblesses humaines mais exigent plutôt une soumission aveugle en échange de promotions rapides quelquefois illusoires et destructrices. Jean-Pierre Darroussin avec son visage débonnaire sait quand il le faut laisser transparaître la violence et une profonde angoisse. Il participe une fois de plus à une œuvre salutaire qui sera utile à ceux qui auront la lucidité de penser que le destin de cet homme les concerne. La conclusion du film est implacable avec un long et lent travelling sur les collègues de Paul réunis dans une de ces fameuses cellules de soutien psychologique, bonne conscience des entreprises qui organisent ces jeux de massacres où quelquefois il y a des morts. Au suivant... comme chantait autrefois Jacques Brel.
L'histoire d'un bon travailleur qui sombre peut a peut dans la dépression, réalisant que sa vie n'a pas le sens voulu. C'est un film avec une conclusion assez dur. Conclusion; Parlez de ce film à votre conseillère pole emploi pour qu'elle vous foute la paix lol. -Juillet 2014-
Vision assez juste du monde la banque, éloignée de l'image Rock'n roll qu'en font la plupart des auteurs. Daroussin campe un autodidacte qui est monté dans la hiérarchie sans atteindre un poste de dirigeant. Apres avoir construit sa vie sur sa carriere, il se rend compte de la vanité de son existence quand fidèle à ses valeurs il refuse d'etre l'allié de la destruction d'un de ses collègues. Il n'est plus assez maléable et se retrouve éjecté du systeme.
Sujet intéressant sur le monde du travail et bonne interprétation de Jean-Pierre Darroussin. Malheureusement, la lenteur du film le gâche considérablement.
Film psychologique, voilà comment résumé ce film lent, lent, très lent. Jean-Pierre Darroussin joue très bien, il a la "gueule de l'emploi", dans ce film qui raconte l'histoire d'un banquier sous pression par sa hiérarchie suite à la crise. Mais c'est tout ce qui a de bien ! Le film commence par la fin, le jour où Darroussin tue ses collègues, puis tout le reste c'est des séquences de sa vie, mais ce n'est pas intéressant, j'ai envie de dire, qu'a la limite, on s'en fout car on se doute pourquoi il en est arrivé là : crise-banque-faillite. La fin aussi est sans surprise Ce film m'a fait pensé à "Les choses de la vie" avec Michel Piccoli et Romy Schneider. Même idée d'un homme entrain de mourir qui revoie sa vie passer. Mais n'est pas Claude Sautet qui veut.
Je n'ai pas compris l'intérêt de ce film. C'est triste, démoralisant, noir. Les acteurs sont franchement moyens. On félicite beaucoup Jean-Pierre Darroussin pour son interprétation mais je l'ai trouvé souvent banal et parfois mauvais.
Il y a des faits divers où l'on se dit que la personne était folle, et grâce à ce film, on arrive petit petit à comprendre, à se mettre à la place de cet employé de banque qui pète un câble à cause d'un environnement de travail irascible, des supérieurs dédaigneux qui n'ont aucun respect de la personne. Certes on ne peut pas excuser son geste final mais on voit qu'un individu lambda peut en arriver à ce point là, tout simplement par manque de politesse, abus de pouvoir et pression négative. Jean-Pierre Daroussin le retranscris parfaitement et nous plonge dans son chaos quotidien.