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    De bon matin
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    3,2
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    232 critiques spectateurs

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    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2011
    C’est peu dire que de dire que « De bon matin » prend aux tripes et nous met mal à l’aise. Ce n’est pas le genre de film pop-corn qu’on va voir en famille un samedi après-midi, « De bon matin » est un film qui vous colle à la peau après la sortie de la salle, comme un sparadrap dont on ne peut se débarrasser. La réalisation est ultra-sobre, à la limite de le l’austère, aucune musique, des couleurs froides, des longs moments de silence, des scènes un peu étranges aussi (comme celle où ils se lavent les dents deux fois jusqu’au sang, sans qu’on comprenne bien pourquoi). Alors évidement, cette froideur ne va pas plaire à tout le monde, c’est évident, et pourtant elle sonne tellement juste qu’elle en fait froid dans le dos. Elle est à l’image de Paul (formidable Jean-Pierre Daroussin !), ce cadre commercial à la vie si bien rangée et qui bascule dans la dépression lorsque qu’un jour, on décide de le mettre au placard. Les méthodes de management qui lui sont appliquées (mobilités forcée, changement de poste du jour au lendemain, dossiers qu’on vous retire brusquement sans raison, audit qui vous reproche aujourd’hui ce qu’on mettait à votre crédit hier,…) rappelle celle d’une certaine entreprise de téléphonie bien connue. C’est aussi et surtout cela qui met mal à l’aise, parce qu’on sait très bien que ce qu’on voit à l’écran n’est absolument pas exagéré. Le fait que l’intrigue soit déplacée vers une banque permet juste de l’ancrer un peu plus dans la réalité économique du moment mais beaucoup d’entre nous savent que ces méthodes se répandent dans les grands groupes privés et dans certaines administrations... C’est une longue descente aux enfers pour ce cadre, sous les yeux gênés (et vaguement complices) de ses collègues, et qui finit aussi par abîmer ses relations familiales. Tous les signes avant-coureurs de son geste fatal sont là, aux yeux de tout son entourage, et personne ne voit rien, ou feint de ne rien voir. Pourtant, son geste fou n’est pas un geste impulsif, très préparé et prémédité, c’est un geste parfaitement réfléchi, ce qui le rend encore plus insoutenable ! On ne doute pas une seconde de que qui arrivera quand le RAID encerclera le bureau de Paul, mais la fin est quand même et malgré tout un choc, à laquelle moi je n’ai pas réellement réussi à me préparer. C’est, en résumé, un film très noir, parfaitement interprété et réalisé, même si je concède quelques longueurs, il ne dure qu’une 1h30 mais il met tellement mal à l’aise qu’il donne l’impression d’être bien plus long, comme ces cauchemars dont n’a l’impression qu’ils ne finiront jamais ! C’est aussi un film dont on voudrait bien qu’il serve de détonateur, qu’il serve à une certaine prise de conscience… Mais je ne suis pas sure que le cinéma puisse changer la vie.
    schemaman
    schemaman

    19 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Sans aucun doute une grande réussite : finesses de la réalisation, équilibre du scénario, étude psychologique et choix des acteurs, douceur de l'ensemble. Bref beaucoup de qualité pour ce film qui ne pêche que par son image, très terne c'est peut-être voulu par le photographe. Et c'est tellement vrai. L'ambiance douce-idiote de nos sociétés y est tellement bien décrite qu'on s'y croirait : l'hypocrisie finalement violente des faux cul y est plus vraie que nature.
    FANNY B.
    FANNY B.

    11 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Il ne se passe rien, mais c'est un parti pris. On ne sent pas la tension, la colère, la frustration etc on la comprend simplement. Déçue
    Thierry M
    Thierry M

    165 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Scènes beaucoup trop decousues , des lenteurs énormes. Malgres cela, un bon daroussin.
    galau7
    galau7

    30 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Une photographie fidèle du monde du travail actuel au travers de la destruction mentale d'un cadre bancaire. Pas fun du tout dans un réalisme criard. Un peu de rythme aurait enrichi la dramatique du propos.
    La peur change de camp....
    titicaca120
    titicaca120

    390 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Darroussin est excellent dans son rôle de conseiller financier.
    on voit que malgré son ancienneté et son expérience dans le domaine sa hierarchie l'enfonce et l'accable, comme toutes les hierarchies incompétentes, et lui débarasse son entreprise des deux responsables,c'est très courageux de sa part et celà pose quand même le nombre de suicides dans certains grands groupes.
    acgaltie
    acgaltie

    5 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    La violence. Elle sourd de l'entreprise bancaire où travaille Paul. Mais il n'en a pas conscience. Il a réussi. A force de travail opiniâtre à accumuler les profits en vendant n'importe quels "produits financiers" aux clients, il a grimpé dans la hiérarchie sans se poser de questions. Il est reconnu (mais pourquoi ?), récompensé, comblé. Chez lui, rien ne dépasse. Bon petit soldat de la croissance, il est totalement banal et cela rend le film encore plus fort.

    Et arrive la crise, c'est à dire le résultat logique, inéluctable, de la dérive des pratiques spéculatives à très haut risque (surtout pour les clients et l'intérêt général) dans lesquelles tous se sont laissé glisser douillettement. Et l'entreprise-mère nourricière se retourne contre ses personnels pour tenter d'échapper à la sanction. Arrivent des évaluateurs, des gestionnaires, des restructurateurs, des jeunes types sans connaissance ni expérience, idéalement infects, que Paul accueille avec la confiance du professionnel fort de sa carrière.

    Les stakanovistes sont toujours les plus durement frappés quand ils découvrent la violence de la "gestion des ressources humaines", cette dégradation radicale des rapports humains introduite par la révolution néo-capitaliste à laquelle ils ont contribué sans conscience. Tout ce en quoi ils croyaient, tout ce qui les avait construit, tout leur monde s'effondre. Paul se délite sous nos yeux. Effaré, il découvre la lâcheté suicidaire de ses collègues quand il les invite à résister. Et il ne peut fuir vers une autre aventure car l'entreprise a pris toute sa vie. Elle est sa vie. Tout juste si un rêve du temps où il avait encore un peu de liberté lui revient. Partout où il cherche secours, il ne trouve qu'incompréhension, irritation et dérobade. Isolé, miné de l'intérieur par les techniques de harcèlement auxquelles il ne peut répliquer efficacement, Paul s'effondre sur lui-même. Le film commence par l'application de la seule solution qui restait à Paul : retourner vers l'entreprise la violence qu'elle a développée.

    Film sobre, condensé, efficace, servi par un Jean-Pierre Darroussin coulé dans la peau douloureuse de Paul.

    Qui s'est frotté au harcèlement en revivra les émotions et jouira de l'une des premières scènes du film. Qui ne connaît pas encore pourra s'y préparer ou reconnaître ce qu'il n'a pas encore identifié.

    acg naufrageplanetaire
    Kinopoivre
    Kinopoivre

    30 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 octobre 2011
    Le réalisateur et scénariste ne s’est vraiment pas fait une entorse au cervelet ! On a l’impression d’avoir vu ce film vingt fois déjà : un cadre d’une banque, que ses supérieurs mettent peu à peu au placard, et on ne saura pas pourquoi, débarque un matin au bureau, muni d’un pistolet (la presse, toujours bien renseignée, mentionne « un revolver » !), et abat deux de ses supérieurs, puis il se tire une balle dans la bouche. Tout le film est donc en flashback, mais cela n’explique pas grand-chose.

    Ce pamphlet, au dialogue faiblard, sur la tyrannie de l’économie et de la finance reste très inférieur au chef-d’œuvre de Laurent Cantet, « Ressources humaines ». Ici, on ne s’intéresse guère qu’aux deux acteurs principaux, Jean-Pierre Darroussin et Xavier Beauvois.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Très bien filmé. Comme des touches de peinture qui donnent naissance à un tableau de maître, toutes les scènes sont justes et permettent de comprendre le geste de Paul. Fiction ou réalité... ce type de comportement peut advenir de plus en plus dans nos entreprises. Il ya URGENCE pour plus d'humanisation, de respect des individus et de fraternité! le film m'a touché comme celui de Inarritu"21 grams"
    Jean-Pierre H
    Jean-Pierre H

    11 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Daroussin est très bon dans ce personnage qui s'enfonce vers la solution extrême. Mais la construction du film est décousue et il y a des longueurs. Le sujet est très dur et des scènes sont pesantes.
    pulpfiction92
    pulpfiction92

    92 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 mars 2013
    Oui, bon, pas mal mais si on fait bien les comptes on se demande pourquoi que ce gars là veut tuer ses chefs. Il profite du système, avec une belle voiture , une belle maison, une belle femme...il a dû faire partie de ses banquiers qui ont mis des petites gens à la rue..;Dur de croire à ce film...on peut attendre TF1 . Pour moi le sujet a été mal traité. Un gars qui gagne 1000 euros avec trois momes dans le nord et que l'on vire de son usine, je comprendrai pourquoi qu'il veut tuer ses employeurs , mais là ...déception !
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    93 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 octobre 2011
    L’enjeu du film consiste à retracer le parcours d’un homme en tentant de cerner les mécanismes implacables qui l’ont conduit à l’irrémédiable. Si les conditions de travail sont désignées comme facteur aggravant et déclencheur, il serait néanmoins faux de limiter la portée du film à l’unique terrain de l’entreprise. Le personnage de Paul – impeccablement interprété par Jean-Pierre Darroussin – se révèle complexe et difficile à circonscrire. Le réalisateur ne le cantonne pas à un rôle de victime rejetée, mise à l’index et enfin déclassée par sa hiérarchie au seul motif d’objectifs non atteints et d’une mauvaise intégration au sein de la nouvelle équipe dirigée par Xavier Beauvois et Yannick Renier, personnages froids et calculateurs sans le moindre état d’âme. La dépression qui envahit Paul, l’amenant à consulter un psychiatre auprès duquel l’envoie la médecine du travail – quelques scènes que l’on peine à rattacher au reste de l’intrigue – trouve ses origines au-delà de la dégradation de l’environnement professionnel et du cortège d’humiliations et d’ostracisme. Paul se perçoit d’abord comme une victime d’un système qui l’a modelé et formaté, annihilant ses facultés de réflexion et d’analyse par le manque de recul et un investissement total (énergie, intelligence et temps cités par Paul lui-même), le transformant en prisonnier de sa propre existence qu’il pense subir plus que choisir. La privation de liberté et la sensation d’enfermement qui en découle deviennent par conséquent les terreaux d’une décompensation inéluctable, prémisses aux actes les plus radicaux.



    Sobre et sec, tournant le dos au pathos, à l’image des locaux gris et déshumanisés de la banque, De bon matin développe une narration qui fait la part belle aux flashbacks qui remontent plus ou moins loin dans le temps. Certains apparaissent moins judicieux et donnent lieu à des séquences moins convaincantes, comme l’appel téléphonique au beau milieu de la nuit à un ami éloigné depuis vingt-six ans. D’autre part, la description du milieu bancaire paraît plutôt fade et convenue, comme si ses modes de fonctionnement ne pouvaient porter en eux toute la responsabilité de la descente aux enfers de Paul. Ou plus précisément, le cinéaste ne parvient pas toujours à rendre palpables les manœuvres qui se jouent en coulisses en vue de l’éviction de Paul. D’ailleurs, la jeune collègue licenciée sur-le-champ ne présente pas les mêmes réactions : à la place du désir de vengeance, elle choisit l’oubli.

    Sans jamais juger, ce qui contribue à le désincarner quelque peu, se contentant de mettre à jour les mécanismes de l’anéantissement que tous participent à actionner, Jean-Marc Moutout conclut son film par un long travelling énigmatique, renvoyant chaque spectateur à sa conduite et à sa part de responsabilité.
    ffred
    ffred

    1 726 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 octobre 2011
    Jean-Marc Moutout (La fabrique des sentiments, très beau film) c’était déjà aventuré dans le monde de l’entreprise et les ravages en découlant parfois sur l’être humain avec son premier film Violence des échanges en milieu tempéré. Cette fois-ci c’est dans un fait divers tragique qu’il a puisé son inspiration. Le film est aussi sec et implacable que...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 octobre 2011
    Un film qui raconte avec élégance les conséquences des dérives et abus du système. Les banquiers sont plus vrais que nature, et c'est dans cette normalité de personnages et situations qui le film puisse sa force.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 5 octobre 2011
    Un Jean-Pierre Darroussin exceptionnel pour un film qui traine et qui traine dans la contemplation.
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