Avis : Elysium - Page 9

Film intéressant dans son ensemble. Les compositions de et sont bonnes. Le côté riche/pauvre est pas mal mais pas forcément bien exploité. Beaucoup d'action, surtout sur la fin un peu au détriment d'une vrai réflexion. Bon film estival en tout cas.

Le film est très bon. L'ambiance et l'univers sont graphiquement superbes. Le propos est connu et prévisible mais le périple du héros est malgré tout intéressant, c'est ce qui rend beaucoup de séquences flamboyantes. On ne s'ennuie que très rarement au profit d'un rythme soutenu accompagne d'une musique tonique. Par contre c'est trop rapide comme montage... pas d'émotions et c'est vraiment dommage!!

Matt Damon et Jodie Foster réunis dans le même film. Déjà jute avec ça on peut dire que c'est que du bonheur. Car c'est deux acteurs(trices) que j'apprécie énormément. Visuellement c'est vraiment beau. L'image est propre, les grains pas trop présents et l'esthétique générale et une vraie réussite. Tout comme le design des machines ou des vaisseaux. On sent bien que c'est Neill Blomkamp qui réalise ce film car des les premières seconde la chose qui frappe, c'est la ressemblance avec "District 9" (qui au passage est une vraie réussite aussi). Mais ici ce n'est pas seulement un quartier qui est montré comme la désolation. En effet Los Angeles en 2154 c'est des habitations du monde entier vive dans la misère et la poussière est seule ceux qui sont "élu" peuvent vivre dans "l'arche" et/ou là-bas tout est plus simple, même la pire maladie peut être soigné. (un peu à la manière de Gunnm, le manga d'Yukito Kishiro). Matt Damon est très convaincant dans son rôle de rebelle malgré lui et ce dû début à la fin. Jodie Foster joue avec simplicité son rôle de secrétaire à la défense froide et prête à tout pour arrivé à ses fins. Et enfin Sharlto Copley (District 9) est excellent dans son rôle de bad guy et méconnaissable. Pour dire, pendant tout le film je l'avais pas reconnu mais c'est en voyant d'autres critiques que j'ai fait le rapprochement à mon tour. La force principale de ce film (en dehors de son casting) c'est son univers qui, en plus d'être très bon, est vraiment crédible ! Tout à une explication et reste plausible. Franchement avec Elysium Neill Blomkamp frappe encore très fort, et j'ai vraiment hate de voir son prochain film. En espérant quand même qui sorte un peu de la science-fiction histoire de montrer au monde qu'il peu faire autre chose que de la SF;

Fan de district 9, j'ai trouvé Elysium trés réussi! Fable sociale, film d'action efficace, personnages attachants, un "méchant" d'anthologie, et la réalisation particulière de Neil Bloomkamp qui en fait un blockbuster très original!

A présent c'est certain Blomkamp est parti pour être un très grand réalisateur ! Après l'excellent district 9, voilà Elysium ! C'est dans la continuité, un peu le même univers délabré et moribond,un peu le même sujet : l'exclusion et la soif de liberté, un peu le même destin : un très grand film! Matt damon est excellent et Jodie Foster super dans un role qu'on ne lui connaissait pas... La mise en scène futuriste est impeccable, le scénario finement conçu et brillamment mené sans temps mort, des scènes d'action bien remuantes et bien filmée. Du grand cinéma, de la bonne S-F comme on aimerait en voir plus souvent! A consommer immédiatement et sans modération!

Film sympathique mais en dessous de mes attentes. En effet, je m'attendais à plus de temps sur la station or cela ne comprend qu'une vingtaine de minutes dans le film. Par contre, le classique du cinéma hollywoodien où le pauvre condamné décide de sauver les "pauvres" en attaquant les riches est bien détourné avec le côté SF. Le casting très prometteur avec le duo Matt Damon et Jodie Foster. Mais voila, ils ne sont jamais en contact dans le film alors que leur confrontation aurait été très intéressante. Dommage, avec ce thème, ils auraient pu faire mieux.

La star Matt Damon dans un film de science-fiction, thriller, et même à connotation politique, du réalisateur Neill Blomkamp, avec une Jodie Foster en Secrétaire Général d’Elysium et Sharlto Copley en méchant. Le décor est planté. Est-ce que « Elysium » se hisse à la hauteur de « District 9, qui fut, rappelons-le, nominé aux Oscars ? Absolument pas ! Il ne s’en rapproche même pas, mais attention, ce film reste un divertissement très efficace et très solide. On dira qu’il s’agit d’un film plus conventionnel que son prédécesseur.

Le film débute avec de nombreux clichés qui auraient pu donner la migraine, mais il se reprend rapidement avant de basculer dans la médiocrité. Il développe un certain nombre de messages politiques qui trouvent une résonnance avec notre société d’aujourd’hui. Se questionner sur notre gestion de l’immigration, la puissance militaire, nos soins de santé, n’est pas forcément une mauvaise chose. Après, en fonction de notre propre vision des choses, on se positionnera à sa guise par rapport à ces interrogations soulevées en substance.

Une impression se dégage. La plupart des acteurs apparaissent comme étant sous-utilisés. Le personnage de Jodie Foster n’est pas vraiment travaillé. Elle était juste là pour faire avancer l’intrigue. Matt Damon, même s’il est omniprésent dans cette histoire, n’est pas non plus employé au maximum de ses capacités. En fait, tous ont été éclipsés par Sharlto Copley. Son personnage de Kruger est somptueux. Nous sommes absorbés par ce provocateur sociopathe qui n’a aucun égard pour la vie humaine. L’histoire avait vraiment besoin de ce type de personnage menaçant.

Un autre aspect négatif de ce film réside dans son rythme. Dès lors qu’il y a des scènes émotionnelles, elles ne durent pas assez longtemps pour s’installer et ainsi n’offrent pas l’impact émotionnel que l’on pourrait espérer.

« Elysium » tout comme « District 9?, offre une belle imagerie, en utilisant le meilleur Weta Workshop qu’on puisse offrir, allant des gros flingues aux robots humanoïdes, en passant par la station spatiale Elysium. Les scènes d’action sont toutes bien réalisées et passionnantes à regarder. Le film réussit vraiment à justifier tout son budget à l’écran.

Neil Blomkamp a établi une fois de plus le fait qu’il peut rivaliser avec les meilleurs réalisateurs de films de ce genre particulier qu’est la science-fiction. « Elysium » montre plus de défauts que son premier film, mais ils sont gommés par ses aspects positifs. Un bon film, un bon divertissement, plus intelligent que la moyenne.

Nouveau film de S.F. de l'étonnant Neil Blomkamp, cet "Elysium" se rapproche bien plus du blockbuster que du pamphlet que fut l'énorme "District 9", mais attention, ce n'est pas pour autant qu'il est mauvais, loin de là, certes le thème abordé n'est pas très original mais la manière de le faire l'est, elle. Beaucoup se plaignent d'avoir l'impression de voir un nouveau "D9" et même si l'on retrouve des similitudes entre les deux comme certains plans, le climat social ou encore la modélisation des bidonvilles, il me parait évident que les deux métrage sont clairement différents, on ne peut pas reprocher au réalisateur d'avoir sa patte bien à lui. S'il y a un défaut à retenir, aussi léger soit il, ce serait la durée, ça parait parfois un peu long, la faute à des variations de rythme qui provoquent quelques longueurs de temps en temps, à part ça, c'est du tout bon, les personnages sont charismatiques à souhait, notamment le très spécial Kruger, campé par le héros de "D9", Sharlto Copley, acteur fétiche de Blomkamp apparemment qui visiblement aime à le voir se faire défigurer ... Les effets spéciaux sont, de leur côté, parfaits, la cité spatiale est magnifique et clairement tout se qui tourne autour de la réalisation est plus que maitrisé, la mise en scène n'est pas non plus en reste avec des scènes d'action palpitantes, des effets de grande classe et des affrontements dynamiques ( un peu Parkinsoniens parfois ... ). Le scénario n'est pas dingue, certes, mais tout à fait intéressant et on suit l'intrigue sans décrocher, malgré tout, la critique parait moins subversive et beaucoup plus facile que dans "D9" mais en même temps, elle y est et de ce point de vue, Blomkamp ne se dénature pas en soignant ses thèmes de prédilections tout en intégrant bien l'aspect grand public de son métrage. Pour ma part, c'est une vraie réussite, certes pas au niveau de "District 9", mais tout à fait appréciable, j'attends maintenant avec impatience le fameux "District 10" en l'espérant aussi puissant que son ainé. A voir en tout cas.

Après le chef d'oeuvre District 9, Neill Blomkamp revient pour son second long métrage de science-fiction, un genre auquel il prend plaisir à critiquer certains des sujets fragiles du moment. On y trouve donc un Matt Damon coincé en 2154, sur une Terre des plus appréciable à vivre et rêve donc de partir sur cette station spatiale où la quête du pouvoir est recherchée et où aucune âme ne puisse vivre en paix. Autant dire que l'on grince un peu des dents devant ce synopsis brûlant d'actualité. Le réalisateur utilise donc les mêmes ingrédients que pour District 9, à savoir un décor, non pardon, une décharge, un même contexte d'actualité et Sharlto Copley. Oui, la révélation de District 9 est bien présente et fait cette fois ci l'un des méchants "tout dans les bras, rien dans la tête" du film. Pourtant, il ne s'en sort vraiment pas si mal que ça et on prend part à son jeu dantesque. De même, Matt Damon s'en tire haut la main dans son rôle de sauveur de l'humanité, bien que la planète étant en surpopulation. Enfin bref, on regrettera aussi une apparition trop courte de la géniale Jodie Foster en dominatrice de la station Elysium. On passe alors un agréable moment face à ces comédiens prodigieux mais aussi grâce à un scénario réfléchi et appronfondi. C'est donc filmé caméra sur épaule, ce qui nous plonge au coeur de l'action, sur cette planète mouvementée, mais on aurait vraiment préféré des scènes d'actions plus visibles car la caméra brouille beaucoup l'action qui se déroule sous nos yeux. Mais bon le plus important, c'est que nous sommes devant un divertissement de qualité, servi avec de très bons acteurs et avec un scénario qui tient la route. On reprochera tout de même à ce Elysium d'avoir certaines ressemblances avec un certain District 9 mais c'est pas grave, parce qu'avec des effets spéciaux tous neufs, on pardonne.

Un film de SF sur fond de révolté.
De très bonnes scènes d'actions, une bonne intrigue, un univers soigné et détaillé, un casting honnête. La formule gagnante pour un très bon moment de cinéma.

C'est dingue de voir tout ses jeunes réalisateurs prometteurs, parvenant à imposer leurs styles au grand public avec un nombre de films limité à trois environ, ne s'attaquant pour l'instant qu'à de la science fiction. Neil Blomkamp fait parti de ces réalisateurs, personnellement je vois en lui une belle carrière cinématographique. En 2009, il sortit son premier film en salle, à savoir " District 9 ", et je m'attendais à tout, sauf à un SF atteignant un taux d'excellence des plus inattendus. Sans se classer parmi mes films préférés, je considère " District 9 " comme une oeuvre magistrale, proposant une vision et un univers nouveau et différent de ce qu'on avais l'habitude de voir dans de la science-fiction. Après on aime ou on aime déteste l'univers de Blomkamp, personnellement j'y adhère facilement et c'est pour cette raison que j'ai pris mon pied devant " District 9 ". Après une telle surprise, on ne pouvait que s'impatienter face à ses futurs projets, ainsi vint " Elysium " en 2013. Malheureusement le succès critique du second long-métrage du réalisateur, ne fut pas tout à fait au rendez-vous, les spectateurs ressentaient plus un sentiment de déception devant le film de Blomkamp. Ce qui est surprenant dans tout ça, c'est que deux ans plus tard, lors de la sortie de son troisième film, à savoir " Chappie ", notre réalisateur s'est auto critiqué, considérant " Elysium " comme un faux pas, de nos jours le film est oublié par les spectateurs. L'ayant vu une première fois au cinema, j'avais tout simplement adoré ce que je venais de voir, j'étais même prêt à le considérer comme l'un des meilleurs blockbuster de 2013 (en même temps, je ne connaissais pas assez l'univers de Blomkamp, je ne pouvais donc pas y apporter de bons arguments). L'ayant revu pour me faire un avis plus global, je comprend maintenant la raison pour laquelle il est tant critiqué. Ce revisionnage ne m'a pas fait détesté le film, je l'aime toujours, mais beaucoup moins qu'avant. Le scénario est génialissime , sérieusement avec une telle histoire il y avait de quoi surpasser " District 9 ", il y a vraiment de superbes idées ayant de quoi faire un grand film de SF. Alors oui, on a plus l'impression d'avoir affaire à un District 9 2.0, vu que ces deux films se ressemblent pas mal en ce qui concerne leurs motivations et leurs messages, mais personnellement ça ne gène pas vu que ce n'est pas du copié-collé. Autant dire que les idées proposées face à un projet si ambitieux, sont exploitées. Pour ma part, le scénario n'est pas vraiment le point noir du film, c'est plutôt au niveau de la réalisation que ça se complique. Visuellement, Blomkamp a fait du très beau travail, on retrouve vraiment son univers, sa façon de filmer donnant l'impression de voir un documentaire, les cadrages proposés sont magnifiques. Mais dans tout ça, vient les scènes d'actions, ce n'est pas un travail de tâcheron, mais je ne suis pas convaincu du résultat, elles font preuve d'efficacité, mais elles ne sont pas assez bien rythmées, il manque une réelle tension et surtout un petit coté épique. Globalement, l'action et les combats font preuve d'ingéniosités, mais c'est beaucoup trop découpé, pour que je puisse être dedans. Parlons du montage, qui pour moi est le gros défaut du film, avec une histoire pareil, j'aurai voulu assister à un film durant plus de 2H00 (et bon sang qu'est ce que j'aime les films qui durent longtemps), hors 1H45 pour moi ce n'est pas assez. Il y a de quoi faire un excellent film avec ces 105 minutes, sauf que pour moi le temps est passé beaucoup trop vite, on ne se concentre pas assez sur les personnages devant lequel je n'ai pas ressenti assez d'émotion, croyez moi j'aurai voulu être plus ému que ça. On se laisse plus place à l'action et au combat, dont les scènes méritaient une durée plus longue selon moi, vu que j'ai eu du mal à suivre les combats. Les effets spéciaux sont époustouflants, Neil Blomkamp a ce talent de nous offrir des effets visuels dont on s'en souviendra très longtemps, le design des vaisseaux et des robots sont excellents et correspondent parfaitement à l'univers dans lequel on est plongé. Et pour terminer, les musiques sont excellentes, elles ne resteront pas gravées dans mes mémoires, vu que ça ressemble parfois à du Hans Zimmer, mais dans l'ensemble c'est du bon travail. En conclusion, " Elysium " est pour moi un très bon film, mais une déception pour un réalisateur capable de nous offrir mieux que ça. Contrairement à son réalisateur, je ne trouve pas ce film raté, en revanche je suis prêt à dire qu'il est décevant, mais loin d'être mauvais. Toutes ces critiques négatives vont tout de même permettre à Blomkamp de s'améliorer dans son prochain long-métrage que sera " Chappie ".

"Elysium" est un excellent film de science fiction d'une part par son scénario à la hauteur de nos espérances et d'autre part par ses effets spéciaux tout simplement géants... Rien que le titre "Elysium" laisse présager un film de SF incroyable. Bon après c'est sûr que ce n'est pas le meilleur film de SF que j'ai vu, il y a de nombreux défauts mais en tout cas c'est très réussi. La presse a peut être moins appréciée ce film car elle attendait un film encore plus incroyable que "District 9", précédent film de Neill Blomkamp mais faire mieux que "District 9" c'est assez difficile. On retrouve Sharlto Copley en mercenaire au service d'Elysium assez timbré; on apprécie sa petite berceuse très sympathique: "Le père Krueger, le père Krueger, le père Krueger est là (x2), il protège mon bébé, avec ses armées, il protège son bébé, contre les gros méchants". Au premier rôle, Matt Damon est survolté pour survivre avec son disque dur cérébral et son équipement de droide fixé à son corps et en plus il a la boule à zéro. Jodie Foster quant à elle n'est pas souvent là, elle se planque dans un coin sur Elysium et elle est prête à tout pour prendre le pouvoir; et ouai pas très sympathique la Jodie. Bon Elysium c'est l'endroit rêvé pour les stars: piscine, Spa, maison de luxe... Mais ce qui est vraiment bien c'est la machine qui ressemble à une cabine de bronzage, qui permet de guérir n'importe quel maladie ou disfonctionnement du corps en passant. C'est très pratique comme cela plus de cancer, plus de maux de têtes, plus de fractures, plus d'hémorroïdes... Comme je l'ai déjà dit, "Elysium" est visuellement impeccable: droides, vaisseaux spatiales, l'espace... tout est parfait de ce côté. Côté scénario, l'idée de départ était originale mais il manque un petit truc tout de même pour mieux adhérer... et "District 9" était vraiment original alors difficile de faire mieux. Les décors de la Terre sont aussi extras, ils illustrent bien la pauvreté mais en même temps, ils ont tournés dans une grande décharge à ciel ouvert au Mexique; et oui les acteurs ont du prendre une bonne douche après. La fin est triste mais en même temps joyeuse: une fin mitigée. Résultat: "Elysium" est film de SF fort divertissant qui arrive an nous étonner sans nous transporter entièrement!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Neill Blomkamp est un réalisateur qui a beaucoup fait parler de lui. On le considère même comme l'homme qui a provoqué le renouveau du genre de la science-fiction en apportant une vision pour le moins assez novatrice avec ses paysages dépaysants de bidonvilles ensoleillés, crades et secs ainsi qu'en abordant des thématiques rarement utilisés dans le genre (même si la xénophobie avait déjà été abordé dans d'autres œuvres auparavant).

Mais si la moitié du public trouve son travail novateur, moi je ferai partie de l'autre moitié. Car avec District 9 et Elysium, jamais je n'ai vu autant de potentiel gâché par une telle abondance de clichés pratiquement illégaux dans des films de cette importance. Le jeune Neill a beau apporter une nouvelle vision, elle ne reste intéressante qu'en surface. Et pour l'esthétique, ça commence sérieusement à s'essouffler vu qu'il ne semble même pas y avoir un début de changement sur les trois films qu'il a réalisé.
Tout ça pour dire que Neill Blomkamp doit être le réalisateur le plus surestimé du moment, ce n'est pas le pire, loin de là, mais vu l'énorme fan-base qu'il s'est forgé je suis tenté de dire que c'est objectivement vrai. Il y a de quoi avoir peur pour Alien 5 (cela dit je part du principe que le pire est déjà arrivé à la saga, alors si Newt peut revenir dans le processus ça sera toujours ça de gagné même dans un mauvais film).

Mais pour ce qui est d'Elysium, même si il y a une nette amélioration de réalisation par rapport à District 9, Blomkamp nous en ressert exactement les mêmes tares d'écritures.

Pour commencer, les effets spéciaux font toujours autant amateur (100 millions $ de budget, je vous laisse réfléchir).
Pour la musique, on ne m'aurait pas dit Ryan Amon, j'aurais dit Hans Zimmer tant la Bande-Originale ressemble au cliché ultime de ce qu'il nous fait dans les blockbusters. Et encore, Zimmer aurait eu le bon sens de ne pas en faire des tonnes lors des moments de routine qui a tendance à faire sortir du film tant ça fait hors-sujet.

Pour ce qui est du fond du film. Même si l'idée d'une Terre abandonnée aux pauvres par des riches qui vivent dans un lieu paradisiaque dans l'espace n'est pas subtil pour un sou. Il y avait tout de même matière à donner un bon message sur la xénophobie ainsi que sur la lutte des classes. Les quelques scènes faisant références aux clandestins qui traversent la frontière étant étonnamment ce qu'il y a de plus réussit dans le film.
On pouvait même en tirer un parallèle religieux intéressant puisque Blomkamp y fait explicitement allusion lors des scènes de flash-back et avec la production design d'Elysium pas du tout dégueulasse il faut admettre.
Mais malheureusement, ce dernier ne tardera pas à vite démolir son concept pour tomber dans des travers de mauvais blockbuster dopé avec un manichéisme tellement ridicule que ça détruit toute notion de message ou de morale possible autre que "Le bien triomphe du mal".

La première chose qui fait s'effondrer le concept du film sont les antagonistes. Ils n'ont aucune profondeur et réduisent tout le concept du film à un bête combat entre le bien et le mal (ou pauvres contre riches si tu n'a pas compris les multiples "subtilités" de Blomkamp).
Jessica Delacourt incarnée par Jodie Foster, est la première visée. spoiler: Le scénario la force tellement à être inutilement méchante sans la moindre raison qu'on ne retient rien de plus d'elle qu'une simple méchante qui empêche le gentil d'atteindre son objectif. Son but de vouloir prendre la place du dirigeant d'Elysium n'étant au final qu'un banal MacGuffin qui déclenche l'intrigue en plus de n'avoir comme moteur que ce qu'elle fait déjà (juste qu'elle aimerait simplement faire péter les navettes qui approchent clandestinement d'Elysium au lieu de les arrêter, c'est de la cruauté inutile pour de la cruauté inutile en somme).

La plus grosse tâche de ce film est sans aucun doute Kruger incarné par Sharlto Copley. spoiler: Il démarre le film en simple second couteau, puis se met à être un personnage de premier plan sans prévenir pour forcer un climax en devenant l'énième méchant qui veut tout faire péter.

Quant à John Carlyle incarné par William Fichtner. Rien à en tirer à part le cliché du méchant homme d'affaire poussé à l'extrême (le facepalm lorsqu'il ordonne à un employé de couvrir sa bouche devant lui...).

Le second problème d'Elysium, c'est la technologie qui est BEAUCOUP TROP avancée pour être crédible.
Non pas que ce soit la facilité avec laquelle on peut aller à Elysium qui me dérange spoiler: (sauf les pass d'identité que les clandestins se gravent sur le bras)
, mais l'engin qui bousille absolument toute la base de l'histoire c'est simple, ce sont les Medbox.

Ils sont capables de soigner n'importe qui qui soit un citoyen d'Elysium. Que ce soit un cancéreux, un diabétique, un fracturé, même un gars qui se retrouve avec le crâne explosé (facepalm suivant...) et ce, en seulement quelques secondes.
Il y a juste un petit problème avec ta super-technologie Neill...C'est beaucoup trop facile.

Parce que ces Medbox soignent tellement rapidement et efficacement les pires séquelles que l'idée même de diviser la population entre les riches et les pauvres n'est plus crédible puisqu'il suffirait juste un instant qu'un habitant d'Elysium se dise.

"Hé mais en fait, on pourrait en donner sur Terre."

C'est carrément l'idée sur laquelle se base les buts de chaque personnages et les fondements même de l'univers du film et c'est le point le plus raté bon sang !

J'ai lu une critique du film qui disait qu'il..."repose sur l’idée démente qu’il suffirait d’appuyer sur un bouton pour que tout le monde soit riche et heureux, ce que seule la malignité des méchants empêche"

Bah voilà. C'est ça Elysium de Neill Blomkamp:

Un film avec de bonnes intentions et un bon concept de départ complètement dénaturé et éclipsé par un manichéisme ridiculement exagéré et porté par des personnages fades et caricaturaux qui n'ont aucune autre profondeur que d'êtres de gros connards qui veulent garder leur jouets pour eux et qui détruisent toute subtilités ou notion de messages pour ne donner qu'un blockbuster bébête qui se donne l'air d'être plus intelligent et prétentieux que la moyenne des films de science-fiction habituels.

ça aurait pu être un film novateur sur la lutte des classes ou sur la xénophobie. Mais au final, tout ce qu'on retient c'est... "Sois gentil, pas méchant. C'est pas gentil d'être méchant, c'est mieux d'être gentil".

Un réalisateur qui promet encore à la recherche de son souffle entre conte philosophique et actions Quelques bévues comme la bonne soeur made in 1950 (téléportée???) en 2150 et des bouffonneries génantes comme l'épisode greffe sur teeshirt ou bagarres Tarentinesques . A suivre pourtant

Commentaire social

Un brillant film de science-fiction dystopique, qui est aussi d'actualité tant chaque type de personnage incarne parfaitement la comédie humaine et sa part d'étiquettes sociales et politiques. Mené de main de maître par Neill Blomkamp, l'un des auteurs les plus brillants de sa génération, avec une distribution idéale qui incarne leurs rôles à la perfection.

4.9/5