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AlexTorrance
30 abonnés
486 critiques
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3,5
Publiée le 15 septembre 2012
Encore un film qui s’ajoute à la liste des « injustement oubliés ». À se demander même si quelques centaines de personnes connaissent l’existence de L’Oiseau, troisième long-métrage de son réalisateur Yves Caumon. Pourtant, cette œuvre est imprégnée d’un certain charme, que l’on peut bien évidemment attribuer essentiellement à Sandrine Kiberlain, l’actrice principale. Celle-ci réussit d’ailleurs là où Karin Viard avait lamentablement échoué dans Parlez-moi de vous – lui aussi sorti au mois de janvier cette année – et parvient à interpréter brillamment une femme qui ne porte pas (plus ?) les relations humaines en grande estime. Par ailleurs, seul l’oiseau qui se glisse dans l’appartement de cette dernière parviendra à éveiller en elle une certaine attache, voire même un brin de fascination. Le fait est qu’Anne traine derrière elle un tragique passé et préfère vivre avec ses fantômes plutôt que se lancer de nouveau à corps perdu dans une histoire d’amour, chose en laquelle elle ne croit plus. Cette dernière se retrouve donc à errer machinalement, vide, entre son boulot et son appartement. Peu de pathos, beaucoup de mélancolie. L’Oiseau est indéniablement une très belle œuvre, qui ne saurait quoi faire de la banalité et préfère amplement se lancer dans une histoire atypique et pourtant plutôt simple. Certes, certains mouvements de caméra sont parfois douteux mais l’essentiel est là et le réalisateur parvient tout de même à faire passer son message de liberté. Par ailleurs, on pourra retenir de L’Oiseau une multitude de plans réussis qui accentue la bonne dose de poésie déjà présente. Ainsi, la sortie on ne peut plus discrète du long-métrage aura presque failli me passer à côté, ce qui aurait été dommage en vue de toutes les choses qu’il a à partager. Cette approche noire de la vie qui ne demande qu’à s’égayer un peu chez cette protagoniste, forcée à repousser la moindre avance plus ou moins violemment, et à se perdre dans ses souvenirs, tout en conservant l’image du nouvel arrivant. Ce fameux oiseau, on ne le voit pas si souvent que ça et pourtant, s’il a une influence telle qu’il occupe le titre du film, ce n’est pas si anodin que ça. Au contraire, la morne vie de la jeune femme risque bien de se métamorphoser, à la vue de cette capacité qu’a l’étrange créature à s’adapter à n’importe quelles conditions de vie. Il est temps d’oublier le mal qui a été fait. En conclusion, L’Oiseau est une œuvre d’une grande beauté, sur le fond comme sur la forme. Bien que la monotonie du quotidien d’Anne occupe la majeure partie des images, à aucun moment elle ne déborde de l’écran et offre même un spectacle émouvant et séduisant.
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4,0
Publiée le 29 septembre 2020
C'est le genre de rôle que toute actrice digne de ce nom payerai pour jouer qu'elle ait ou non suffisamment de talents d'acteur pour lui rendre justice. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé pendant le visionnage de ce film mais j'ai l'impression d'avoir passé ce temps attrapé par ce film et surtout le merveilleux jeu d'actrice de Sandrine Kiberlain. Cependant je peux comprendre que ce genre de film nécessite une vraie rencontre entre lui et vous et donc il n'est pas sûr que tout le monde puisse facilement l'aimer. Il n'y a pas beaucoup d'actions et rares sont les dialogues. Mais à chaque seconde quelque chose se passe. Une émotion surgit ou une réflexion à chaque scène. Sandrine Kberlain est totalement fascinante avec son jeu d'actrice. Tout ce qui se passe est en elle mais aussi en vous lorsque vous regardez le film. En un mot ce film est délicat et donc très beau. Son rôle dans L'Oiseau est un cousin éloigné du rôle qu'Isabelle Huppert a joué dans La Dentellière en ce sens que dans les deux cas vous avez des actrices très intelligentes et vibrantes qui ont dû jouer des personnages incolores diamétralement opposés à leur moi normal et les deux sont au-delà des éloges pour ce qui ils ont apporté aux rôles respectifs. Malheureusement je doute que L'Oiseau soit là pour très longtemps mais j'attends le DVD avec impatience...
Une métaphore sur le deuil d'un enfant, un sujet sensible. L'idée est bienvenue mais ne peut pas faire l'objet de tout un film. Sandrine Kiberlain est très touchante et quelques moments sont touchant mais le film reste trop lent.
Ce film minimaliste aborde subtilement le thème du deuil et de la séparation. A travers la composition toute en retenue de Sandrine Kiberlain et par le biais de l'oiseau, une femme renaît à la vie et s'ouvre de nouveau au monde extérieur. La Mostra de Venise avait vu juste en sélectionnant ce film, dommage que les critiques français et le public n'aient pas suivi.
Une réalisation soignée, et une approche intéressante. Le spectateur est pris pour témoin de la vie d'une femme qui tente de survivre tant bien que mal à ses désillusions passées. Film assez profond où il ne se passe pas grand chose, si ce n'est une surprenante rencontre.
film brillant très injustement méconnu. Très émouvant, touchant, délicat, poétique, juste ce qu'il faut. La vie de Anne est totalement terne, elle survit jusqu'à ce qu'un oiseau entre dans sa maison et dans sa vie. Clément Sibony est formidable !
Certes c'est aussi long et lent qu'une après-midi d'hiver sous la pluie, mais au-delà de ce simple fait, c'est pas crédible et vraiment loin de toute poésie ce que veux sous-tendre la BA. A voir pour se flinguer le moral!
Vu ce matin, ce film est sublime. Sandrine Kiberlain merveilleuse et solaire, les hommes rayonnent. Il est bon de voir qu'il y a encore une place pour la beauté et la poésie dans le cinéma français.