N'en déplaise à certains, ce Nuit Blanche est un très bon film qui tient toutes ses promesses et qui offre tout simplement les ingrédients qu'on était venu chercher. Si vous avez aimé les films récents de Fred Cavayé et de Nicolas Boukhrief, vous trouverez sans aucun doute votre compte dans ce nouveau polar made in France. Sans surprise, l'action, le suspens et les rebondissements rythment tambour battant cette histoire mais le tout est mise en scène de façon vraiment efficace et continue contrairement à d'autres films qui alterne trop avec les temps morts. Ici, point de temps morts pour notre héros Vincent qui se retrouvent vraiment dans la merde pour sauver son fils kidnappé par un patron de boite mafieux. Au delà de ce pitch un peu simpliste et déjà vu, le réalisateur et scénariste Frédéric Jardin a su pimenter son intrigue de tout un tas de personnage aux intérêts personnels multiples et d'un décor labyrinthique hallucinant au sein d'une énorme complexe de nuit combinant discothèque, restaurants, billard, etc.....Un endroit parfaitement bien exploité qui permet pas mal de possibilités en terme de "cache-cache", bastons et course poursuite. Un décor qui constitue la vraie clef de ce film en plus d'une panoplie diverse de personnage qui comme je le disais précédemment, essayent tous de la jouer plus ou moins en solo. Entre Vincent qui n'a que son fils en tête, les flics de l'IGS qu'il a sur le dos, son collègue instable Manuel, les truands, les complices, les acheteurs, attendez-vous aux coups les plus bas, aux trahisons, aux magouilles en tous genre, dans un milieu où il ne faut faire confiance à personne et où les ripoux ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Les fans de ce genre de mécanique au ciné seront comblés. Et les acteurs sont plutôt au rendez-vous. Tomer Sisley signe pour moi son meilleur rôle (bien meilleur que dans Largo Winch), Joey Starr et Serge Riaboukine sont excellents et Lizzie Brocheré très convaincante en inspectrice zélé qui incarne tout simplement le bien et la justice (ça parait bête à dire mais elle passe presque pour une exception). Quand à Julien Boisselier, il n'est jamais aussi bon que dans ce style de rôle. Après le génial Gardiens de l'ordre, il interprète une nouvelle fois le personnage le plus intéressant de ce film, cynique, cupide et sans pitié, toujours avec ce timbre de voix inquiétant; j'adore !
Le nombre de salles accordé à ce film rien que sur Paris intra-muros est des plus injustes (2). J'espère qu'il restera longtemps à l'affiche où qu'il ressortira plus tard afin de récolter le nombre d'entrées qu'il mérite.