Voilà le résultat d'un mélange entre un docu-fiction d'Arte, la série sentimentale du début d'après-midi de M6, et enfin le messe du dimanche sur France 2. Je sais, ça ne fait pas rêver, et croyez-moi les deux heures que je viens de passer à regarder ce machin furent longues. Pourtant je suis fan de ce genre de films. Par ailleurs, il faut bien avouer que "Quo Vadis" rend une copie historique très propre, mise à part la question de la responsabilité de Néron dans l'incendie de Rome. Alors, qu'est-ce qui cloche ? Une réalisation insipide pour commencer. Quand on a la prétention de produire un péplum, il faut lui donner un souffle épique. Là, c'est tout plat. L'image est moche et le cadrage tout ce qu'il y a d'anodin. Il manque par ailleurs une vraie BOF. "Gladiator" sans la musique de Hans Zimmer, ça n'a rien à voir. Si "Quo Vadis" pêche par la forme, le fonds laisse lui-aussi à désirer. C'est quoi cette histoire d'amour bidon ? Même "Titanic" semble moins niais, c'est dire. Par ailleurs, le film pue à plein nez le prosélytisme. "Jésus est amour, Jésus est cela, ...et patati et patata". Merde ! C'est insupportable. Ils nous emmerdent les Polonais à nous imposer ainsi leurs croyances. Je préfère encore ce malade de Mel Gibson, au moins il annonce clairement la couleur. Heureusement qu'il y a des films comme "Agora" pour nous empêcher d'avoir une telle vision téléologique de l'Histoire. Une dernière chose remarquable à relever, la présence à la fin du film du fils caché de Lambert Wilson, c'est son sosie parfait.