Le cinéma français ne brille pas cette année et ce n'est pas ce film sur la banlieue, avec des dialogues de banlieue qui viendra apporter un démenti. Dommage de bons acteurs mais scénario simpliste, des personnages caricaturés dans un décor aseptisé... des immeubles propres aux escaliers nickel dans une cité multiraciale !!! Un rêve que beaucoup aimeraient vivre... Une gourde voulant devenir miss et sa mère plantée devant la TV. Une famille où seul le père travaille dans une société de nettoyage pour subvenir aux besoins des siens. Petit budget, petit film sans grand intérêt.
Une très bonne comédie ! Je ne comprends pas les critiques si sévères lues ici même. On s'en fiche que ce ne soit pas réaliste ! C'est drôle, touchant, léger. Evidemment, si on s'attend à un état des lieu de la banlieue hyper sérieux et sociologique, c'est raté et c'est tant mieux ! Les dialogues m'ont beaucoup amusée. Les comédiens sont très bons (et pas seulement François Cluzet). La relation père-fils est touchante sans être larmoyante. Et puis je crois qu'on peut tous se reconnaître un peu, du moins reconnaître l'adolescent que l'on a été. Qui n'a jamais eu (injustement) honte de ses parents...
Depuis Romains Gary, en passant par Marguerite Duras, BHL et Michel Houellebecq, on espérait que les producteurs de cinéma soient résignés à ne plus jamais confier la réalisation d'un film à un écrivain. La veuve de Claude Berri a voulu relever le défi et c'est tant pis pour elle. Il en résulte un film qui à chaque plan respire le conseil technique, où le maximum de mise en scène s'élève à peine au niveau d'un téléfilm ordinaire. Saphia Azzeddine n'a pas dû avoir la moindre discussion esthétique avec son chef opérateur, mais accordons-lui cependant quelques aptitudes à diriger ses comédiens dans les règles de l'art. Quant au matériau, bien qu'il s'accorde mieux à l'exercice romanesque qu'au récit filmé, il est suffisamment chargé en drame humain pour justifier l'un et l'autre. Là-dessus, rien à redire. C'est sur son contenu social que les dents peuvent se mettre à grincer. L'auteur fait le portrait d'un homme qui brave l'humiliation que provoque son emploi d'agent d'entretien, étant admis de fait qu'il est dégradant de faire le ménage. On prolonge ici le propos de l'horripilante élégance du hérisson, que Muriel Barbery a eu toutefois la décence de ne pas mettre en scène elle-même. Mesdames Azzedine et Barbery ont-elles cependant pensé que nombre de spectateurs de leurs films et lecteurs de leurs livres se sentiront humiliés au contact des histoires qu'elles racontent, du fait de ne pas avoir les mêmes armes que ces personnages de fiction confrontés à un quotidien que les esprits bourgeois ne peuvent voir autrement qu'en déroute ? Nous voici, une fois de plus, dans les lieux communs, quand le cinéma (bourgeois) s'acquitte envers les prolétaires en leur donnant une parole. Mesdames Azzedinne et Barbery, je vous renvoie au cinéma italien pour qui le sous-prolétaire peut être affreux, sale, méchant, sans pour autant se sentir coupable ou avili quand Etoore Scola lui montre à quoi il ressemble.
Premier film de la romancière Saphia Azzeddine qui adapte son propre livre. On a les pires craintes au début. C'est long à se mettre en place. On se tape tous les clichés imaginables. Elle nous enfonce à coup de burin que le racisme c'est mal. On le sait ! Cela s'estompe un peu par la suite et le film décolle gentiment. Petit à petit un petit charme opère et on finit par s'attacher à l'histoire et à ses personnages. Si le tout est assez classique et la mise en scène quelconque, les situations sont souvent très drôles et les dialogues font parfois mouche. Les acteurs sont, par contre, tous épatants. Cluzet est très bien mais cela n'étonne plus personne. Et puis le rôle est quand même assez en filigrane. La tête d'affiche et la révélation est Jérémie Duvall, il est formidable. Je n'ai pas vu Le fils à Jo mais il parait qu'il y était aussi très bien. Au final on assiste à une jolie comédie plus comique que sociale. Les défauts d'un premier film mais aussi quelques belles qualités. Mais bon, dispensable et très vite oublié. A voir en famille pourquoi pas...
Un tableau tantôt touchant, tantôt drôle ; qui donne à réfléchir, avec plusieurs niveaux de lecture ; le tout, porté par un très bon jeu d'acteur sur d'excellents dialogues.
la démarche est sympathique, et je suis sûr que le bouquin est trés bien.Mais l'adaptation au ciné est limite, avec des faiblesses scénaristiques et des baisses de rythme malgré le talent des comédiens. il aurait mieux fallut la faire à la TV....
Musique : 1 étoile, Scénario : 0 étoile, Casting : 2 étoiles, Intérêt du film : 1 étoile, Départ du film : 1 étoile, Déroulement du film : 1 étoile, Dénouement du film : 1 étoile.
Nul nul nul. Aucun scénario, des blagues à 2 balles. Dommage car les acteurs sont plutôt bons. Aucun plaisir à avoir vu ce film au ciné.
Quelle étonnante vision idyllique de la banlieue nous est donc montrée ici par Madame Azzeddine ! Une ville du 94 immaculée, des immeubles sociaux où l’on mangerait par terre dans leurs communs tellement ils reluisent, pas un graffiti sur les murs, pas l’ombre d’une cigarette ni d’un chichon dans ce périmètre aseptisé qui ferait passer Neuilly-sur-Seine pour une zone infréquentable. Black, blanc, beur, rom (mais curieusement aucun jaune, la réalisatrice doit être culturellement réfractaire à cette couleur de peau), riche ou pauvre, tout ce petit monde s’entend à merveille. Bien entendu, surviennent ça et là quelques chamailleries intercommunautaires mais tout est toujours bien qui finit bien et de la façon la plus lénifiante qui soit. Inutile d’évoquer un scénario qui ne va nulle part (l’épilogue est consternant de platitude), pourri par des dialogues vulgaires, agrémenté de blagues de potache qui élèvent les œuvres de Michel Lang et les plus mauvais films de Claude Zidi au panthéon du 7ème art. Caricature extrême de certains personnages (la sœur de Polo, notamment), une ambiance de mauvais téléfilm, une musique épouvantable, un François Cluzet décidément pas à sa place dans ce ratage complet : bref, rien à sauver dans ce premier film de la réalisatrice. Son ultime, j’espère. Il est dédié à Claude Berri : habituellement, ne souhaite-t-on pas aux défunts de reposer en paix ?
Du très mauvais cinéma français ... Scénario indigent, montage catastrophique, manque de rythme, un Cluzet qui n'a aucun cas sa place dans cette comédie lourdingue, à l'humour gras. Ce roman adapté par l'auteur même a indubitablement souffert à la retranscription cinématographique ...