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thiboy
23 abonnés
514 critiques
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1,0
Publiée le 30 novembre 2015
On avait déjà eu du mal avec le roman, il a fallu que Saphia Azzeddine l'adapte pour le grand écran et en profite aussi pour se coller la casquette de réalisatrice. Le film consiste à dresser le portrait caricatural d'une famille ouvrière qu'elle film presque de façon choquante. La "réalisatrice" propose donc un film avec une absence totale de mise en scène, l'esthétisme du film nous fait penser à un vieux téléfilm, où l'histoire n'est hélas pas mise sur le devant de la scène, on attend toujours de découvrir les conflits qui les animent, on préfère ici nous présenter la galerie qui n'apparaissent que par le biais de leur distinction sociale ou ethnique. Polo (on appréciera l'acteur) n'assume pas ses origines et l'absence d'éducation de ses parents. Son père (Cluzet en retenu) ne semble pas croire à son rôle. On atteint le somome par la présentation de la mère et de la gille tout juste réduites à regardés les émissions de Arthur et les clips. Pour couronner le tout, Polo est entouré par un noir, un juif et un arabe qui forment sa bande de copains. Bref tous les clichés réunis dans un film, Saphia Azzeddine plonge la tête la première dans les stéréotypes. Elle cherche par-dessus tout à prêcher la réconciliation aussi bien sociale, qu’entre le père et son fils ou ethnique. Chaque personnage reste confiné à son propre rôle sans sortir des tracés. On assiste même à une scène démagogique durant laquelle la réalisatrice se force à vouloir imposer son impartialité sur les personnages (les copains s'envoient chacun leur tour une petite blague sur les juifs, noirs, arabes. Bref tout est à oublier, outre une très laide scène de sexe pour ados pré-pubères on a le droit aussi à un concours de miss qui nous fait indéniablement penser à Little Miss Sunshine. Même la scène finale dont on passe à 15 ans plus tard, dans une banlieue avec un pavillon tout droit sortie des publicités. L'épilogue pompeux prend fin quand le fils de Polo lui fait comprendre que son boulot est en fait "faire le ménage dans les airs", Il s'agit sans doute du navet français 2011. Une étoile pour la prestation de Jérémie Duvall.
Premier long-métrage pour Saphia Azzeddine qui adapte son second roman et en restitue une oeuvre singulièrement vraie et réaliste, aux dialogues bien ciselés et drôles (notamment les nombreuses blagues et autres discours concernant les origines blanc, noir, arabe ou juif, sur l'intégration et le fait d'être français dans un milieu défavorisé). L'autre force du film repose dans sa distribution, où l'on retrouve dans les rôles principaux François Cluzet & Jérémie Duvall (récemment découvert dans Le Fils à Jo - 2011). A leurs côtés, on n'oubliera pas de citer les hilarantes Nanou Garcia & Alison Wheeler. Mon père est femme de ménage (2011) est une agréable surprise dont on en attendait pas tant, sincère, drôle, juste et sans fioriture, les dialogues percutants ne manqueront pas d'en faire rire plus d'un, une comédie sociale qui concerne à la fois les parents et les adolescents, une vraie bouffée d'air frais. Par contre le matraquage publicitaire (Casino & Cristaline) aurait pu être moins agressif et répétitif.
Cette comédie sociale très actuelle,est d'un abord sympathique,mais révèle vite un torrent de faiblesses.Saphia Azzedine semble prêcher pour la tolérance et la non-discrimination.Ses bonnes intentions sont torpillées par un traitement qui procure exactement l'effet inverse.Personnages stéréotypés qui ne sortent jamais de leurs cases.Avalanche de bons sentiments.Et une conclusion bien trop consensuelle.Heureusement,François Cluzet nous sort de la panade.Encore une fois,il est excellent,ici dans le rôle d'un homme de ménage,qui fait tout pour que son fils de 16 ans ne finisse pas comme lui.L'abnégation et la loyauté de son personnage est remarquable.Jérémie Duvall,le véritable personnage principal,est quelqu'un auquel les ados peuvent s'identifier.Complexé,fier et un peu fleur bleue,il sait que prendre l'ascenseur social ne dépend que de lui.Pas facile pourtant quand on vient d'une famille modeste de banlieue,où la soeur décérébrée rêve d'être Miss,et où la mère alitée étale son manque de culture.La partie teen-movie a beau être truffée de dialogues mordants,elle manque de crédibilité,tant les rapports entre les différentes races sont restreints.Vraiment dommage.
En auto-adaptant son propre roman, Saphia Azzedine a mis toutes les chances de son côté pour rendre concret l'imaginaire de ses mots. Sa première réalisation est parfois bancale et manque de tonus et de vitalité à certains moments comme le début qui présente aux spectateurs des personnages froids où les relations mettent un certain temps à transparaître. Mais elle s'en sort globalement bien grâce à un casting original et cohérent : Daniel Auteuil est très bon en père misant tout sur son fils et pouvant tout sacrifier pour lui (il le rend très bien), Jérémie Duvall, bien qu'un peu trop jeune pour les scènes post-elliptiques forme un duo réussi et fusionnel avec Auteuil et surprend plus d'une fois malgré son jeune âge. J'ai adoré l'interprétation de Nanou Garcia en mère un peu à la ramasse mais aimante envers ses enfants. La soeur blonde voulant devenir miss est un stéréotype raté mais comique. On apprécie notamment les potes au jeune, un rebeu, un renoi (déjà vu dans "Entre les murs") et un juif (Jules Sitruk revenant dans un petit rôle, et dont l'énergie nonchalante déçoit) qui apportent de la diversité et contribuent à l'humour du film. Le scénario est simple et suit une traversée dans l'adolescence actuelle avec ses préoccupations, et la relation unique entretenue entre un père et son fils. La direction d'acteur est naturelle et conviviale et la mise en scène, bien qu'un peu simplette, ne s'épuise pas dans des longueurs et des sentiments secondaires. Le style d'écriture est personnel, ni dépouillé, ni provocant et n'a pas le mérite de surprendre mais on suit cette relation sans se prendre la tête, à la légère.
Si sur le plan de la chronique adolescente, le film se suit avec plaisir grâce à des personnages attachants, bien écrits et bien joués, il s'y attarde trop et ne prend pas assez la direction de la peinture sociale et manque de mordant.
La France est divisée. Fracassée en mille morceaux. Les réalités des uns sont loin de la réalité des autres. Je vis et travaille dans le 93 depuis 10 ans et ce film est de mon point de vue une réussite. France réelle ou légèrement sublimée, peu importe, le maître mot du film est la dignité. Enfin une comédie qui tape sur des sujets tabous tels que le racisme (dire à un rom qu'il pue, est-ce insulter tous les roms ?), l'inculture, la honte de ses origines sociales, le décalage entre l'amour d'un père femme de ménage et son fils curieux et cultivé, jaillit spontanément de nulle part (et il en existe). Les sujets abordés sont nombreux et touchent juste comme cette terrible scène des blagues "racistes" racontées par un noir, un arabe, un juif et un français dont la conclusion est des plus inattendues. J'ai trouvé beaucoup d'intelligence à ce film qui est loin des démagogies et des condescendances habituelles. A voir absolument !
Un film d'une incroyable générosité, bourré de bons sentiments et qui pour certain, aura tous les défauts de la terre. En tout cas, ce film au scénario simple, aux dialogues bien sentis, ne manque pas d'atout pour passer un bon moment. Tout a fait honorable.
Mon père est femme de ménage est une comédie sociale et familiale où un père fait tout pour son fils ne devienne pas comme lui. La réalisation est un point faible disons brouillon... tout ça manque un peu de punch.
Petit surprise que ce film tout simple sur une relation père-fils banale mais éminemment juste et touchante. Les interrogations du fils, les sacrifices du père, les conflits qui en découlent sont empreintes d'un réalisme ni mielleux, ni sur-dramatique. François Cluzet est parfait et Jérémie Duvall ne démérite pas. On se croirait véritablement dans le foyer moyen d'une famille qui se démerde pour ses enfants. Un bon point pour un film qui aurait pu être largement gnangnan.
C'est rare qu'un film soit autant gâché par une réalisation bien trop confuse et rendue confuse par un déluge de fausses bonnes idées pour mettre en relief un milieu social peu favorisé et les interactions entre ethnies. Les deux acteurs principaux le père et le fils semblent parfaits pour leur rôles mais ils sont comme effacés dans des scénettes mal combinées, ne jouant que sur des intentions banales et un langage juste vulgaire sinon souvent incompréhensible. Comme une vue bourgeoise d'un milieu dit pauvre qui se caractérise par une monstration de la vulgarité à tous les étages où on décèlerait par bonté beaucoup d'humanité.
Une comédie de mœurs pas banale mais qui au final brasse pas mal de clichés (sur les jeunes de banlieues, les nationalités, les pauvres...) et vire dans le pure consensuel. Malgré une mise en scène peu enlevée, on retiendra la prestation magique de François Cluzet.
Un excellent film sous forme de chronique (le scénario n'est pas ici essentiel), aux dialogues décapants et dont les acteurs sont tous bluffants. Les thèmes de l'amitié, de l'affection, du racisme et des relations familiales sont traités avec justesse et une bonne dose d'émotion. Enormément d'humour également tout au long du film. Dommage que la fin soit un peu en retrait par rapport au reste.
Il est difficile de critiquer en mal un film comme celui-ci. Tout d'abord pour une histoire qu'on sent utile et sociale, pertinente et subtile. N'ayant pas lu le roman on se dit qu'il doit être intéressant. Maintenant en tant qu'objet cinématographique c'est une autre paire de manches. Pour être direct: c'est plat et ça manque d'enjeux. La mise en scène est paresseuse et sans relief, ce n'est pas un gros défaut pour un tel film on vous l'accorde, mais on s'emmerde ferme - et ce même si le film ne fait qu'1h20. Dépassé le stade de la relation père/fils et les scènes entre Cluzet et le jeune Jérémie Duvall, c'est malheureusement inintéressant. Maintenant la réalité sociale est bien là, et encore une fois le sujet est intéressant et pertinent, et les acteurs bons. Mais peut-être est-ce le genre d'histoire qui devrait rester dans un roman, ou en tout cas présenter une autre approche filmique; la preuve en est que de bonnes idées ne font pas spécialement un grand film...
pas grand choses à dire juste un petit film sans plus pour passer un peu sontemps.mais bon il y a des bons passages sur le côté racisme de la vie mais traité avec un peu trop de vulgarité dommage.sinon le fils Jérémie est super bon acteur il est simple gentil intelligent intéressant, c'est lui qui rattrappe l'histoire du film.voilà à voir aussi bien chez soit sur petit écran ça suffit amplement.