Teenage Cavegirls est un petit film érotique signé du généralement médiocre Fred Olen Ray, franchement ce n’était pas des plus enthousiasmants, malgré cependant une idée curieusement rarement exploitée dans le genre : la rencontre entre préhistoire et ère moderne. Le résultat est ma foi bien sympathique.
Les acteurs d’abord sont bien agréables, prenant le film avec humour. Ils sont certes globalement assez caricaturaux et Evan Stone notamment en fait des méga-caisses en homme préhistorique, mais les acteurs se débrouillent pas si mal, en dehors de ce qui est globalement leur activité première : les scènes de sexe. Car le film en effet essaye de construire un minimum ses personnages, essaye de développer des situations, de créer des gags, du coup les acteurs ont un peu plus à faire que dans bien des films softcore. Je relève quand même que la meilleure actrice du lot est clairement Danielle Petty, on sent qu’elle a quand même une expérience plus grande dans le cinéma traditionnel, et en même temps elle ne démérite pas du tout côté scènes érotiques. Elle a d’ailleurs beaucoup de charme.
Le scénario est simpliste c’est clair. Le film propose la rencontre principalement érotique entre un couple de la préhistoire et des chercheurs. Le film est très court, 1 heure environ, hors générique. Même s’il ne faut pas chercher de grandes choses ici, Teenage Cavegirls est pourtant un métrage qui se regarde avec plaisir. D’abord parce qu’il y a des moments bien rigolos, et c’est vrai que le métrage dégage une légèreté, un coté décomplexé et cool très agréable. Ensuite car l’érotisme est vraiment très bon ici. Scènes efficaces et courtes, ce qui évite au film de devenir plombant, bien entrecoupé d’une histoire qui se tient, le film fait passer un bon moment, qui peut se regarder en couple car Teenage Cavegirl plaira indéniablement à Madame comme à Monsieur.
Olen Ray, réalisateur touche à tout plutôt pas bon d’habitude, est surprenant dans ce film. Il offre une réalisation très agréable, et surtout il conduit les scènes érotiques d’une main de maitre, et je pèse mes mots. C’est réellement très bien fait. Si les acteurs ont réellement eux aussi un talent pour cela, la mise en scène, posée, suggestive, la manière de suivre les corps, rendent les scènes très douces teintées d’une certaine drôlerie libertine. A vrai dire j’ai eu une réelle bonne surprise de ce point de vue. Pour le reste le film fait son petit budget. Les décors, la photographie, ne font pas illusion, et c’est vrai que ça reste limité à peu de chose. C’est encore le cas des effets spéciaux. Et oui car le film nous propose quelques dinosaures qui font des apparitions furtives, et deux ou trois autres incrustations. Ce n’est pas terrible du tout, je le dit tout de suite, mais finalement ça donne un petit charme supplémentaire à ce métrage curieux. Quant à la musique je dois dire que pour une fois elle ne plombe pas les scènes de sexe. Redondante comme souvent dans le genre, en revanche elle n’est pas déplaisante à entendre, et correspond bien à la légèreté et à la douceur des scènes.
En clair Teenage Cavegirl est un film softcore qui tient tout à fait la route. En fait il ressemble au croisement improbable du genre érotique avec un vieux film de dino des années 30 et une comédie typée années 90, à une époque où l’on aimait bien rire sur les anachronismes et les décalages temporels. Le résultat n’est pas parfait, mais malgré son petit budget, il respire une belle fraicheur, une belle décontraction, et j’ai tout simplement bien aimé. Je lui accorde 4.