Un très très bon prequel, on sent que le réalisateur (dont je ne citerais pas le nom parce que voilà quoi, faut pas abuser...) a fait ce film, non pas pour ramener bêtement la Chose devant les écrans, mais bel et bien pour apporter quelque chose au premier film, tout en conservant l'esprit de paranoïa du film de Carpenter. Le film permet en effet de comprendre les événements qui se sont produits dans la base norvégienne dont on peut voir les ruines dans le premier film, et le réalisateur reprend fidèlement les différents éléments (le cadavre de la Chose à 2 têtes, le cube de glace éclaté, le scientifique suicidé ou encore le chien de traineaux) et les explique de manière, somme toute, très cohérente. Pour le reste, l'ambiance du film original est parfaitement retranscrite, et, à l’instar du "test sanguin" du 82's, le réalisateur nous propose lui aussi un test de son cru ( le "test des plombages")en apportant un élément nouveau : la Chose ne copie pas la matière inorganique.
Après, tout n'est pas rose dans ce film blanc comme neige, car il y a 3 gros points noirs qu'il faut ici éclaircir (vous m'suivez ?...) : D'abord, c'est un problème très très léger mais, années 2010 oblige, la Chose est ici créée en image de synthèse, la qualité est, somme toute, très bonne, et rend même le film un peu plus speed lors des scènes d'action, mais de fait, le spectateur ne pourra plus se dire "Ah putain, ce monstre en carton pâte est foutrement bien fait, chuis sur que le maquilleur a du y passer des jours à assembler morceaux par morceaux quelque chose d'aussi bien fait !", et à la place, se dira "Ouais, cool ce monstre en images de synthèse...", vous saisissez la nuance ?; Second point, la fin du film : là où le premier volet finissait par
une grosse explosion finale avec la Chose plus moche que jamais, et un dernier doute quand à sa mort définitive (Il reste 2 personnages, l'un des 2 peut être en réalité la chose !)
, le prequel finit par
une scène dans le vaisseau de l'extra-terrestre avec une espèce d'ordinateur de bord what's-the-fuckesque et le départ imminent du vaisseau, puis, dans la dernière séquence, par la même impression de doute que pouvait ressentir le spectateur du premier film, mais içi, le réalisateur se permet de régler la question...
; enfin, troisième point noir : L'heroïne, Mary Elizabeth Winstead, vraiment pas crédible dans ce film par rapport au reste du casting. Quelques défauts qui, sans plomber le film, lui font perdre quelques parcelles de son identité...
Bref, un bon prequel, à voir si vous avez vu le film original !