De Louis Leterrier officiant outre-Atlantique, je connaissais déjà le ratage du Choc des Titans, mais le cinéaste français a connu d’autres films américanisés, auxquels vient s’ajouter le tout récent Insaisissables ; réunissant un casting plutôt aguichant, celui-ci nous conte les tours mystérieux et grandement audacieux exécuté par des magiciens surdoués, surnommés les Quatre Cavaliers. Seulement voilà, leurs numéros d’illusionnistes consistant à voler diverses sommes rondelettes de façon inexpliquée, le FBI et autres instances policières finissent par se pencher sur la chose ; il en résulte donc une enquête tâchant de confondre ces individus énigmatiques (et pourquoi pas découvrir comment ceux-ci procèdent), ce qui va constituer le fil directeur de ce thriller… divertissant. Car là est le principal intérêt des Insaisissables, à savoir nous offrir un divertissement sans prétention ni prise de tête, agréable et doté de bien des points sympathiques ; je n’irai donc pas jusqu’à dire que celui-ci manque d’ambition, mais l’ensemble est franchement convenu, et le récit, bien qu’auréolé d’une intrigue aux aboutissants obscurs, se veut simpliste dans sa forme. Alors oui, des rebondissements il y en a, mais aucun n’est véritablement grisant dans le genre, juste de quoi nous tenir un tant soit peu en haleine et entretenir quelques mystères, voilà tout ; le twist final est d’ailleurs assez bien mené, et un peu surprenant, mais il ne laisse aucunement le spectateur sur le cul, tant l’ensemble du long-métrage se voulait jusqu’ici aisé en terme de construction (on sent que tout se passe comme sur des roulettes, que les anicroches que rencontrent les Quatre Cavaliers sont minimes, voire illusoires). En bref c’est un peu gros, mais pas non plus trop (trop) grandiloquent heureusement ; de même, on note une réalisation certes classique, mais visuellement chatoyante et appréciable, tandis que la BO rempli son office. Enfin au niveau des personnages, aucun ne sort du lot (pour ainsi dire) ; certains sont tout de même attachants, notamment au gré d'un humour bienvenu, mais aucun n’a été travaillé de façon approfondis. Reste que les interprétations sont des plus satisfaisantes, bien qu’aucune ne soit une incroyable performance ; mais la qualité du casting compense largement cet état de fait, comme peuvent en attester les noms d’Harrelson, Eisenberg ou encore Ruffalo etc. Bref, et vous l’aurez compris, Insaisissables est un long-métrage plaisant mais finalement banal dans sa forme comme dans son fond ; dans le genre des illusionnistes, on a déjà largement vu mieux dans le genre, mais on ne boudera notre plaisir, car là est tout le propos de celui-ci : nous divertir, et ce avec une certaine efficacité.