Bouzi Bouzouf aime « Le Troisième Homme » de Carol Reed (qui, comme son prénom ne l'indique pas forcément, est de sexe masculin), sorti en 1949. Oui, en 1949, ce qui doit surprendre une bonne partie d'entre vous, persuadée que l'on ne tournait pas encore des films à cette époque reculée et que le cinéma a vu le jour il y a une dizaine d'années avec « Titanic » de Cameron ou « Le Seigneur des Anneaux » de Jackson. Aïe aïe aïe. « Le Troisième Homme », donc, beau film noir (non, lecteur, un long métrage n'appartient pas au genre du « film noir » parce qu'il est en noir et blanc) avec Joseph Cotten, Alida Valli (petite mais belle) et, bien sûr, Winnie l'Orson Welles. Mais le véritable personnage principal du film n'est pas l'un des acteurs susmentionnés ; il s'agit de la ville de Vienne, où l'action prend place, une Vienne angoissante, mystérieuse, gothique, regorgeant de recoins obscurs et sur les murs de laquelle dansent des ombres inquiétantes. Bref, une Vienne superbement mise en valeur par Carol Reed qui, Bouzi le répète pour les deux du fond qui n'ont pas écouté, est un homme. Sinon, il faut saluer l'édition DVD proposée par une célèbre chaîne à péage, au dos de laquelle l'identité du personnage d'Orson Welles est révélée dès la première ligne du résumé alors que cette identité constitue le mystère central du film. Bravo pour ce travail d'amateur (de toute façon, Bouzi Bouzouf s'en fout car il lit toujours le texte au dos de la boîte après la séance). Si l'on fait un tour sur la page Wikipedia consacré au film on apprend que celui-ci est « généralement connu pour avoir innové avec des cadrages obliques ». Intéressant. De même, on nous dit que « la musique demeure très célèbre et se classa durant onze semaines en tête des meilleures ventes de disques américaines entre avril et juillet 1950 ». C'est bien. Bouzi Bouzouf termine par une info que lui seul connaît : Welles portait des chaussettes de marque Gammarelli pendant la course-poursuite finale dans les égouts.