Le Troisième homme
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yayo
yayo

66 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 27 août 2013
Le troisième homme faisait parti du haut de la liste des films noirs qu'il me fallait absolument voir. J'en attendais beaucoup et j'ai été déçu, frustré même. On sent qu'il y a quelque chose de génial, mais je n'ai jamais réussi à m'impliquer totalement dans l'histoire. Il est clair que niveau mise en scène c'est parfait, et que les acteurs sont très bien dans leurs personnages. Mais le déroulement de l'histoire m'a juste ennuyé par moments. Pourtant avant l'excellent climax et la sublime fin, on a quelques moments intéressants qui telle une décharge me font reprendre espoir dans l'intrigue, puis finalement non, ce n'était qu'un feu de paille. Le gros problème de ce film est certainement le cas Orson Welles et son personnage; du coup je déconseille au spectateur voulant voir le film de lire la distribution, le synopsis (voir la suite de cette critique!). En effet, si on connaît peu cet acteur et que c'est le premier film qu'on voit de lui, le twist peut surprendre. Mais pour moi impossible, du coup je passe plus de la moitié du film à l'attendre, et c'est long! Trop long! Après j'avoue que sa première apparition est juste d'une classe folle. Rien que cette scène justifie l'intérêt des films en noir et blanc car impossible d'avoir ce genre d'effet en couleur. Après j'aime bien tout le discours que tient le personnage à la fête foraine, sa fugue dans les égouts de Vienne. Sinon la musique ultra connue d'Anton Karas est vraiment étrange dans le contexte du film, cela change radicalement de ce qu'on a dans les autres films du genre. Finalement même si ce n'est pas la claque que j'aurai voulu prendre, certains aspect mon assez marqué pour que j'ai envie de le revoir.
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 161 abonnés 3 979 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 27 janvier 2013
Ce film ça fait des années que je voulais le voir, j'en attendais beaucoup, surtout parce qu'il y a Welles en fait et je dois dire que la déception a été à la hauteur de l'attente.
Le début m'a pas mal fait penser à Laura, une personne morte et on tente de se renseigner sur les circonstances de sa mort (après les points communs s'arrêteront là), mais je dois avouer que je m'y suis désintéressé assez vite. Sans doute parce qu'on sait que Lime est vivant vu qu'il est joué par Welles et je n'attendais qu'une chose, qu'il arrive.
Et il se faite attendre le bougre. J'ai suivi cette intrigue sans forcément m'y passionner, je trouve qu'il manque quelque chose pour unifier le choix de la ville, la musique pour le moins surprenante, l'intrigue et la très belle mise en scène de Reed. Séparément c'est très bien, mais le tout ensemble, je sais pas, ça ne m'a pas du tout convaincu.
J'ai vu un bon film, certes, mais voilà, je n'ai pas été transporté et je suis le premier à en être navré.

Et finalement Welles arrive, d'abord avec juste un petit plan sur son visage et là, j'espérai que mon intérêt pour le film remonte, j'ai adoré ce plan où Welles ne sachant que faire se met à sourire, puis ce jeu d'ombre. C'est vraiment très beau. Mais encore une fois ça me semble un peu factice, je ne suis pas dedans.
Et il en sera malheureusement ainsi durant tout le film pour moi. J'ai beau aimer la mise en scène, le jeu de Welles, je me dis que l'histoire aurait peut-être pu être amenée autrement.

Reste que quelques scènes avec Alida Valli qui dégagent quelque chose (une belle femme bien filmée, forcément) et surtout le plan final. Celui-là, j'ai vraiment adoré. C'est typiquement le genre de plan où je me dis : "putain faut que ça finisse comme ça et qu'il n'y ait plus rien après, ça serait juste parfait". Et on a vraiment une très belle fin.

Je tiens aussi à signaler que rarement un petit décadrage de la caméra n'aura aussi bien rendu que dans ce film. Mais bon… Finalement… J'ai aimé sans adorer… déçu…

Je le reverrai dans 10 ans.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 26 décembre 2012
Chef-d'oeuvre à classer parmi les 10 plus grands films de l'histoire du cinéma avec La Règle du jeu, La Grande Illusion, M. le Maudit ou Autant en emporte le vent, entre autres... A voir et revoir !
Estonius
Estonius

3 796 abonnés 5 465 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 novembre 2012
Ce film à sa légende et ne vaudrait que par son exceptionnelle musique et par la participation d'Orson Welles. Ben non, ce film prend le prétexte d'une enquête policière (qui n'a rien d'exceptionnelle) pour nous décrire la quête d'un anti héros (J. Cotten) plongé dans l'univers glauque de la Vienne d'après guerre. C'est traité tambour battant, avec une photographie impressionniste saisissante. Certaines scènes sont à couper le souffle, on reste scotché sur son fauteuil. Chef d'œuvre !
Akamaru
Akamaru

3 225 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 août 2012
Une référence intemporelle du film noir,que l'on attribue généralement à Orson Welles,au lieu de Carol Reed,alors que concrètement,le premier n'apparaît que 15 minutes à l'écran.Ceci étant,son influence est très présente dans "Le Troisième Homme"(1949).Il est à l'origine de la longue poursuite finale dans les égouts,sommet d'expressionnisme dégoulinant.Il est l'auteur de la réplique délicieusement ironique sur les Borgia et les coucous suisses.On pense aussi à lui,tant les cadrages obliques se multiplient,et tant la ville de Vienne dévastée ressemble à un de ses personnages.Autres images obsédantes:son apparition dans l'enluminure d'une porte,ou ses mains sortant des égouts.Pour le reste,le film pâtit d'une intrigue extrêmement prévisible(l'enquête d'un scribouillard sur son ami supposé mort)et d'un Joseph Cotten assez effacé.Quant à la femme fatale,Alida Valli,elle n'est guère mystérieuse ou sexy.Retenons plutôt l'omniprésence de la cithare d'Anton Karas,et la galerie de personnages repoussants,qui ont toutes les raisons de cacher la vérité.Ce film aura une influence essentielle sur tous les polars noirs d'après-guerre.
sword-man
sword-man

89 abonnés 1 017 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 8 juillet 2012
Je reconnais d'énormes qualités à ce "Troisième homme" mais il est un peu étrange à mon goût. La photographie est sublime, ombres et lumières sont en contrastes, et les cadrages inclinés rajoute une touche expressionniste au visuel du film, inspiré par Fritz Lang. Si le découpage est assez réussi dans l'ensemble on ne peut pas en dire autant du montage en dent de scie. Tantôt ennuyant tantôt superbe, on en sort un goût amer. Quand à l'intrigue elle est assez prévisible même si elle est bien écrite. Cela diton reconnait la patte d'Orson Welles dans la réalisation et surtout le final dans les égoûts. Orson Welles qui est celui qui a le plus de charisme à l'écran et le meilleur dialogue du film. Et comment évoquer "Le troisième homme" sans parler de sa musique sorti tout droit d'un restaurant italien, passant en boucle pendant 1h45 et se greffant dans votre cerveau. Le genre de musique pas du tout approprié pour un film noir. Imaginez ça sur la scène de la chambre à gaz de "La liste de Schindler". Bienqu'il soit génial en terme de mise en scène "Le troisième homme" m'a semblé être étrange mais pas fascinant.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 8 juin 2012
Les cordes vibrent sous le doigté d'Anton Karas, et sa cithare délivre un air obsédant qui nous emporte vers des horizons lointains d'antan...Ainsi commence le Troisième homme, superbe film policier qui marqua durablement le genre. Signé Carol Reed, la présence d'Orson Welles partiellement ou non à la barre de la réalisation fut longtemps un sujet polémique, mais qu'importe, concentrons nous sur le film lui même en admettant aveuglément les informations fournies par le générique. Le petite introduction qui lui succède témoigne déjà de la volonté d’exécuter un travail d'orfèvre : un narrateur nous présente succinctement, efficacement tout en étant poétique, le cadre de l'intrigue, à travers une poignée de plans dont chacun porte une valeur esthétique et riche de sens extrêmement importante. Vient ensuite les personnages d'une profondeur classique (j'entends par là qu'ils ne sont pas très originaux mais nuancés) mais habilement développée au fur et à mesure. Ce qui relève du talent c'est d'en avoir fait exister avec panache autant à la fois : Joseph Cottens en héros peu sûr de lui et prompt à se remettre en question, Trevor Howard confirmant qu'il est un acteur hors pair (voir sa prestation dans Ryan's Daughter de Lean, immense!), Alida Vali convaincante et Orson Welles qui n'apparaît que tardivement éclipse tout les autres à lui tout seul ! Conduisant une trame assez complexe mais assez maligne pour laisser le loisir au spectateur de deviner la clef avant sa révélation, l'écrivain Holly Martins commence en simple détective menant une enquête d'une manière somme toute plutôt banale mais qui fera monter durablement le suspense par la suite, et dès l'arrivée d'Harry Lime le film prends un essor considérable qui lui fait côtoyer la vraie grandeur cinématographique. Quoiqu'il en soit, on est servit tout du long par une photographie magnifique qui nous offre une Vienne d'époque mariant réalisme et artistique à la perfection, une mise en scène qui ne fait pas le moindre faux pas (chaque plan est calculé pour avoir une utilité maximale). On débouche à la fin sur des séquences où l'on retient sa respiration tellement le film nous agrippe, tel la rencontre dans la grande roue, le rendez vous au café et enfin la fameuse poursuite finale dans les égouts. Longue, haletante, jamais en perte de souffle, et se concluant par une détonation sans que l'on voie l'issue du duel (tel certains westerns), cette perle est l'une des plus grands poursuite de l'histoire du cinéma, cela ne fait aucun doute. A vivre absolument avant de mourir. Quant au plan final, il termine ce chef d’œuvre par une chute digne de ce nom. Voici le 7ème art dans toute sa splendeur.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 4 juin 2012
Un homme meurt, un ami enquête sur cette mort suspecte, un climat de suspicion dans cette Vienne d'après-guerre belle mais ravagé, des ombres inquiétantes...
Le mort cache bien des secrets dans ce film noir, un classique, beaux décors, histoire intéressante, excellents acteurs, belle musique ( la cithare d'Anton Karas ) mais totalement inadapté.
Pourtant j'ai du mal à le considérai comme un chef-oeuvre !
Une fin un peu décevante fait du troisième homme un bon film mais pas une oeuvre majeure.
AMCHI
AMCHI

6 161 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 mai 2012
Je crois que ce film est considéré comme un chef-d'oeuvre et si j'ai vu un excellent film je n'irais pas jusqu'à le qualifier de merveille du 7ème Art. Un truc qui m'a un peu déçu dans Le Troisième homme c'est sans manque de suspense sinon très bonne intrigue qui maintient vraiment notre intérêt jusqu'au sublime final dans les égouts. Un casting très réussi aussi (même si Joseph Cotten semble un peu effacé par moment face à ses pairs), le contexte de Le Troisième homme est passionnant avec cette belle ville de Vienne encore dans la tourmente des malheurs de la guerre ou plutôt de l'après-guerre. Et enfin une réplique succulente du personnage de Welles qui lui va parfaitement "30 ans de Borgia ont donné Michel-Ange, Leonard de Vinci et David, 500 ans de paix en Suisse a donné l'horloge à coucou". Un dernier mot sur la très belle musique du film jouée à la cithare, belle musique mais ne convenant pas du tout au style sombre du film à moins que ce fut une touche volontairement ironique.
Arthur Debussy
Arthur Debussy

170 abonnés 708 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 février 2022
Indéniable réussite, «Le Troisième Homme» est entièrement dominé par la présence d'Orson Welles acteur et réalisateur. S'il demeure quelque peu classique dans sa forme et sa trame narrative, la réalisation fortement teintée d'expressionnisme (cadrages obliques, ombres portées, noir et blanc sculptural,...) doit beaucoup à l'influence du génial américain. Bien entendu «Le Troisième Homme» est un long métrage de Carol Reed, mais il est de notoriété publique qu'il fut aidé par les indications de Welles, et la fin du récit illustre parfaitement ce propos : la fuite de Welles dans les égouts de Vienne est exceptionnelle de virtuosité et d'inventivité. L'intérêt du film réside aussi dans ses acteurs, dont Joseph Cotten en anti-héros désabusé et cynique et bien sûr Orson Welles, inoubliable et charismatique dès la première seconde qu'il apparaît à l'écran. Ajoutons à cela une Vienne fantasmée et en ruine, magnifiée par l'éclairage de la photographie, un contexte politique chaotique au sortir de la seconde guerre mondiale avec ces multiples zones d'occupations, le marasme économique ambiant source de trafics en tous genres, et l'on obtient un long métrage remarquable, Palme d'Or méritée. Un grand classique à voir! http://artetpoiesis.blogspot.fr/
-marc-
-marc-

17 abonnés 233 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 février 2013
Superbes images de Vienne entre ruines et palais, musique obsédante, personnages désabusés, ambiance inquiétante, c'est une oeuvre puissante et sombre, classique jusque dans le choix cornélien que le héros devra faire. Un grand film témoin d'une époque.
Hotinhere
Hotinhere

613 abonnés 5 098 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 mai 2020
Dans le Vienne de l'après-guerre remplie d'ombre et lumière, un écrivain américain fauché enquête sur le meurtre de son meilleur ami qu'il venait rejoindre.
Un classique du film noir, empreint de mystère, doté d'une mise en scène et photo sublimes (avec des plans d'anthologie dont celui de l'apparition d'Orson Welles dans le faisceau d'un lampadaire), et à la musique inoubliable de la cithare d'Anton Karas.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 11 mars 2012
J'ai attendu longtemps mais j'ai enfin pu visionner ce 3ème homme, considéré par le british film institute comme le meilleur film britannique de tous les temps. Au final, un goût de légère déception me reste dans la bouche. En effet, un certain ennui m'a traversé tout au long du film malgré toutes les qualités indéniables de ce film. A savoir, une réalisation et une photographie sublime clairement influencée par l'expressionnisme allemand d'un Murnau ou d'un Fritz Lang, des acteurs investis et crédibles avec notamment un Orson Welles tout bonnement génial, un scénario ingénieux empreint de mystère sur fond d'après-guerre et enfin LA ritournelle mythique à la cythare d'Anton Karas. Bref, du très lourd certes mais de l'ennui aussi dû je pense à un côté fortement théatral et un rythme de montage imparfait, tantôt trop abrupt qui nuit à la compréhension, tantôt trop lancinant.
Au final, je culpabilise de donner une note équivalente à celle de films mineurs en comparaison mais ma déception est à la hauteur de l'exigence que j'avais envers ce film. L'ai-je vu trop tard? Sûrement mais j'ai préféré notamment de nombreux films de cette époque vus tardivement comme To be or not to be ou encore les oeuvres d'Hitchcock infiniment supérieures telles que L'homme qui en savait trop, La corde, L'ombre d'un doute ou 5ème colonne
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 janvier 2012
Sur invitation de Harry Lime, son ancien ami d'études, Holly Martins, auteur de romans de western, arrive en Autriche, à Vienne. A peine arrivé, il a juste le temps d'assister aux obsèques de son ami, prétendument tué dans un accident de voiture. Dans cette Vienne de l'après Seconde Guerre mondiale encore en ruine et divisée en différents secteurs d'occupation alliés, Harry Lime aurait participé activement à la vente de médicaments contrefaits : la pénicilline qu'il aurait vendu sur le marché noir. Troublé, Holly Martins va mener son enquête.
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 253 abonnés 4 217 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 août 2013
Palme d’or à Cannes en 1961, « Le Troisième homme » occupe une place à part dans l’histoire du cinéma mondial. Le film reconnu par le British Film Institute comme le meilleur film anglais de tous les temps n’est pas parvenu à se faire une place unanimement reconnue parmi les chefs-d’œuvre mondiaux. Il est vrai que Carol Reed, dont ce film demeurera le plus haut fait d’armes, n’a pas la maestria d’un Billy Wilder qui la même année faisait scandale à Hollywood avec le sulfureux « Sunset Boulevard » qui mettait à mal les chimères distribuées par l’usine à rêves. Que peut-on reprocher à Carol Reed qui bénéficie d’un casting de choix et d’un scénario en béton concocté par Graham Greene ? Sans doute un goût trop prononcé pour le clinquant et le tape à l’œil qui lui fait perdre souvent de vue la rigueur de l’intrigue. Fortement imprégné par l’expressionnisme allemand et Murnau, Reed multiplie à l’envi les prises de vue inclinées et les ombres portées inquiétantes courant le long des murs ruisselant de Vienne ou de ses égoûts. En multipliant les hommages à ses metteurs en scène favoris pour des clins d’œil quelques fois amusants comme celui à « M le Maudit » avec l’homme au ballon qui vient perturber la chasse à l’homme qui commence , Reed brouille un peu la cohérence de l’ensemble. Tout ceci fait que son film finit par ressembler à la Vienne de l’époque, une ville écartelée à la recherche de son âme perdue. Malgré toutes les critiques que l’on peut formuler à l’encontre du film notamment le peu de conviction mis par Reed dans l’histoire d’amour entre Joseph Cotten et Alida Valli, son film demeure envoûtant. Le trait de génie de Reed repose essentiellement sur deux noms : Anton Karas et Orson Welles. L’idée d’avoir tenu tête aux producteurs pour imposer la musique entêtante de Karas (musicien ambulant déniché par hasard dans un restaurant de Vienne) déclinée sur tous les tons pendant le film entier, montre une réelle intuition et une forte capacité à se battre pour imposer ses points de vue. Mais comme pour Brando avec Coppola dans « Apocalypse Now » la magie du film tient surtout à la présence ou plutôt la non présence d’Orson Welles . spoiler: Le troisième homme dont tout le monde parle mais que personne n’a réellement vu, c’est bien lui, Harry Lime, petit truand qui profite de cette période trouble pour prolonger un peu à sa façon le travail des nazis en sacrifiant des enfants pour étendre son trafic de pénicilline frelatée
. Comme Brando trente ans plus tard, la carrure de l’acteur est telle qu’elle lui permet de réussir le tour de force d’occuper la place centrale du film avec un rôle mineur qui n'apparait que dans son dernier tiers. Enfin, nouveau trait de génie de Reed qui place dans la bouche de Welles à sa sortie de la Grande Roue du Prater la maxime d’anthologie suivante : "L"Italie sous les Borgia a connu 30 ans de terreur, de meurtres, de carnage... Ca a donné Michel-Ange,de Vinci et la Renaissance. La Suisse a connu la fraternité, 500 ans de démocratie et de paix. Et ça a donné quoi? Le coucou". Inutile d’aller plus loin pour décrire le cynisme d’Harry Lime. Le film se termine par une course poursuite folle dans les égouts de Vienne qui parachève de confirmer la filiation de Reed avec l’expressionnisme allemand et l’une de ses figures de proue, Fritz Lang. Si ce n’est pas du grand art ça lui ressemble quand même.
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