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    Noriko no shokutaku
    Note moyenne
    3,8
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    9 critiques spectateurs

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    Starwealther
    Starwealther

    78 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2022
    Un bon film du réalisateur japonais qui offre une suite à "Suicide Club". En effet, Sion Sono nous narrera la vie tourmentée de plusieurs jeunes filles qui vont perdre leur identité et devenir une autre personne. Cette personne aura un pseudo et naîtra d'un tchat sur internet. Comme toujours, beaucoup de scènes sont bizarres et ne ressemblent à rien de déjà vu, c'est vraiment très original. Il fait une critique de la société japonaise et de la perte de repères de la jeunesse qui veut s'éloigner des traditions très strictes et des moeurs ancestrales de leur pays. Une réussite avec de nombreuses scènes "choc" qui interpellent beaucoup.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Noriko's dinner table réalisé par Sion Sono n'est ni une suite, ni une prequel de Suicide Club mais une sorte de film parallèle pour répondre à ses questions.

    Ce film largement plus tourné sur le dramatique que l'épouvante possède une autre forme que Suicide Club, une forme moins policière mais plus documentaire, digne d'un drame du dimanche passant sur TEVA.

    L'histoire s'eparpille moin sur plusieurs sujets et reste plus claustrophobe.

    L'histoire de Noriko Shimabara, une jeune paysanne vivant dans la petite campagne Toyokawa avec une famille des plus ordinaire et monotone au possible. Marre de la routine infernal de sa famille conservatrice, Noriko décide de partir à Tokyo mais empêche par son père ayant peur qu'elle tombe enceinte et jalouse de la vie extravagantes des femmes de Tokyo elle va donc partir mais détruire derrière elle la cellule familiale quand après son départ sa sœur Yuka va la suivre. Les deux sœurs vont donc entre dans des jeux décadents et pervers ceux de la mort et de la deviance loin de la vie paisible et paradisiaque sans le moindre problèmes qu'elles avaient à Toyokawa.

    Ce film met en jeu, l'histoire du loup et du lapin, donc de celui qui tue et de celui qui se fais tué, un jeu cruel et pervers qui semble se propagé sur Tokyo et dont les deux héroïnes vont en être naïvement entraîne.

    Noriko en vient carrément à perdre son identité et à avoir comme père, un punk de la rue... Un jeu de rôle totalement irréaliste ou la faiblesse et la force d'esprit sont mis en jeu.

    Malheureusement ces jeux mènent à des suicides car les meurtres sont consentants et tout ça pour faire partie à des groupes qui different de la pression familiale qui hurle aux oreilles des adolescents ressentant la solitude.

    Un film poignant et incroyable qui pour moi surpasse sur quelques points Suicide Club.

    Ce que je pourrais lui reprocher serai sa lenteur incroyable et les multiples monologues interminable de Noriko... Mais sans ce rythme d'escargot le film reste d'une grande puissance.
    cocolapinfr
    cocolapinfr

    70 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2016
    NORIKO'S DINNER TABLE est un film de mot, où la narration est développée à la façon d'un livre, ce qui donne une plus grande profondeur à ces personnages. Il se développe autour d'une famille en apparence normale, une famille dont la fille aînée n'en peut plus de cette apparence. Le père se confortant dans un tableau de famille où tout le monde est souriant, la fille qui souhaitant être stupide et heureuse comme sa copine d'école. Cette dernière décide de fuguer et de prendre une nouvelle identité, elle tombera sur le chemin d'une orpheline qu'elle admire spoiler: et qui s'avère diriger une entreprise de "location"
    . Un drame familial avec des personnages à la fois crédibles et tarés. Excellent final. En termes d'émotion en dessous de "Love Exposure", mais réflexion très intéressante sur une vision japonaise de la famille.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    film assez compliqué, en langue d origine avec sous titrage pas évident de comprendre le film en déchiffrant tout, de plus assez long plus de 2 heures .. donc pour ma part pas terrible ..
    LUET M
    LUET M

    42 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2012
    Le 'Testament de Noriko', annoncé comme la suite de 'Suicide Club', est pourtant clairement différent dans sa forme et son récit même s'il se base sur un aspect semblable à l'oeuvre de 2003 - celui de l'existence (ou non) du Club des Suicides. Comme dans le premier volet et comme dans son 'Hazard' qu'il réalisera la même année, Sono Sion propose une vision pessimiste de la jeunesse actuelle en perte de repères, de la fracture entre les générations (notamment depuis l'après-guerre dans les années 1970-80 jusqu'à maintenant), qui oppose des modes de vie et de pensée radicalement différents. Du point de vue de ces nouvelles générations, la notion des valeurs familiales et des traditions nippones perdent leur sens. Il en résulte alors des drames sociaux, qui sont ici évoqués de manière très froide, brutale, violente, voire complètement décalée. Sono garde sa rage et sa folie habituelle pour décrire cette société de manière très dérangeante, comme il le fait quasiment pour tous ses films ('Cold Fish', 'Strange Circus', 'Love Exposure'...) au point de rendre des situations très surréalistes. Le bémol serait dans la longueur du film, qui aurait pu largement être raccourcie, même si l'on sait désormais que les scènes accessoires à rallonge - comme les longs dialogues de Tarantino - sont des marques de fabrique inhérentes au réalisateur, qui sont rarement déplaisantes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 juin 2012
    Pas mon préféré mais terriblement efficasse, sono maitrise son sujet
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 juillet 2012
    ATTENTION! A ceux qui veulent voir la suite du chef-d'oeuvre de Sono Sion en gore, soyez prévenu! Ce film n'a rien à voir avec le premier!
    Noriko, 17 ans, habite une petite ville du Japon. S’ennuyant ferme dans une cellule familiale qui ne semble pas la comprendre, la jeune fille se réfugie dans les échanges internet où elle peut briser sa solitude. Ces amitiés épistolaires et virtuelles la pousseront à fuguer de chez elle pour Tokyo. Yuka, la jeune sœur de Noriko, la suivra quelques mois plus tard. Les deux filles vont alors intégrer un étrange cercle censé répondre à leur mal existentiel. Pendant ce temps, leur père, ivre de chagrin, écume les rues de la capitale pour les retrouver après que sa femme se soit suicidée.


    NORIKO’S DINNER TABLE est également connu sous le nom SUICIDE CLUB 0 : NORIKO’S DINNER TABLE, un titre plus explicite quant à la nature de ce film signé de l’étonnant auteur et réalisateur Sion Sono : une préquelle à son explosif SUICIDE CLUB. Une occasion d’un métrage en continuité prompt à lever les nombreuses zones d’ombres de l’intrigue tarabiscotée du premier opus ? Bien sûr que non. Si l’intrigue de NORIKO’S DINNER TABLE évolue autour de la fameuse scène d’ouverture de SUICIDE CLUB (et sa cinquantaine de lycéennes se jetant sous le métro), Sono choisit un traitement très différent pour cette «fausse» séquelle. Le but n’est pas tant de frustrer le spectateur que d’ajouter un film encore différent à une filmographie déjà variée et passionnante. Tourné à quelques mois de STRANGE CIRCUS, NORIKO’S DINNER TABLE est également très loin de la sensualité tragique et perverse de ce film magnifique. Sion Sono est un artiste pluridisciplinaire (poésie, théâtre, musique) et ce nouveau film va être l’occasion pour lui de verser dans une forme de cinéma très littéraire.


    Adapté de l’un de ses romans, NORIKO’S DINNER TABLE est effectivement un film de mots. Formaliste inspiré, Sono se désintéresse ici du visuel pour signer un film tourné en DV et la plupart du temps caméra à l’épaule. Le film est de plus très peu découpé et se contente de «capturer» assez frontalement l’action. Le récit n’est pas mené par l’image, mais par les voix des personnages. Des voix intérieures omniprésentes, en voix-off parfois au dessus des dialogues des séquences, et qui charpentent l’approche très écrite du film. Si écrite que l’image n’en devient qu’une illustration, parfois volontairement redondante. Le rythme posé et la longue durée du film (presque 3 heures) renforcent cette impression de réellement voir un livre d’images et de sons. Pourquoi faire un film si c’est pour bouder à ce point les possibilités du médium cinéma ? Tout simplement parce que Sono est frustré de ne pas pouvoir imprimer plus d’émotionnel dans ses récits littéraires qu’il juge trop froids. NORIKO’S DINNER TABLE c’est donc ça, un livre qui bénéficie du pouvoir sensitif du cinéma grâce au jeu à fleur de peau des comédiens, à l’entêtante musique mélancolique du film et au pouvoir évocateur d’une image très ancrée dans un quotidien qui nous concerne tous.


    NORIKO’S DINNER TABLE suit l’intimité de Noriko, mais aussi de sa jeune sœur Yuka, de leur père, ainsi que de quelques autres personnages. Ce sont les héros successifs d’un film organisé en chapitres dédiés à leurs expériences, le récit n’hésitant pas à revisiter la chronologie pour nous donner l’éclairage de la vision de chacun. Le malaise familial est encore le centre de réflexion de Sono, qui choisit à nouveau ici un axe très provocateur pour mettre à nu ces disfonctionnements. Car lorsque Noriko et Yuka fuguent à Tokyo, elles vont bien entendu tomber dans un réseau tenu par l’étrange Kumiko, aussi surnommée «Ueno54» car elle fut trouvée bébé dans la consigne automatique 54 de la gare du quartier de Ueno (une référence au formidable roman «Les bébés de la consigne automatique» de Ryu Murakami). Orpheline, Kumiko tient (par manque ou par vengeance) une étrange entreprise de «prostitution». Il n’est pas demandé aux jeunes filles qu’elle récupère dans la rue de coucher pour quelques billets, mais de tenir le rôle de filles modèles pour reconstruire des cadres familiaux contre rémunération. Un homme alcoolique et joueur incapable de fonder une famille ? Le «réseau» de Kumiko est là pour lui proposer les services de filles qui l’appelleront «papa» pour des simulations de repas enjoués réservés au mois ou à l’année. Sous de fausses identités, Noriko et Yuka trouveront dans ce simulacre familial un espace apaisant (bien que factice) à leurs propres angoisses.


    Tout cela n’a pas grand-chose à voir avec le premier SUICIDE CLUB, bien que l’accident du métro revienne constamment dans le film. Le lien entre les deux métrages se fait par le biais du site internet qu’utilise Noriko pour sortir de la solitude de sa vie à la campagne, le même site qui comptabilisait sous forme de points rouges et blancs les suicides du premier opus. NORIKO’S DINNER TABLE nous présente Kumiko et son «réseau» comme le cerveau derrière le site. La problématique derrière ce dernier serait donc plus vaste et impliquerait un système de société alternative où chacun aurait un rôle prédéfini. Des explications volontairement nébuleuses qui ne font qu’ouvrir de nouvelles trappes dans les mystères du premier film. Très sincèrement, NORIKO’S DINNER TABLE pourrait parfaitement se passer de ce lien direct, plutôt artificiel, étant donné qu’il prolonge déjà la réflexion de SUICIDE CLUB sur une société japonaise asphyxiée par le mal-être d’un «moi» qui n’a pas sa place. La véritable question de NORIKO’S DINNER TABLE est là : comment être soi, sachant qu’être soi nous expose inévitablement à la souffrance. Noriko, Yuka, mais aussi la jeunesse japonaise dans son ensemble, préfèreront se réfugier dans des rôles, aussi absurdes soit-ils. On pense à cette adolescente qui se laissera tuer sous le regard neutre de son amie par un client souffrant de démence. La jeune fille est certes morte, mais de manière heureuse car c’était son «rôle». Sono raille fortement ici ses concitoyens enfermés dans des vies millimétrées par une société nippone particulièrement attachée à la cohésion du «groupe». Une attitude que l’artiste compare à des «suicides psychologiques», un abandon de sa propre personne dans un environnement où être libre revient à se suicider «physiquement».


    NORIKO’S DINNER TABLE est encore une excellente surprise de la part d’un auteur qui ne se laisse décidemment pas dompter, y compris par lui-même. C’est à un superbe film introverti et tragique auquel nous sommes invités, où les débauches gores et grotesques sont occultées (ou presque) au profit d’une peinture de personnages toute en finesse, nuances, et parfois même paradoxes. L’interprétation est bien entendu de très haut niveau, mention spéciale à la jeune Yuriko Yoshitaka (Yuka) qui se montre absolument époustouflante. Sa performance lui vaudra le prix du meilleur jeune espoir au festival de Yokohama. Plus cohérent que SUICIDE CLUB, moins agressif que STRANGE CIRCUS, NORIKO’S DINNER TABLE constitue une excellente porte d’entrée à tous les néophytes du cinéma de Sion Sono. Un film au plus proche d’un cinéma dit «classique», mais qui ouvre paradoxalement une fenêtre très personnelle sur un auteur à suivre de très près. Sono a depuis déclaré qu’il souhaiterait réaliser un troisième film qui pourrait former un triptyque sur le suicide et le malaise soulevé par les deux films.


    Peu distribué en vidéo, NORIKO’S DINNER TABLE arrive en France couplé avec SUICIDE CLUB. Une excellente initiative de l’éditeur français Kubik. Tourné en vidéo, le master présente pourtant la version kinescopée en 35mm. Un choix artistique à mettre au crédit de Sono. L’image est anamorphosée pour le 16/9 et ne présente pas de soucis techniques particuliers. Bien entendu, qui dit vidéo transférée sur pellicule sous entend un rendu particulier et volontairement «dégradé». Les noirs sont assez peu profonds, les couleurs quelque peu délavées et certains plans sont un peu flous. Des défauts d’origine, qui ont été constatés lors des projections salles en festivals. La piste sonore unique est un stéréo de très bonne facture. Etant donné que NORIKO’S DINNER TABLE est déjà présenté en «bonus» de SUICIDE CLUB, le film ne bénéficie pas de suppléments hormis quelques bandes-annonces de l’éditeur.

    Eric Dinkian du site Devil
    Dead.
    willyzacc
    willyzacc

    79 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2010
    Deuxième film de Sono Sion après Suicide Club (grâce au super coffret collector). Ce film ce détache largement de Suicide Club dans sa forme et son propos. La voix off domine et nous mène selon les points de vus des différents personnages, pour nous raconter une histoire pleine d'un site qui propose en quelques sorte une nouvelle vie à des filles en mal-être. Une société alternative où chacun doit jouer un rôle. Le tout repose sur Noriko et Yuka, deux sœurs, qui quittent tour à tour leur maison pour rejoindre Kimuko (ou Ueno54) et sa "société". Un film qui réfléchi sur la situation des japonais dans une société millimétré où chacun doit jouer son rôle. Porté par des acteurs excellents (Notamment Yuriko Yoshitaka, qui joue Yuka), et une très belle bande son ce film mérite d'être vu comme une œuvre à part entière et non un simple prequel à Suicide Club.
    Sono Sion est un grand réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 août 2013
    Oeuvre chorale sur un Japon de nihilisme total, La table à dîner de Noriko (3h) est sans doute l’œuvre la plus forte de son auteur. Oubliez le parfois ridicule mais dérangeant Scuicide Club, Sono Sion tire avec ce film qui est une sorte de prequel qui est en fait un portrait terrifiant de la société japonaise d'aujourd'hui, et sur le tard d'un film sur la famille en général. L'image n'est pas d'une grande qualité, le son aussi, peu de jeu sur les focales, ici Sion narre une histoire en chapitre au moyen de la puissance des comédien, de ses mouvements de caméra et de ses situations et dialogues magnifiques. Une jeune lycéenne part de chez elle mal dans sa peau, traverse un peu Tokyo et finit par rencontrer une jeune femme qui va la guider vers une société d'échange de familles. L'idée est d'une simplicité désarmante et la réalisation plonge le spectateur dans une peur assez profonde des liens qui unissent oui ou non les personnes d'une famille (les fameux "liens" qui étaient approchés dans le premier suicide club). Posant des personnages splendides et tous très bien caractérisés, loin de tout pathos, le cinéma de Sion enchaine au contraire des scènes déconcertantes d'économie, mais bourdonnantes de significations et de poésie tragique, mêlant à chaque instant plein de genres cinématographiques et virevoltant de liberté et de croyance dans chaque élément de l'image. Il peint un univers de Japon où la famille moderne n'a plus lieu d'être; des chats qui avancent tout juste dans les ruelles, et finit par livrer des séquences finales de retrouvailles déchirantes et cruelles où un nihilisme terrible vient côtoyer l'absurde le plus direct à travers le bain de sang de famille. La figure paternelle prend le coup de n'avoir pas aimé assez ses filles, et débarrassé de son passé, c'est un nouveau départ dans le matin incertain du brouillard que la jeune sœur va finalement prendre, laissant les fantômes de la famille pour se perdre elle-même dans un Japon perdu et rongé de meurtre. Les animaux se sont affrontés dans le salon familial, et si la folie quitte ce jeune personnage, l'avenir lui ne lui est pas radieux. Profondément dément, jusqu’à l'os de son sujet, cette table à dîner est avant tout un film de monstre se cachant derrière son beau visage, et cette expérience traverse la vie comme un ouragan de folie humaine et de beauté. Hanté pour longtemps.
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