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chrischambers86
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4,0
Publiée le 31 janvier 2009
"Un film perdu dans le cosmos et trouvè à la ferraille"...Un an avant les èvènements de mai 68, le cinèaste Jean Luc Godard se rèvèle ici un sociologue visionnaire dans cette farce vengeresse et virtuose! On n'est pas près d'oublier ses couleurs heurtèes, ses images chocs et surtout cette interminable sèquence de l'embouteillage au bord d'une petite route dèpartementale dans l’un des plus longs travellings de l’histoire du cinéma! Les acteurs sont tous remarquables: de Jean Yanne, ègoïste et fier de ce qu'il possède à Mireille Darc, futile, coquette et soumise à son mari, sans oublier Jean-Pierre Lèaud, en rèvolutionnaire post-soixantuitarde! Un film qui dènonce la frènèsie de la voiture dans des scènes d'une extraordinaire violence! Une chose est sûre, avec "Week-end", Godard est au sommet de son art...
Les protagonistes aiment la verdure de la campagne mais le spectateur aime-t-il le bruit des Klaxons? Il vaut mieux baisser le son pour ne pas être indisposé, puis couper l'image pour ne pas mourir de lassitude. En bref, voilà un film qui ne va pas me réconcilier avec Godard. Tous les goûts..........
Malheureusement ce Week End est l'illustration parfaite du film que je crains chez Godard, pas qu'il soit mauvais, mais juste ça ne m'intéresse pas tant que ça de le voir, je trouve qu'il est plus intéressant d'en débattre, de lire des analyses que de voir le film lui même. à l'inverse de films comme à bout de souffle, pierrot le fou ou même passion. Il y a quelques films chez Godard qui ont des idées (excellentes) mais dont le passage derrière la caméra ne me dit rien. Ici je retiendrais surtout l'absurdité du film et son travelling lors de la scène de l'embouteillage. C'est peut-être un des Godard les plus fous. Les moins rationnels. Cette attaque contre tout ce qui fait notre monde petit bourgeois. Mais ça reste à voir, surtout si on aime Godard.
Une belle expérimentation de ce qui pourrait être qualifiée de la + longue bande-annoce du monde : Toutefois, Godard semblant " cracher dans la soupe " ; le film peut lasser par sa oisiveté apparente & ses situations quelque peu absurdes mis bout à bout sans lien évident.
Mouais, bon alors y a une scène qui est très bien c'est celle de l'embouteillage. Ce très long travelling sur un embouteillage (faut arriver à intéresser le spectateur pendant environ 3 minutes sur un bouchon quand même quoi !) est le meilleur moment du film (même si je ne vois pas le côté "affaire morale" là dedans, mais passons). Bref, après ça m'a pas passionné plus que ça. J'ai des idées d'interprétations quant au film (mais faut-il vouloir à tout prix comprendre Godard ?) mais ça m'a laissé un peu de marbre.
C'est un road-movie très singulier, façon Godard, une aventure satirique puis politique dont les époux désunis Corinne et Roland que jouent Mireille Darc et Jean Yanne sont les héros égarés et ridicules. Sur un mode souvent loufoque, conformément aux rencontres étranges qui jalonnent le chemin du couple, en automobile spoiler: puis à pied après leur accident de voiture, Godard n'en réalise pas moins un pamphlet sur la société de consommation, capitaliste par extension, symbolisée ici par l'automobile. A travers elle, Godard fustige le matérialisme et l'individualisme, la violence sociale et comportementale, comme l'attestent ces grotesques pugilats entre automobilistes ou, plus dramatiquement, spoiler: les cacavres ensanglantés et les épaves de voitures accidentées qui jonchent les routes et carrefours (mémorable et emblématique travelling). L'hécatombe prend un tour surréaliste.
Plus tard, coïncidant avec une partie moins savoureuse du film, Corinne et Roland sont spoiler: les otages d'un groupe terroriste d'extrême gauche, support du discours tiers-mondiste et anti-capitaliste du cinéaste. Le trublion Godard fait cohabiter une fois de plus un discours (politique) volontiers abscons et une méthode (mise en scène) pleine de surprises et de spontanéité, d'espièglerie. De cette "comédie politique, si je peux dire, je retiendrai en particulier l'mpertinence qui résume bien le postulat de Godard: sortspoiler: ie indemne d'un carambolage, Mireille Darc désespère de récupérer dans les décombres son sac Hermès!
Un délire brouillon et pénible de plus d'1h30. Pourtant le film commence bien. C'est indéniablement innovant, on retrouve Jean Yanne dans son rôle fétiche de brute épaisse et malpolie, enfin humour et sensualité sont au rendez-vous. Mais très vite, cette bonne impression s'étiole, pour finalement laisser place à un ennui mortel voire même à du dégoût. Le raz-le bol est surtout sonore : trop de discours à la con, de bruit de voiture, ... La satire sociale est louable, mais trop confuse. La violence ? Elle ne m'a pas choqué, même la scène lors de laquelle ils zigouillent les animaux (sales bêtes...). Une déception donc.
Sacré Godard va. On peut dire qu'il savait y faire pour ne laisser personne indifférent. La preuve en est avec ce "Week-end", film totalement surréaliste. Surréalisme bien entendu voulu par le cinéaste. Cependant, que ne faut-il pas endurer pour aller jusqu'au bout. Un vrai brouhaha. Godard ayant clairement fait des expérimentations sonores, au détriment de son intrigue. Certes, la maîtrise technique de Godard est bien réelle. En témoignent le long travelling nous montrant l'embouteillage et le balayage à 360° de la cour de la ferme. Mais, en plus de ne pas suffire, tout cela respire quand même la frime. La performance de Jean Yanne, pourtant excellente, ne suffit pas non plus. L'audace, l'expérimentation, le surréalisme, c'est bien joli. Mais rien ne guérit l'ennui.
Critique de la bourgeoisie, de la société de consommation et de loisirs, appel au discours révolutionnaire... Sur le papier, c'est prometteur. Mais Godard ne ménage pas le spectateur : déconstruction narrative, jeux sonores tonitruants, symbolique outrancière... C'est inregardable et inécoutable.
Bien dans la manière de Godard dans la forme : du cinéma distancié, déconstruit, truffé de morceaux rapportés culturels (Mozart, Bataille, Lautréamont…). C’est par moment drôle, plus ennuyeux quand le réalisateur se lance vers l’agit-prop tiers-mondiste. Ce qui distingue vraiment le film c’est la violence virulente du fond. Le couple J. Yanne-M. Darc est un couple de bourgeois arrivés, de beaufs au dernier degré de l’ignominie. Ils déambulent sur des routes de campagne livrées au grotesque cauchemardesque, pleines d’épaves de véhicules accidentées et de cadavres, où la violence individualiste insensée est partout. Un croquis poussé à la caricature de la barbarie moderne. On pourrait dire que ce tableau de société est plus dans l’air de temps actuel que dans celui de la fin des années 60. Le film a vraiment quelque chose de prémonitoire. Le fond rejoint la forme dans l’aspect apocalyptique, et c’est là que le film touche au grand art.
« Un film trouvé à la ferraille » comme il le dit lui-même avec sa fausse modestie, un film où Godard, fidèle à sa manière, dénonce : il commence par « choquer le bourgeois » en faisant raconter à Mireille Darc sa dernière partie à trois, puis s’attaque à la société de consommation qui tue par accident de voiture quelque 10 000 usagers par an (mais aurait-il été capable de reconnaître que la division de ce nombre par deux depuis 2000 a été obtenue en sanctionnant fermement les excès de vitesse ?), puis se perd dans ses considérations pseudo-philosophico littéraires habituelles… jusqu’à ce que j’arrête. Au bout d’un peu plus d’une heure. Désolé, je n’y arrive pas.
De tous les "films" de Godard, c'est celui que je trouve le moins épouvantable. Du point de vue artistique, c'est toujours aussi mauvais, mais Godard a tout de même rajouté quelques touches humoristiques qui aident le spectateur à tenir le choc. Sa vision des embouteillages en campagne est originale : de vastes champs de bataille où les voitures brisées et en feu jalonnent les routes et prés. Saluons aussi le long travelling de bouchon qui devait nécessiter un temps fou de préparation. Parlons de l'histoire ( ah bon ? il y en a une ? ) Godard reprend l'idée d'un départ en week end d'un couple parisien. Après, il s'en fiche de savoir quoi raconter pendant ce périple et de quelle manière il se finira. L'important est d'accumuler délires et bordels de mise en scène et de montage, insérant des inter-titres inutiles. On se demande encore quel rapport y a t-il entre un embouteillage et un révolutionnaire hurlant la Constitution en plein champ, ce que fichent des hurluberlus déguisés et un joueur de batterie en plein bois, comment des voitures rouillées se transforment en moutons, et pourquoi, mais grands dieux pourquoi Godard écrit-il des dialogues longs si ce n'est pour les recouvrir de musique surmixée ??! ( et en parlant de surmixage, le son chez Godard aura toujours été une abomination) Le spectateur se souviendra encore de ces pénibles séquences inaudibles, donc inutiles, de conversations où les acteurs ne font que citer des poèmes et définitions philosophiques. D'ailleurs le spectateur, tout au long des visionnages des fil... des trucs de Godard, se posera toujours la même question : pourquoi me faites-vous tant souffrir ?!
Pour être spécial, c'est un film spécial... Jean-Luc Godard n'a jamais et ce n'est pas peu dire cherché le consensus. Tout au long de sa carrière, il s'est violemment attaché à détruire tous les codes qui avaient pu être établis jusqu'à son époque. Pleins de rage, ses films respirent la nouveauté et la création mais également parfois l'abstraction et l'absurde. "Week-end" fait partie de ceux-là : il s'agit en effet très certainement du long-métrage le plus déjanté que j'ai pu voir de son auteur. Sans réel scénario, avec une seule idée en tête (celle d'un week-end particulier), il aspire à remettre en cause, mieux à passer à l'abattoir la société Occidentale dans laquelle nous vivons. La crudité de l'existence d'une population aux sentiments inhumains est passée au crible : obsédée par le sexe et sa pratique dans des conditions bestiales, dominée par des pulsions mortelles incontrôlables, celle-ci connaît finalement une décadence des plus totales. L'itinéraire sanglant d'un couple de petits bourgeois servira à illustrer la thèse de Godard, la route étant peuplée d'êtres décérébrés, tous plus fous les uns que les autres. Le cinéaste n'a de plus jamais caché ses affinités avec un marxisme radical, ici développé et argumenté par l'intermédiaire de longs et violents discours. L'auteur de "Week-end" a toujours considéré qu'un réalisateur ne réussissait que deux ou trois bons films au maximum dans sa carrière et que le reste comportait de belles scènes, de bonnes idées mais était nécessairement inabouti : c'est un peu l'impression que l'on a ici, tant les libertés prises sur la forme comme sur le fond offrent de purs moments d'anthologie mais également d'autres séquences nettement moins inspirées, hachant ainsi le rythme d'un film passionnant, seulement ô combien inégal. Une fois cette expérience conclue, on se dit qu'un tel décalage entre les jeunes idéalistes de ce type et la France très conservatrice de l'époque ne pouvait que déboucher sur les événements de Mai 68...
A chaud j’avais écrit une critique bien sanglante envers ce film et Godard mais avec le recul je me calme un peu, même si mon opinion sur Week-end reste intacte : J’ai vraiment passé un des moments cinématographiques les plus désagréables de ma vie. En fait mon opinion de Godard a toujours été spéciale chez moi. J’avais adoré Vivre sa vie mais par la suite j’ai vu A bout de souffle que j’ai trouvé vain et Le Mépris qui selon moi avait gâché un excellent potentiel de départ à cause d’expérimentations chiantes et d’une Brigitte Bardot absolument irritante. Week-end est, je dirais, dans l’expérimentation plutôt que dans la fiction. Qu’est-ce que raconte ce film ? A vrai dire j’en sais rien et je m’en fous, pour moi c’est de la branlette intellectuelle de premier plan qui ne m’a strictement rien apporté si ce n’est de la souffrance. Bon Dieu que c’est long… Et pénible à souhait, forcément Godard modifie toutes les règles cinématographiques à sa guise dans une tentative vaine et prétentieuse de se démarquer de l’académisme primaire sauf que c’est chiant. J’ai beau me retourner dix mille fois la question dans la tête, à quoi bon foutre de la musique assourdissante pendant un dialogue intéressant à la base ? Je veux bien qu’on me dise que ça a une symbolique, que ça marque la déconnection du dialogue de l’autre protagoniste sauf que là c’est hors-sujet, je ne vois toujours pas comment on pourrait décrocher de la conversation à ce moment-là. Ou alors c’est une critique incroyablement subtile (Ironie bien sûr) de la censure. Quoi qu’il en soit c’est à chier. Bon après le film a selon moi une bonne qualité, il est très bien mis en scène. Le travelling sur l’embouteillage est visuellement impeccable mais, héhé, une fois n’est pas coutume, Godard qu’est-ce qu’il fait ? IL TE CASSE LES OREILLES POUR MONTRER LE CRI DE REVOLTE, OLOL KOM C SUBTIL ! Pour moi c’est pas de la recherche cinématographique, c’est du sabotage, je me demande sérieusement où est le génie là-dedans. Ce film me donne franchement l’impression que Godard n’est juste qu’un imposteur, enfin j’attends de voir ses films les plus réputés (Pierrot le fou, Le petit soldat notamment) avant de me fixer sur cette idée car pour moi ce film n’a aucun intérêt. Entre les dialogues à s’arracher les cheveux (Les camionneurs et le pianiste dans la ferme… OMG), les sons assourdissants, les acteurs qui font semblant de mal jouer, j’ai vite décroché… Au point que vers la fin je hurlais sur mon écran tout en me frappant la tête. Week-end m’aura poussé dans mes derniers retranchements, allez suivant, et tâchons d’oublier cette grotesque mascarade.