Derniers Avis : Le Jour de la comète - Page 2

Un film à sketchs SF à la française rendant hommage au cinéma de divertissement US des années 80, et c’est totalement imbaisable du début à la fin, le genre de truc qui n’a ni grands moyens ni une once de talent mais qui se croit crédible, et ça il n’y a rien de pire. Les mecs veulent vendre du fun mais en tant que spectateur on en récolte que le bordel absolu et ultra pénible de la mise en scène (d’un amateurisme implacable) et surtout l’ennui profond (plus convenu tu meurs), à la limite ça ne serait qu’un projet d’étudiant dans une sphère privée aucun problème, mais pourquoi nous l’infliger sérieusement ? Et puis ça dure 1h40 quoi ! Je jure qu’au bout de 20 minutes j’en pouvais plus. Un court métrage aurait d’ailleurs été largement suffisant, en récupérant les miettes d’idées éparpillées tout du long pour les concentrer en un bloc de 5-10 minutes et balancer ça sur une chaine YouTube tout en priant que Konbini relève le truc, histoire d’éviter de ne pas perdre un temps précieux.
En gros ça ne mérite même pas un regard.

Un film à sketchs comprenant trois histoires différentes qui ont comme point commun la comète de Halley. Lors de son passage, trois habitants vont faire un vœu qui ne prendra pas la tournure espérée. Pour orchestrer et lancer ces histoires, il y a un animateur de radio Maurice Latino qui n'est d'autre que Patrick Poivey la voix française de Bruce Willis entre autres. À travers leurs histoires, les trois réalisateurs explorent plusieurs genres comme la comédie, la romance, l'horreur et surtout la science-fiction. Un hommage aux films de l'époque fait par des passionnés avec des moyens plus que limités ce qui se ressent par moment à l'écran ce qui donne un petit côté décalé et kitsch comme c'est le cas quand on regarde des vieux films qui ont mal vieilli, mais qui sont toujours sympathiques à revoir. J'ai bien aimé ce film, j'ai trouvé les histoires vraiment pas mal surtout la première et la dernière. Ça serait bien que les producteurs français tentent de nouvelles choses comme ici au lieu de toujours faire les mêmes films.

Ce film est le projet fou de trois jeunes réalisateurs français rêvant de faire du film de genre en France. Après s'être fait la main sur quelques court-métrages au sein de leur propre société de production. Les trois réalisateurs décident de se lancer dans un ambitieux long métrage. Ou plutôt un film à sketchs où chacun des trois va écrire un court-métrage autour d'une thématique commune. Il faut que le film soit fantastique et se déroule en 1986 à l'époque du passage de la comète de Haley près de la Terre. Hervé Freiburger va écrire un conte enfantin autour d'un personnage imaginaire qui prend vie. Sébastien Milhou, un conte de fée qui sombre dans l'horreur. Cédric Hachard, un teen movie à la sauce Marsienne. Malgré la frilosité du système de production cinématographique en France pour ce genre de film, l'équipe se lance en 2007 dans le tournage d'une bande démo pour espérer lever des fonds pour tourner l'intégralité du film. Deux ans plus tard, le constat est amer. Personne de ne veut investir dans le projet, mais beaucoup sont prêt à l'acheter s'il est fini. La société décide donc de s'endetter pour finir le tournage en 2009. Sauf que leurs scénarios demandent un énorme travail de post production d'effets spéciaux et qu'ils vont mettre encore 5 ans pour en venir à bout. Et comme si ça ne suffisait pas, le film va se voir fermer les portes de toute diffusion pour diverses raisons: un casting sans stars, un genre peu aimé des festivals français et tourné malheureusement en français pour les pays étrangers. Mais surtout un système de financement totalement hors circuit, basé sur le bénévolat et le sponsoring, qui va lui interdire toute diffusion en France par les règles dictées du CNC. Le film sortira finalement en direct to vidéo, 8 ans après son premier tour de manivelle !
Mais que vaut le film au final ? Tourné par un bande de geeks nostalgique des années 80, le film reflète ses influences à travers des clins d'oeil aux films de Steven Spielberg, Robert Zemeckis ou Joe Dante de ces années là. Et son manque de moyens se ressens plus dans le casting ou dans un montage qui manque un peu de nerfs, que dans sa prestation technique, qui rivalise (voir surpasse) sans problème avec le reste de la production nationale (les budgets américains du genre rendant leurs films hors de portée). Mais soyons lucide, le film n'aurait certainement pas eu un succès populaire s'il avait bénéficié d'une distribution normale, mais il reste un très bon divertissement du samedi soir.

Pour les nostalgiques des films fantastiques du début des années 80. Un parfum de Twilight Zone, sans les moyens, ni toujours des acteurs à la hauteur, mais une inventivité sans limites. Les 3 histoires commencent par un air de déjà vu, puis dérapent joyeusement. Un bon moment.