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Incertitudes
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4,0
Publiée le 8 décembre 2013
J'étais un peu jeune à l'époque mais ce fait-divers avait fait grand bruit. Une riche veuve, Ghislaine Marchal, est retrouvée morte dans sa demeure à Mougins. Sur la porte de sa cave, des lettres qu'elle aurait écrite avec son sang en agonisant : Omar m'a tuer, nom de son jardinier marocain. Omar Raddad sera condamné en 1994 à 18 ans de prison mais bénéficiera d'une grâce partielle en 1998 accordée par Jacques Chirac. Le film de Roschdy Zem met en lumière cette justice française capable de broyer un homme comme un étau. Et surtout les zones d'ombre de cette enquête. Apparemment Ghislaine Marchal était lettrée. Comment aurait-elle pu faire une telle faute d'orthographe ? Pourquoi son corps a-t-il été incinéré alors qu'elle avait fait construire un caveau au cimetière de Mougins ? L'erreur de frappe des trois médecins légistes quant à la date du décès est-elle vraiment crédible ? Bref, Zem prend parti pour Raddad en décrivant sa vie comme une véritable descente aux enfers. A la lecture de l'affaire, difficile de lui donner tort. Vergès a dit qu'on le condamne parce qu'il a le tort d'être maghrébin. Je pense que la justice est au dessus de ça. Ce qui est sûr c'est que de ne pas savoir ni lire ni écrire ni parler français ne lui a pas permis de se défendre correctement et que les enquêteurs ne sont pas allés au bout de toutes les pistes. Enfin un dernier mot sur les acteurs. Et en particulier Sami Bouajila impressionnant.
Un film très sérieux [compliment] de la part de 2 grands acteurs (dont l'un exclusivement derrière la caméra). Sami Bouajila se fond dans son personnage. D'autres acteurs manquent en revanche de naturel (Denis Podalydès!) mais on est captivé par cette histoire [vraie] invraisemblable!
Roschdy Zem nous offre un film poignant de vérité avec un Sami Bouajila qui excelle dans son interprétation de Monsieur Omar Raddad. Denis Podalydès est également impeccable dans ce rôle d'académicien dandy enquêtant sur cette affaire, il apporte un peu de légèreté à la noirceur de ce film. Un beau moment de cinéma!
Très bon film. Mais on se demande qui est derrière, qui a tiré les ficelles, et comment ils y sont arrivés ! Car à regarder les faits seuls, il y a beaucoup d'incohérences sur l'inculpation.
C'est vraiment dommage. Dommage d'avoir fait un film aussi cours, avec aucun élément(s) nouveau(x) qui permettrai(en)t de mieux comprendre. Oui cette histoire est très intéressante et surtout montre que la justice n'est pas aveugle: elle est même manipulable (j'ai trouvé le juge très suspect). Malheureusement, la fin ne me satisfait pas du tout, même si le reste du film est plus que bon. On est dans le film, happé par l'univers de ce jardinier marocain, accusé à tord d'avoir assassiné la femme pour qui il travaillait. Et la mise en scène est plutôt classique et réaliste, pas des prises de vue plus originales que d'autres films du genre. Et les acteurs sont plutôt convaincant. C'est juste la fin qui me dégoûte.
Un biopic avec un sujet assez casse-gueule mais plutôt réussi, car il y a un excellent travail d’archives et de reconstitution des faits. Même s’il n’y a pas beaucoup de surprises, Omar m’a tuer reste un film très efficace, surtout grâce à la performance de Sami Bouajila, brillant.
Je mets deux étoiles pour la performance d'acteur de Samir Boujaila, qui est bluffant, et parce que l'on suit le film sans ennui. Ceci pour la forme. Le fond est beaucoup trop partial, il semble acquis au réalisateur que Raddad est innocent et il n'orchestre que les faits et les lacunes allant dans ce sens en s'illustrant de plus dans un registre un peu trop émotionnel. Roschdy Zem aurait-il fait un film si l'accusé s'était appelé Albert Dupont ? C'est la question que je me pose en toute impartialité étant moi-même d'origine marocaine. Je pense que non. Sinon, je remarque que les personnes ayant adoré le film sont persuadées de l'erreur judiciaire. Moi, je n'en sais rien, le deux versions se tenant. On va dire que le doute aurait dû profiter à l'accusé.
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3,5
Publiée le 7 novembre 2015
En exposant les faits sans donner d'avis, Roschdy Zem choisit pour sa deuxième mise en scène derrière la camèra une des affaires judiciaires les plus mèdiatisèes en France dans les annèes 90: L'affaire Omar Raddad! Pour interprèter ce pauvre jardinier qui fut condamnè à dix-huit ans de rèclusion mais qui bènèficia d'une rèduction de peine à la suite d'une grâce partielle, il fallait un acteur qui impose naturellement son humanitè et son talent! Roschdy Zem choisit son pote Sami Bouajila qui livre une composition juste et remarquable, limite mutique! Son personnage cherche à être rèhabilitè et on lui refuse toutes les possibilitès de l'être! ça fait très peur et sur le plan humain il faut être très fort pour vivre avec ça! Tout bonnement monumental, Bouajila est habitè par son personnage et arrive à nous èmouvoir par un simple geste (magnifique quand il retrouve son fils à sa libèration) ou un regard! Instructif, intèressant et souvent poignant dans ses meilleurs moments, cette chronique judiciaire est passionnante à suivre même si le mètrage aurait gagnè à être plus long! L''essentiel est tout de même là puisqu'on est touchè par cette histoire avec beaucoup de zones d'ombre où l'on redècouvre une affaire délicate qui est loin d'avoir dit son dernier mot...
réalisation classique servie par un propos fort et une interprétation sans pathos - intéressant à défaut d'être passionnant - très proche de l'esprit des films de André Cayatte.
Un beau film, qui retrace l'injustice subie par Omar Raddad, et dévoilée par l’enquête menée par un écrivain volontaire. Le rôle attribué à Sami Bouajila lui va extrêmement bien, acteur de plusieurs succès tels Indigènes, Hors la loi, ou bien La faute à Voltaire. A voir pour les amateurs d'Histoire.
Revoir les tenants et les aboutissants d'une affaire qui a marqué toute une époque L'interprétation de Samy Bouajila Voir Omar comme Joseph K dans le Procès de Kafka
Omar m'a tuer est un polar particulièrement bien réussi. On a toute une enquête assez émouvante sur un jardinier opprimé par ses origines qui se voit victime d'un plan machiavélique. Le film est maîtrisé sur la réalisation, il ne manque pas de sentiments et montre l'horrifiante perfidie du racisme. à voir sans problème
Le film souffre que l'on ai déjà beaucoup dit sur l'affaire Radad et que de ce point de vue il n'apporte pas grand chose de plus à ce que l'on sait déjà. Mais l'interprétation de Sami Bouajila emporte tout sur son passage, le travail effectué à ce niveau est convaincant, remarquable et fait de "omar m'a tuer" un film à voir.