Reconstitution qui se regarde comme un numéro de "Faites entrer l'accusé", sans C. Hondelatte qui met son blouson de cuir à la fin. Intentions louables mais ça ne fait pas un film.
Cette histoire très médiatisée m'a toujours intrigué. Ce film permet de comprendre le drame et lève le voile sur certaines incohérences de l'enquête. Au delà, l'acteur Bouajila que je découvrais est poignant, et le scénario des 2 histoires en parallèle est très prenant.
Roschdy Zem signe là un film magnifique à tous points de vue. Sami Bouajila y est parfait de justesse dans son rôle de victime analphabète et perdue dans cette machine qui va le broyer. Ranucci, Raddad, Outreau... autant de noms qui ne font pas honneur à notre soi-disant justice. Omar Raddad faisait un coupable parfait dans une affaire que personne n'a voulu démêler. Il ne sera sans doute jamais innocenté, car notre justice qui se considère comme infaillible ne revient jamais sur ses décisions par définition parfaites. Braves gens faites attention : ce qui est arrivé à Omar Raddad pourrait parfaitement vous arriver demain. On en frémit.
D'une facture classique, ce récit d'un fait divers qui défraya la chronique judiciaire se voit sans ennui et bénéficie du talent de Sami Bouajila et Denis Podalydès mais on ne dépasse pas le niveau du (bon) téléfilm démonstratif.
Dire que ce film est magnifiquement interprété, je suis loin de la vérité et dire que la justice française ne sort pas grandie par cet émouvant plaidoyer, je m'en approche ! Roschdy Zem tient toujours sa camera au plus prés des acteurs laissant penser que nous sommes dans l'action, favorisant ainsi une empathie certaine pour cet homme si démuni face à une machine judiciaire implacable. On frémit de voir l'univers carcéral au travers des yeux de Sami Bouajila en se disant qu'un jour, peut-être nous serons à notre tour des Omar Raddad.
Pour commencer, les acteurs principaux sont parfaits surtout Sami Bouajila qui est vraiment poignant. On est dans une histoire vrai donc c’est un peu plus facile d’émouvoir le spectateur, j’ai trouvé l’ensemble bien mené sans tomber dans la surenchère d’émotion ou de grosses ficelles en tout genre. La réalisation est sobre, efficace, même si le film soufre d’un manque de risque, d’originalité dans la façon de filmer. Il y a tout de même quelques scènes vraiment saisissantes. Même si le film a un parti pris dés le départ, plus ou moins discutable ( on peut se demander si on ne nous cache pas des faits irréfutable contre Omar Raddad) , ça fait plus que réfléchir car si le doute doit toujours bénéficier à l’accusé, j’espère ne jamais être inculpé, car si dans cette affaire il n’y a pas un doute c’est qu’il n’y en a jamais et le texte final du film n’est pas fait pour nous rassurer . Donc on a choisi délibérément de nous montrer qu’un coté de l’affaire et dans ce sens le long métrage est une réussite car on ressort de la salle avec de gros doutes (en gardant à l’esprit tout de même que dans ce film on ne nous dit pas tout) …
Film très émouvant racontant l'histoire d'Omar Raddad. Je trouve que l'acteur joue bien le rôle d'Omar. On est vraiment prit dans l'histoire et il y a pas mal de scènes assez touchante. On se rend compte du calvaire qu'a vécu Omar. J'avais que 9 ans quand son procès a eu lieu, ca ma permis de mieux comprendre cette histoire. Bravo au Roshdy pour ce film
la prestation de Sami Bouajila est quasiment parfaite, ce rôle lui apportera très certainement un césar amplement mérité quand à la fausse accusation de meurtre c'est là que j'aime la réalisation ce n'est pas parce qu'il est arabe car il pourrait être aussi portugais, un peu benêt ou autre il est juste là pour être accusé à la place d'un autre, ce n'est pas un probleme de racisme mais surtout de justice.
Entre la représentation théatrale et le cinéma proprement dit comme souvent avec les films français mais bon film tout de même qui convainc de l'innocence d'Omar Raddad(illétré au moment des faits):comment une femme éventrée peut-elle écrire dans le noir et déplacer un lit plié pour bloquer la porte du lieu où elle agonise ? La piste d'un repris de justice (Pierrot) avec lequel elle aurait eu une aventure est évoquée,reste à approfondir la question de l'ADN mystérieux retrouvé sur place.On s'étonne que la justice traîne autant à ce sujet.Remarque:le film ne précise pas que la victime faisait ce type de faute d'orthographe,ce qui ne prouve pas que ça soit elle qui a écrit.
Chacun a encore en mémoire cette triste affaire, le film respecte les évènements, et laisse à penser que la justice est raciste. Sinon,pourquoi ne pas ré-ouvrir ce procès????? Un innocent de plus en prison, celà doit interpeler chacun d'entre nous. Si Omar s'était appelé "tartempion" n'aurait-on pas remis sa culpabilité en cause???