Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Romain Saint-prix
30 abonnés
217 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 23 juillet 2024
Film touchant et plutôt bien tourné. Il y a quelques longueurs mais ça se regarde. Les acteurs sont bons et on ressent beaucoup d'empathie à travers les personnages.
Roshdy Zem s'empare d'une célèbre affaire criminelle et signe un très beau film. Sami Bouajila est extraordinaire dans le rôle de Omar Raddad, ce jardinier accusé du meurtre de sa patronne. Il montre bien comment les enquêteurs se sont focalisés sur ce suspect. Le film est bien construit et suit en parallèle le procès et la contre enquête menée par un écrivain.
Prestation magistrale de Sami Bouajila. Réalisation efficace. Tout démontre que Omar Haddad est innocent, il le porte déjà sur lui. C'est quand même assez incroyable que des représentants de la justice n'aient eu aucun feeling le concernant. Ce n'est pas des années d'études qui rendent intelligent, la preuve...Faire du droit, et être aussi tordu, c'est innommable. Évidemment, Omar Haddad doit gêner, il représentait le coupable idéal. Vite les experts Toulon !
Encore un film polémique et démagogique. Trop de cliché, trop facile. C'est le gentil jardinier arabe contre le méchant état français raciste. Ce film manque d'objectivité et c'est bien dommage. Aucun intérêt.
Voilà un film qui ne fait pas débat mais illusion... La majorité des critiques sont bonnes car crier à l'injustice reste un sport national... Mais malgré une reconstitution minutieuse et un très bon jeu d'acteur la mise en scène reste très académique et surtout le fond est trop communitariste et manichéen. En effet Roshdy Zem (superbe acteur par ailleurs) se fait juge et se permet de faire un film unilatéral (tout est basé sur les indices de défense) et oublie qu'une partie à charge aurait vraiment créer un débat pour-contre ; ici il ne laisse guère le choix aux spectateurs en dirigeant clairement le film vers une seule direction, le libre arbitre et l'intime conviction du spectateur étant laissés pour compte. Effectivement le doute subsiste et le film salutaire mais Roshdy Zem aurait gagné en étant moins juge et partie... Reste l'une des plus belles performances en tant qu'acteur de ses dernières années, Sami Bouajila est juste génial et impressionnant et de bout en bout, chapeau !
Pour son deuxième film en tant que réalisateur, Roschdy Zem s'intéresse à l'affaire Omar Raddad ayant défrayé la chronique dans les années 90 avant ces fameux mots écrits en lettres de sang par la victime mourante : "Omar m'a tuer". De cette affaire, Zem tire un film honnête et plutôt bien construit s'attardant à la fois sur le calvaire de Raddad (Sami Bouajila, impeccable) et sur l'enquête menée par un écrivain décidé à le défendre (Denis Podalydès, toujours aussi brillant). Car avouons-le, cette condamnation subie par Raddad a de nombreuses lacunes et tout porte à croire qu'il est innocent. C'est dans ce sens que le film est orienté, nous montrant un Raddad mutique, incapable de se défendre car il ne parle pas bien français. Seulement voilà, à force de suivre les faits et de se tenir coûte que coûte à son point de vue, "Omar m'a tuer" manque un peu de consistance. On aurait voulu en savoir plus sur les zones d'ombre de l'affaire et cerner ses contradictions. Au lieu de ça, on se retrouve avec un film efficace mais frustrant, s'entêtant dans un point de vue honnête mais manquant un peu d'enjeu cinématographique.
Roschdy Zem est, sans conteste, un des tout meilleurs acteurs du cinéma français de ces dernières années. Est-il susceptible de devenir un de ses meilleurs réalisateurs ? Réponse de normand : p'tet bien que oui, p'tet bien que non. En effet, après "Mauvaise foi", un premier film plutôt réussi, on attendait une confirmation avec ce film consacré au drame de Ghislaine Marchal et de Omar Raddad. On évoquera brièvement le fond du sujet : le scénario, écrit à partir du récit de Omar Raddad ("pourquoi moi ?")et du livre de Jean-Marie Rouart, "Omar, la construction d'un coupable", accrédite totalement la thèse de l'innocence d'Omar. Quoi de plus normal, après tout, quand on sait comment la justice a accumulé les bâtons pour se faire battre, avant, pendant et après le procès. Les interprètes ? Sami Bouajila, Denis Podalydès, Maurice Benichou : parfaits. La mise en scène : RAS. Reste un (petit) bémol : le montage, un peu mou, plus téléfilm que film de cinéma. Cela étant, "Omar m'a tuer" est un film qui mérite d'être vu. On notera que Roschdy Zem arrive à incorporer quelques notes d'humour dans une histoire pas franchement hilarante : lorsque Maud, la "secrétaire" de pierre-Emmanuel Vaugrenard (en fait, Jean-Marie Rouart), sort un téléphone portable première génération, le futur académicien prétend que ce genre d'instrument n'a aucun avenir. Malheureusement, il s'était trompé !
Superbement écrit, joué et réalisé. Ce film revient sur une des injustices monumentales de la justice française qui refuse obstinément de reconnaître ses torts et ses travers. Juste, sincère et touchant, Zem signe là une deuxième superbe réalisation avec une interprétation vraiment extraordinaire de Bouajila. A quand le troisième???
Excellente interprétation.. Une charge émotionnelle très forte. Sur le fond de l'affaire, pas de démonstration plus convaincante que ce qui a déjà été mis devant l'opinion publique mais déjà largement de quoi, si ce n'était déjà fait, de titiller et d'interroger l'intime conviction de chacun. A bien y regarder et y réfléchier, les zones d'ombre, à charge et à décharge, ont été laissées intactes. Cest sans doute ce qui dérange le plus le spectateur pris à témoin, l'obligeant à son tour à juger.
Difficile de juger un film partisan sur un sujet d'actualité. Omar m'a tuer n'est pas original, ni particulièrement bien traité, mais il jette un pavé dans la mare. N'est-ce pas son seul but d'ailleurs?
Il est difficile de rester indifférent devant ce drame juridique porté par les solides épaules de Sami Bouajila, absolument impeccable dans son incarnation d'Omar Raddad. Dans sa réalisation, Roschdy Zem s'intéresse surtout aux rapports humains et aux personnalités plutôt qu'aux éléments judiciaires proprement dit, livrant un plaidoyer efficace mais mâtiné d'élans de naïveté pour témoigner de ce fait divers ultra médiatisé. D'un parti pris évident mais d'une force indéniable.
J'aimerais bien que quelqu'un prenne le temps de m'expliquer l'utilité d'un tel film. Oui bien sûr persuadée en tant que citoyenne lambda de l'innocence d'Omar Rayad en même temps cette affaire est tellement absurbe... Mais je me demandais bien ce que la réalisation relatant le sujet pouvait m'apporter de plus. Et puis le parti pris complaisant de Zem qui n'est pas à sa place de regard en retrait du réalisateur, ça en devient presque déplacé. Évidemment qu'un emprisonnement à tord brise une vie. Reste le travail de reconstitution mené moyennement par Denis Podalydès... Malheureusement la présomption d'innocence n'existe plus quand on est jugé coupable. On va se satisfaire de la prestation tout en retenue de Sami Bouajila méconnaissable, quoi que parfois trop forcée niveau accent. Bref sous fond de discrimination en faire-valoir, on constate qu'Omar n'a sûrement pas eu le bagage nécessaire pour se défendre. Celà ne rend pas pour autant le film intéressant. On ne cherche même pas à savoir qui est le vrai coupable et plus important encore, qui était la victime, balayée après trois tirades de dialogue avec une voisine. C'est bien de rivaliser avec les films d'investigations policières, mais quand on utilise un ton dans la prétention de démêler le vrai du faux en ne faisant presque pas d'exclusivité... Ça ne donne pas grand chose au final.
Un documentaire sur l'une des affaires phares des années 90, sans l'avouer, Roschy Zem plaide une cause qui semble évidente : l'innocence d'Omar Raddad. D'un point de vue artistique, Sami Bouajila est proche de la perfection et Roschdy Zem arrive à son objectif sans tomber dans le larmoyant.